Mercredi 31 janvier, Camille Bonin, directeur interrégional Grand Ouest, et Serge Grouard, maire d’Orléans et président de la Métropole, se sont réunis pour un acte symbolique : le lancement de la phase démolition-reconstruction pour le renouvellement urbain du site Bel Air. S’inscrivant dans le plan d’urbanisme de la Ville d’Orléans, ce programme ambitieux vient pleinement répondre aux nouveaux modes d’habiter, tant en terme de qualité de cadre de vie que d’enjeux environnementaux, et prévoit la construction d’environ 350 logements dont les premières livraisons sont prévues en 2027.

Initié en novembre 2021, ce projet de restructuration prévoit la reconfiguration de l’îlot Bel Air à travers sa dédensification, la création de cheminements piétons et la création de nouveaux logements.

Camille Bonin a pu souligner « une opération d’exception qui va révéler le plein potentiel du site » à travers 3 points forts :

Serge Grouard en a profité pour remercier les équipes de CDC Habitat et de la Ville ayant travaillé sur ce projet d’envergure, d’abord pour la qualité du projet dans son ensemble contribuant à l’embellissement voulu par le maire sur sa commune ; ensuite pour la relation de confiance et de transparence nouée entre les contributeurs ; enfin en saluant le moment du lancement, une période difficile où la demande est criante et les projets trop peu nombreux dans certaines communes.

Camille Bonin a renchéri à propos de la période particulière pour le secteur, rappelant le rôle d’intérêt général et la mission contracyclique du Groupe de soutenir le logement, et plus largement la filière du BTP impacté par la crise. « C’est d’autant plus maintenant que nous devons agir et être au rendez-vous » a-t-il conclu.

Moins de trois ans après le lancement du chantier en avril 2021, le groupement Nexity – Eiffage Immobilier – CDC Habitat avec le Groupe Groupama, investisseur, et en partenariat avec le groupe EDF, en prépare la mise à disposition à Paris 2024 au 1er mars 2024.

Un quartier de ville fabriqué dans des délais records

C’était bien là le premier défi, tenir « des délais fous ». Là où transformer un quartier de cette ampleur, prend normalement une quinzaine d’années, le Groupement aura montré sa capacité à le faire en cinq ans.

L’une des clés de la rapidité d’exécution a résidé dans un travail itératif et partenarial dès les phases amont du projet. C’est le fruit d’un dialogue permanent entre les donneurs d’ordre public, les services de l’Etat et Paris 2024 avec l’ensemble des maîtres d’ouvrages, des concepteurs et des entreprises qui a permis d’avancer sans perdre de temps.

Remporté en novembre 2019 à l’issue d’une phase de mise en concurrence, les différentes
phases du projet se sont enchaînées à un rythme soutenu :

Dans ce chantier hors norme éco-conçu, où prouesses techniques et délais contraints se sont côtoyés au quotidien, et où l’ambition en matière de réversibilité et d’accessibilité universelle a excédé toutes les normes connues, 19 immeubles répartis en 5 lots et quelques 58.274 m² (SDP) sont sortis de terre au cœur du plus grand chantier monosite de France.

village des athlètes et para athlètes, - les belvédères

PRINCIPAUX CHIFFRES CLÉS DU CHANTIER

  • Près de 22 mois de conception
  • 32 mois de travaux compris levées de réserves
  • 5 permis de construire double état
  • 600 compagnons auront œuvré sur ce chantier
  • 19 bâtiments
  • 58 274 m² de SDP
  • 2 490 athlètes attendus à l’été 2024

Une ambition climat différenciante :
<700 kg de carbone par m2 , la plus forte sur l’ensemble du Village

  • 44 360 m3 de béton bas carbone
  • 21 000 m2 de MOB (mur à ossature bois) et 800 blocs bois/alu FOBA (façade ossature bois/alu)
  • 3 000 m3 de bois lamellé collé, 500 m3 de LVL de hêtre
  • 15 toitures solaires
  • 2 innovations, soutenues par la SOLIDEO, autour de la qualité de l’air et du pilotage de la puissance électrique

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Dans cette vidéo vidéo réalisée par l’équipe communication de la Mairie de Mourenx en relation avec CDC Habitat, vous pourrez découvrir la préparation en amont avec la mise en place des explosifs, l’accompagnement de CDC Habitat, la formation des équipes chargées de l’évacuation de la population, les dernières heures avant la démolition au petit matin et enfin, avec le lever du jour, l’accueil de la population et le le foudroyage spectaculaire, avec la participation de Julien Charles, Préfet des Pyrénées-Atlantiques, Patrice Laurent, Maire de Mourenx et Jérôme Farcot, directeur de CDC Habitat Sud Ouest..

La vidéo permet de voir le foudroyage de l’extérieur mais également de l’intérieur, ainsi que la satisfaction de tous les acteurs pour cette démolition réussie, et le nettoyage assuré après démolition.

Aux portes de Toulouse, à Blagnac, Klépierre et Cardif, ont choisi le groupement Icade et le groupe CDC Habitat pour développer un nouveau quartier. En synergie avec les activités existantes et avec le centre commercial, sur un site de 3,2 hectares, la ville accueillera des logements, bureaux et commerces de proximité, ainsi que de nombreux espaces verts.

C’est Urbain des Bois, filiale d’Icade Promotion, qui a remporté cet appel à projet, avec le concours des équipes de Synergies Urbaines, et le groupe CDC Habitat. Fort du soutien de la ville, le groupement a imaginé le futur quartier à Blagnac, en s’appuyant à la fois sur le recyclage du foncier existant, sur de nouveaux modes de construction de la ville et la préservation de la nature.

Desservi par le tramway, s’ouvrant sur le Parc du Grand Noble, ce nouveau quartier est situé à 15 minutes à pied du centre-ville historique de Blagnac. Avec des logements pour tous, familles, jeunes et seniors, une offre de co-working, du commerce de proximité « Made in Blagnac », une place importante faite à la nature, c’est un nouveau mode d’habiter et de vivre qui sera proposé.
Ce projet exemplaire, en termes d’empreinte carbone et de qualité de vie des habitants, comportera plusieurs émergences proposant des logements aux vues dégagées. Il fera pénétrer le parc du Grand Noble dans ce nouveau quartier et préservera 50% de pleine terre. Il sera par ailleurs un démonstrateur de la démarche Ville en Vue (transformation des entrées de ville), portée par Icade Promotion.

Urbain des Bois et le groupe CDC Habitat vont poursuivre la mise au point du projet début 2024 avec la ville de Blagnac, dans la continuité la coopération mise en œuvre par Klépierre pour la transformation de ce site.

#1. Transformer une obligation en opportunité

Si la loi fixe un cadre réglementaire à la concertation locative, CDC Habitat a choisi de porter la démarche encore plus loin, en multipliant initiatives et expérimentations au niveau local. « Associer les habitants permet d’apaiser les relations, c’est un gage de sérénité pour les années à venir », souligne Guillaume Gauthier, chargé de mission concertation chez CDC Habitat. « Sur des projets très longs, comme les réhabilitations de type NPNRU, cette relation est essentielle pour pérenniser les investissements ». Plusieurs projets font ainsi l’objet d’une concertation élargie, menée très en amont et avec l’appui de prestataires choisis spécialement pour l’occasion. La démarche peut, dans certains cas, aller jusqu’à la co-construction de certains pans du projet.

#2. S’inscrire dans une démarche partenariale de long-terme

Si la phase de concertation est l’occasion de nouer un dialogue récurrent avec les habitants des quartiers concernés par les opérations, CDC Habitat souhaite impliquer l’ensemble des acteurs locaux dans cette démarche éminemment collective, à commencer par les collectivités. Les associations locales et les représentants des locataires doivent également être parties prenantes du projet, ce qui nécessite d’anticiper largement la concertation bien avant le dépôt du permis de construire et parfois même de s’appuyer sur une assistance à maîtrise d’usage comme c’est le cas à Epinay-sur-Seine (voir encadré).

#3. Se fixer des objectifs concrets, ambitieux et réalisables

« La concertation ne va pas tout résoudre mais c’est un réel atout pour créer une dynamique collective », prévient Guillaume Gauthier. « Nous venons avec notre expertise technique et les habitants, eux, viennent avec leur expertise d’usage : la concertation est le meilleur moyen de confronter les deux visions ». Pour éviter que les échanges ne se concentrent sur des problèmes trop spécifiques et pas représentatifs, CDC Habitat fixe un cadre et des sujets préalables pour la concertation collective (les parties communes, les espaces verts mais aussi la vie culturelle et associative) et un autre pour des échanges individuels avec les habitants sur l’aménagement des appartements. Pour autant, la concertation est aussi l’occasion de faire émerger des problématiques non-identifiées et de les intégrer à la programmation finale.

#4. Se donner les moyens de recueillir un maximum de témoignages

La démarche de concertation locative élargie portée par CDC Habitat s’appuie à la fois sur des outils classiques comme les incontournables réunions publiques, mais aussi sur de nouveaux supports comme des ateliers participatifs, des consultations en ligne, des questionnaires personnalisés via une application smartphone… En démultipliant les canaux, l’objectif est de toucher un maximum de monde et d’enrichir la réflexion tout en l’inscrivant dans la durée. « L’idée n’est pas de concentrer la concertation sur un mois mais d’avoir une régularité d’action qui permette aux gens de prendre leur temps, de s’approprier le projet qu’on leur présente et de nous faire part de leurs remarques et de leurs envies ».

#5. Savoir démarrer et conclure la démarche

Une concertation réussie, c’est un objectif de départ, un chemin et une conclusion. Chaque étape (réunion publique, sondage en ligne) est systématiquement suivie d’un compte-rendu écrit qui permet de graver dans le marbre ce qui a été dit et surtout ce qui a été décidé. « Il est important que les gens voient les choix qui ont été faits suite à leur prise de parole, qu’ils n’aient pas l’impression qu’on les a juste fait participer pour la forme », précise Guillaume Gauthier. Pour autant, une concertation réussie n’aboutit pas forcément à des modifications en profondeur sur le projet. « On ne mesure pas la réussite de la démarche à des changements mais à la manière dont les décisions ont été comprises et parfois acceptées ».

#6. Arrêter une méthodologie cadre

Les projets sur lesquels CDC Habitat mène actuellement une concertation élargie sont l’occasion pour le Groupe de multiplier les initiatives et les partenariats. Une fois les résultats consignés et analysés, une méthodologie cadre, recensant les bonnes pratiques identifiées sur le terrain, sera arrêtée pour être ensuite déployée de manière plus globale sur tous les projets d’ampleur qui le nécessitent.

Une concertation « nouveau mode » à Epinay-sur-Seine

Légende : quartier Orgemont à Epinay-sur-Seine / DR

A projet unique, concertation unique. Tel est le leitmotiv de CDC Habitat qui intervient depuis le début de l’année sur le quartier d’Orgemont d’Epinay-sur-Seine. Ce site de plus de 80 hectares, aux grands ensembles typiques de l’après-guerre, a déjà fait l’objet d’un premier programme de rénovation dans le cadre de l’ANRU 1 et est désormais inscrit NPNRU dans le cadre de l’ANRU 2. « Nous avons racheté à Icade 1 102 logements que nous nous sommes engagés à rénover », explique Fanny Thuet, responsable de programmes chez Grand Paris Habitat. « Les réhabilitations ont été scindées en 3 tranches dont une première de 8 bâtiments et 422 logements qui fait actuellement l’objet d’une grande démarche de concertation élargie ».

Le projet visant non seulement la réhabilitation des logements mais aussi celle des parties communes et d’un certain nombre d’espaces collectifs, le choix a été fait, en accord avec la Ville, de réfléchir au meilleur moyen de faire participer un maximum d’habitants et de tendre vers une « co-construction » de certains aspects du programme.  « Nous avons choisi de nous appuyer sur une assistance à maîtrise d’usage, DVTUp, qui propose de replacer l’usager au cœur du projet, grâce à différents types d’événements conviviaux », reprend la responsable de programmes.

Faire participer le plus grand nombre

Dès cet été, les habitants ont été informés du lancement de la démarche et les gardiens, très présents sur le terrain et très souvent questionnés sur le sujet, ont été informés de la manière dont allait se passer la concertation. Puis deux ateliers en présentiel autour de l’aménagement des espaces extérieurs ont été organisés, avec installation de stands dans des lieux très passants du quartier. Deux autres ateliers suivront à l’automne autour des parties communes.

« Pour les logements, nous allons également faire une concertation mais de manière individuelle car ce sont des choix personnels », souligne Fanny Thuet. « Nous avons choisi pour cela un second prestataire, 1001 Rues, qui a lancé début octobre une plateforme qui sera en ligne 3 mois et sur laquelle chaque locataire pourra se connecter avec un identifiant unique pour pouvoir s’exprimer sur les travaux dans son logement et sa résidence ». Chacun pourra ainsi choisir entre plusieurs modèles d’évier, plusieurs couleurs de peinture ou de revêtement de sols. Des fiches travaux, expliquant les différentes interventions prévues, leurs objectifs et leurs gains sont également accessibles – complétées par des vidéos pédagogiques. La plateforme pourra également servir à déposer des réclamations pendant la phase de travaux, et permettra aux équipes de CDC Habitat d’avoir des statistiques complémentaires.

« Pour nous assurer que personne ne soit mis à l’écart, nous organisons également des permanences sur site pour les gens qui n’ont pas d’ordinateur ou ne savent pas bien s’en servir », conclut Fanny Thuet. « Il est essentiel de mener les concertations sur les deux sujets en parallèle, pour à la fois enclencher la dynamique collective et montrer aux gens que ce projet va réellement changer leur quotidien, jusque chez eux ». La réhabilitation de ces 422 logements n’est d’ailleurs qu’une première étape pour ce projet global qui va entièrement redessiner les contours du quartier dans les 10 années qui viennent, avec 1 000 logements démolis et 1 700 autres construits – un renouvellement urbain que les habitants peuvent découvrir plus largement à la Maison du Projet dans le centre d’Epinay-sur-Seine.

Mercredi dernier, une délégation dirigée par Philippe Court, Préfet de la Préfecture du Val-d’Oise, Eric Dubertrand, directeur interrégional de CDC Habitat Île-de-France et Géraldine Medda, adjointe au maire de la Ville de Villiers-le-Bel, s’est rendue sur le terrain pour évaluer l’état d’avancement des travaux de renouvellement urbain dans le quartier de Derrière Les Murs Monseigneur (DLM). 

Depuis plusieurs années, les résidences du quartier sont engagées dans un projet de rénovation urbaine d’envergure, en partenariat avec l’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine (ANRU) et CDC Habitat. Un plan important a été mis en place, comprenant :  

Avec un investissement total de près de 85 millions d’euros, dont 40 millions provenant de CDC Habitat, l’objectif de ce projet urbain ambitieux est d’améliorer les conditions de vie et le confort des logements pour les locataires du quartier. 

L’actualité du chantier

Lors de cette visite de chantier, Philippe Court, Préfet du Val-d’Oise a déclaré : « Une transformation majeure est en marche à Villiers-le-Bel, témoignant de l’engagement soutenu des autorités locales et des partenaires impliqués. Ce projet ambitieux démontre une volonté collective d’apporter des améliorations significatives à la vie quotidienne des habitants et de revitaliser le tissu urbain de la région. » 

Eric Dubertrand, directeur interrégional de CDC Habitat Île-de-France en a également profité pour rappeler l’importance de l’action de CDC Habitat via le travail de Grand Paris Habitat : « Je suis très fier de notre action pour ce quartier, de sa dynamique, de ses habitants avec lesquels nous échangeons depuis plusieurs années. DLM, c’est un quartier riche de cultures, d’échanges et de bienveillance. Nous sommes attachés aux valeurs qu’il représente. »  

J.H. Fragonard 95200 Sarcelles

Les travaux se poursuivent dans le cadre de la rénovation urbaine des quartiers Rosiers Chantepie et Lochères à Sarcelles (95). Près de 400 logements réhabilités ont été livrés depuis le début de l’année et le volet « résidentialisation » devrait bientôt démarrer.

Depuis 2016, la commune de Sarcelles (95) est le théâtre de l’une des plus importantes opérations de renouvellement urbain planifiées dans le cadre de l’ANRU 2. Les quartiers Rosiers Chantepie et Lochères doivent en effet être entièrement recomposés d’ici à 2030, avec non seulement un large volet logement (comprenant démolition et réhabilitation) mais aussi un gros travail de résidentialisation et de refonte des espaces publics – incluant création de nouveaux espaces verts, de nouvelles voiries et de nouveaux équipements publics. CDC Habitat, en sa qualité de bailleur historique des grands ensembles de la ville avec près de 4000 logements gérés sur Sarcelles, est évidemment en première ligne et s’évertue à mener de front les différentes phases de ce projet, tout en minimisant les nuisances sur le quotidien des habitants.

Julien Solo

« Il y a aujourd’hui peu de programmes de cette ampleur en Île-de-France et qui demandent une telle interaction entre la réhabilitation de notre patrimoine et les travaux qui vont être menés par la Ville et la Communauté d’agglomération sur les équipements et les espaces publics. », explique Julien Solo, directeur adjoint chargé du renouvellement urbain chez Grand Paris Habitat. « Dès que nous avons eu connaissance des contours précis du projet, nous avons demandé des préfinancements auprès de l’ANRU afin de démarrer au plus tôt les travaux qui vont courir sur quasiment une décennie et couvrir 396 démolitions, 1089 réhabilitations et la résidentialisation de 1071 logements ».

Des premières étapes franchies avec succès

A ce jour, la plupart des projets ont soit été initiés soit finalisés, avec déjà 689 réhabilitations livrées par CDC Habitat dont 399 rien qu’en 2023,principalement sur le secteur de Watteau cet été. Environ 300 logements restent encore à mettre en chantier, en particulier les résidences voisines du groupe scolaire Anatole France, avec une fin de réhabilitation prévue pour 2025. Chaque projet étant mené en site occupé, un gros travail de coordination est réalisé avec les équipes de l’agence de proximité, à la fois pour informer les locataires, répondre à leurs attentes mais aussi gérer des besoins spécifiques ou des situations qui pourraient créer des blocages.

Emel Trébeau

« Nous sommes là pour gérer la vie quotidienne de nos locataires qui doivent composer avec des chantiers qui vont certes transformer leur résidence et leur quartier, mais aussi les impacter pendant un certain nombre d’années », souligne Emel Trébeau, directrice de l’agence CDC Habitat de Sarcelles. « Tout le monde ne vit pas bien ces périodes, il faut expliquer comment ça va se passer, l’intérêt pour eux, les rassurer sur les nuisances… C’est aussi l’occasion pour nous de découvrir des situations que nous ignorions jusque-là, par exemple des personnes âgées très isolées qui ne se manifestent jamais et que nous allons désormais pouvoir accompagner ». 

Côté technique, au-delà de l’habituel cahier des charges particulièrement exigeant du Groupe en matière de performances énergétiques, CDC Habitat doit jongler entre des bâtiments présentant des façades en pierre, qui ne peuvent donc pas bénéficier d’une isolation thermique par l’extérieur et nécessitent une ingénierie différente (travail sur les menuiseries, la ventilation ou les systèmes de production d’énergie), et d’autres qui disposent de façades plus classiques à enduits. Deux grandes barres, appelées les « Biscottes » (la résidence Anatole France et la résidence Les Flanades) ont pour leur part pu bénéficier d’une approche innovante puisque les façades ont été entièrement déposées puis reconstruites, via la pose de façades préfabriquées, réalisées en usine puis posées sur site (découvrez notre reportage sur cette technique innovante). Au total, le projet représente un investissement moyen de 40 000 euros par logement rénové.

Une étude pour préparer les travaux de résidentialisation

Si le volet « réhabilitation » est particulièrement bien avancé, le volet « résidentialisation » est lui récemment entré en phase de préparation, avec le lancement d’une étude de programmation début 2023, en attendant la publication du plan guide commun. Ces travaux étant portés à la fois par le bailleur, la Ville et la Communauté d’agglomération, une réflexion commune doit être menée en vue notamment de renforcer l’intégration des résidences dans le tissu urbain.

« Nous avons sollicité des architectes, des paysagistes, des urbanistes, et invité les habitants à nous faire part de leur vécu et de leurs attentes », précise Julien Solo. « Nous voulons avoir une approche globale qui englobe nos résidences, le stationnement, les espaces verts, les réseaux de transports, la voirie… L’idée est de créer une émulation entre les espaces publics et privés, afin de renforcer le confort comme la sécurité des habitants, avec une vraie pertinence urbaine et environnementale d’ensemble ».

La réflexion intégrera les nouveaux usages urbains (circulations, mobilités douces, espaces verts plus nombreux…) et les équipes de Grand Paris Habitat et de l’agence de Sarcelles travailleront main dans la main pour porter la concertation auprès des habitants. Le plan d’action devra être finalisé d’ici à 2024, afin de démarrer les travaux de résidentialisation au plus tard en 2026, conformément aux exigences de l’ANRU.

En résumé :

  • L’un des plus gros projets du NPNRU d’Île-de-France
  • 1 089 logements à réhabiliter au total, dont 689 déjà réalisés (399 livrés en 2023)
  • 396 démolitions
  • Résidentialisation de 1 071 logements 
  • 40 000 euros d’investissement par appartement

La reconversion de l’ancien site logistique de 14 hectares de la Zone Sénia, situé à cheval sur les communes de Thiais et Orly, a débuté début juin. C’est sur cet espace presque entièrement bitumé qu’un nouveau quartier verra le jour dans quelques années – un quartier plus vert, plus durable et plus mixte auquel CDC Habitat participera activement.

Le projet « Parcs en Scène » proposera en effet près de 3 000 logements sociaux, intermédiaires ou en accession à la propriété, des résidences étudiantes et intergénérationnelles mais aussi des écoles, des commerces, des incubateurs d’entreprise et même un complexe sportif et culturel. Plus de 50 % de la surface (8 hectares sur 14) sera désimperméabilisée afin de créer des espaces extérieurs de qualité avec jardins, parcs, potagers, places et centres piétons. Un quartier vert et bas carbone en devenir grâce aux techniques de construction écologiques, aux toitures végétalisées, à la production d’énergie photovoltaïque ou encore à la renaturation de surfaces imperméabilisées.

Le projet est porté par l’établissement public d’aménagement Orly Rungis – Seine Amont (EPA ORSA) en qualité de maître d’ouvrage et par une SAS constituée de Linkcity et CDC Habitat.

Crédits photos : Parcs en scène

Pour en savoir plus, rendez-vous sur : Parcs en scène

Le calendrier des livraisons :

2023-2025 : livraison des 2 premières tranches sur Orly

2025-2026 : livraison sur Thiais

2027 : livraison de la 3e tranche sur Orly

2029 : livraison de la 4e tranche sur Orly

Crédit photo : Chers Voisins

CDC Habitat a confié à l’association Chers Voisins une mission d’assistance à maîtrise d’usage afin d’accueillir les nouveaux arrivants du quartier « Terre d’Harmonie » situé à Gex et accueillant de nombreux travailleurs transfrontaliers.

Du fait de sa situation géographique particulière, le Pays de Gex occupe une place à part dans le département de l’Ain. Depuis 20 ans, ce territoire situé entre le massif du Jura et le Lac Léman bénéficie d’une dynamique très forte liée notamment à sa proximité avec la Suisse, attirant de fait de nombreux travailleurs transfrontaliers à la recherche d’un logement abordable. Terre d’Harmonie, un vaste projet immobilier global de 416 logements familiaux, CDC Habitat en gérant 301 à la fin de 2023, permettra de répondre au fort développement de ce territoire.

« Il est rare aujourd’hui d’aménager de tels ensembles d’un seul coup en dehors des grands projets types NPNRU », souligne Laurent Trichies, directeur de l’agence Annecy-Léman de CDC Habitat. « Sur Gex, il y a une vraie demande de la part de personnes venues de partout en France pour travailler en Suisse et qui viennent s’installer de ce côté-ci de la frontière où l’habitat est moins cher. Il était donc important pour la Ville de renforcer l’offre locative à destination de ménages plutôt jeunes, avec ou sans enfants, qui ne connaissent pas la région et qui travaillent de l’autre côté du Léman».

Une MOUS pour créer du lien social

Sur une commune de 14 000 habitants environ, la construction de plus de 400 logements destinés à de nouveaux arrivants ne passe évidemment pas inaperçu. La Ville et le bailleur ont donc décidé de s’appuyer sur une maîtrise d’œuvre urbaine et sociale (MOUS) pour accompagner l’arrivée de ces travailleurs mobiles et créer une dynamique locale où chacun puisse trouve sa place – anciens comme nouveaux gexois. Sous l’initiative du bailleur social SOLLAR, une mission d’assistance à maîtrise d’usage a ainsi été confiée à Recipro-Cité (société d’ingénierie du Vivre-Ensemble) et à l’association Chers Voisins, qui interviennent déjà localement depuis 2015.

Comme le précise Marine Le Floc’h, gestionnaire-animatrice Recipro-Cité pour Chers Voisins Pays de Gex, « c’est une seconde antenne locale que nous avons ouverte sur Terre d’Harmonie. Nous intervenions déjà sur un périmètre de 8 communes et 750 logements sur et autour de Gex, grâce à une équipe de terrain dont le rôle est de développer les liens de voisinage, d’accompagner les initiatives habitantes et d’animer la vie de quartier. L’appui d’habitants bénévoles est au cœur du projet ».

Pour le coût d’une adhésion annuelle symbolique de 5 euros, les habitants peuvent ainsi participer à différents rendez-vous et ateliers thématiques permettant de nouer des relations entre voisins (apéritifs de bienvenue, ateliers cuisine, friperie solidaire, ateliers parents/enfants, jardins partagés, activités sportives…) mais aussi d’aborder certaines thématiques essentielles au « mieux vivre ensemble » telles que la gestion des déchets, le recyclage ou le réemploi de matériel. Les locataires arrivant par vague au gré des livraisons des différents immeubles de la résidence, l’association a également imaginé un petit livret d’accueil à remettre à chaque emménagement et mène des enquêtes auprès des nouveaux arrivants pour connaître leurs envies et leurs besoins – et donc adapter ses actions.

Une « Maison des Projets » centrale

L’installation d’un local flambant neuf en pied d’immeuble ouvre également le champ des possibles pour l’association qui va pouvoir délocaliser dans cette « Maison des Projets » certains ateliers pour leur donner un nouveau souffle et inviter l’ensemble des habitants du territoire à découvrir la résidence et rencontrer ses habitants.

« La particularité de Terre d’Harmonie est d’attirer un public plus jeune que celui avec lequel nous sommes en contact d’habitude sur le Pays de Gex, des personnes seules ou des couples entre 20 et 30 ans, parfois avec des enfants en bas âge », reprend Marine Le Floc’h. « Cela nous a poussé à créer des animations spécifiques, notamment un ‘café des mamans’ qui rencontre un franc succès le mardi matin, mais aussi à adapter notre planning d’intervention puisque la plupart des habitants ne sont disponibles que le soir ou le week-end ».

En parallèle, Chers Voisins Pays de Gex, avec le soutien de CDC Habitat, a choisi de faire vivre localement le projet 3R (Réduire, Recycler, Réutiliser), une initiative visant à repenser ses habitudes de consommation, à adopter de bons réflexes ou à redonner de l’utilité à certains objets du quotidien. Le premier atelier de réparation de vélos organisé fin avril sur Terre d’Harmonie a attiré une trentaine de locataires pour une vingtaine de vélos réparés. D’autres initiatives suivront au gré des mois, avec notamment des ateliers créatifs autour du recyclage, la création d’une fresque, une fête d’anniversaire « zéro déchet », un concours photo ou encore un spectacle d’art de rue. Autant d’occasions de créer du lien et d’inviter les habitants du territoire à mieux se connaître.

A Epinay-sur-Seine (93), une opération de grande ampleur sous le signe de l’ANRU

Le quartier d’Orgemont à Epinay-sur-Seine (93) fait l’objet d’un vaste programme de rénovation qui verra la démolition de 1 100 logements et la construction de 1 700 neufs. Un investissement de plus de 100 millions d’euros qui mobilise tous les services du Groupe, y compris CDC Habitat Action Copropriétés.

C’est en 2036 que le gigantesque projet de rénovation du quartier d’Orgemont à Epinay-sur-Seine devrait s’achever. Déjà intégré à l’ANRU 1 et désormais retenu dans le cadre du NPRNU (Nouveau Programme de Renouvellement Urbain), ce site de plus de 80 hectares, aux grands ensembles typiques de l’après-guerre, accueille plus de 12 000 habitants. Il va être entièrement réhabilité et transformé avec l’appui notamment de CDC Habitat qui y possède plusieurs milliers de logements.

Julien Solo, directeur de programmes
adjoint chez Grand Paris Habitat.

« Le projet va porter sur 2 214 logements au total, dont 1 112 vont être démolis, et 1102 logements rachetés à Icade que nous nous sommes engagés à rénover », explique Julien Solo, Directeur de Programmes Adjoint chez Grand Paris Habitat. « Parallèlement, 1 700 logements neufs vont être construits – en locatif social et intermédiaire, et en accession à la propriété ». Le projet vise également à valoriser les atouts du quartier d’Orgemont, qu’il s’agisse de son accessibilité (RER, tram, gare…), de ses nombreux jardins et espaces verts, ou encore de ses espaces publics de qualité.

Un phasage pour cadrer l’intervention sur 15 ans

Afin de rendre les nuisances acceptables pour les habitants du quartier et pouvoir anticiper les besoins de relogement, un phasage précis a été arrêté – aussi bien pour les travaux de démolition que pour ceux de réhabilitation. Pour le patrimoine qui va être démoli, 354 familles vont être relogées d’ici à 2036 avec l’appui de deux MOUS (Maîtrise d’Œuvre Urbaine et Sociale), Citémétrie et Le Frène. Du côté des réhabilitations, 3 tranches ont été définies dont une première de 8 bâtiments et 422 logements qui fait actuellement l’objet d’une grande démarche de concertation élargie – avec cette fois l’appui d’une assistance à maîtrise d’usage, DVTup, qui propose de replacer l’usager au cœur du projet grâce à différents types d’événements conviviaux. 

« Un projet comme celui-là touche aux fondamentaux même de la vie du quartier et mobilise donc l’ensemble de nos équipes ainsi que des partenaires spécialisés », reprend Julien Solo. « On ne peut pas avancer sans les habitants : nous avons donc réfléchi avec la ville au meilleur moyen de faire participer un maximum de personnes et de tendre vers une co-construction de certains aspects du programme ». Une approche d’autant plus importante que certains volets présentent des complexités, comme la gestion de la Tour Obélisque, une copropriété fortement endettée et évacuée fin 2021 qui est au cœur de toutes les attentions (voir encadré).

Quartier d’Orgemont à Epinay-sur-Seine (93).

Un accompagnement entre concertation et animations

Si les habitants peuvent découvrir l’ensemble des tenants et des aboutissants de ce vaste projet de renouvellement urbain à la Maison du Projet dans le centre d’Epinay-sur-Seine, CDC Habitat mise également sur la concertation pour impliquer plus largement les spinassiennes et les spinassiens dont le quotidien va être fortement chamboulé. Cette démarche dite d’urbanisme transitoire a débuté en amont des travaux et va s’axer autour d’activités temporaires comme un travail de recueil et de partage de la mémoire du quartier via des mosaïques, la mise en place d’une guinguette des sports, ou encore la création d’une rue passante temporaire pour maintenir un cheminement piéton au cœur du secteur Marseille.

« Nous nous appuyons sur deux structures, Plateau Urbain et YA+K, pour mettre en œuvre cette démarche, ainsi que sur la plateforme de concertation en ligne Corehab », conclut Julien Solo. « Il s’agit de préparer les habitants à l’arrivée du chantier et les aider à se projeter dans leur futur quartier ».

Une concession d’aménagement pour la Tour Obélisque

La direction CDC Habitat Action Copropriétés, récemment créée par CDC Habitat pour accompagner les collectivités dans la gestion de certaines copropriétés dégradées est également à l’œuvre sur Epinay-sur-Seine (93). Elle intervient notamment pour la Tour Obélisque, haute de 34 étages, et qui a été évacuée en décembre dernier suite à un arrêté préfectoral. La copropriété connaissait en effet des difficultés financières irréversibles et l’Établissement Public Territorial (EPT) Plaine Commune avait sollicité le tribunal pour obtenir l’état de carence de la Tour, préalable à une appropriation publique.

« Jusqu’en avril nous intervenions via une convention entre CDC Habitat social et l’EPT Plaine Commune afin d’acheter de façon anticipée jusqu’à 80 logements de la Tour qui en compte 163 », explique Aurélien Souchet, Directeur Adjoint de la Rénovation des Copropriétés Dégradées chez CDC Habitat. « Depuis mai, une concession d’aménagement a été signée par CDC Habitat Action Copropriétés, dont l’objectif sera d’acheter toute la copropriété. CDC Habitat Action Copropriétés avance à un rythme soutenu, ce qui permet notamment à l’opérateur et à la ville de se projeter sur l’avenir de la Tour.

« Nous allons lancer en fin d’année un appel à manifestation d’intérêt pour identifier d’éventuels investisseurs et gestionnaires intéressés pour aider à sauvegarder ce lieu emblématique de la ville et trouver un scénario alternatif à la démolition », reprend Aurélien Souchet. Au total, l’opération affiche un déficit de près de 40 millions d’euros, dont 29 millions couverts par l’ANAH et une dizaine par la ville et Plaine Commune.

Les Terrasses du Tourmalet
Architecte : Alexandre LACAZE

Sud-Ouest – 02 août 2021

Alors que notre plan stratégique de patrimoine, lancé en 2013 pour un investissement total de 30 millions d’euros sur la période 2013 à 2027, a été récemment revu afin de prendre en compte l’évolution de la demande et mieux répondre aux besoins des locataires, le projet de démolition-reconstruction de la Tour des Célibataires, présente sur le blason de la ville, vient illustrer les nouvelles orientations stratégiques prises par CDC Habitat pour redynamiser le cœur de ville de Mourenx.

Nouveau bâtiment pour un nouveau départ

Aux travaux de démolition de la tour, qui devraient débuter en 2022, succéderont la construction d’un nouveau bâtiment début 2023, avec une livraison prévisionnelle en juillet 2024.

Les caractéristiques de ce nouveau projet ?

D’autres projets sont prévus pour dynamiser et donner un nouveau cadre de vie aux mourenxois.