Un plan pour relancer la production de logements locatifs sociaux

Deux plans distincts, deux approches complémentaires, mais une même volonté de relancer la construction de logements à l’échelle nationale. Si le plan annoncé en mars 2020 portant sur l’acquisition de 40 000 logements en VEFA visait surtout à soutenir le secteur du BTP en pleine incertitude suite à l’arrêt total des chantiers, celui annoncé au printemps 2021 autour du logement locatif social entend, lui, répondre à une vraie demande remontée du terrain. « Pour résumer, on pourrait dire que le premier plan entendait prévenir une hypothétique crise de la demande qui, heureusement, ne s’est pas concrétisée, tandis que le second veut directement répondre à la crise de l’offre qui, elle, est bien réelle », souligne Sabine Schimetschek, directrice du développement et de la maîtrise d’ouvrage de la direction interrégionale Nord-Est de CDC Habitat. « Après plusieurs années de baisse, la production de logements sociaux a atteint son plus bas en 2020, et il est essentiel de mobiliser l’ensemble des parties prenantes autour de cette question majeure ».

Une approche territoriale de la question

En annonçant sa volonté de construire 30 000 logements locatifs sociaux en propre sur 2 ans (soit un doublement de sa production), auxquels viendront s’ajouter 12 000 logements locatifs sociaux réalisés avec les Organismes de Logements Sociaux (OLS) partenaires sur l’ensemble du territoire, CDC Habitat s’est fixé un objectif certes ambitieux mais réalisable. Pour cela, le Groupe entend avant tout inscrire la dynamique au plus près du territoire, afin d’identifier toutes les opportunités et apporter des réponses réellement adaptées aux besoins des collectivités. « Si le premier plan de relance portait sur l’acquisition d’opérations déjà existantes et donc pour lesquelles la contractualisation était plutôt rapide, le second implique surtout de créer des opérations ex-nihilo », reprend Sabine Schimetschek.

En effet, si une partie de cette production locative sociale pourra être réalisée en VEFA sur des opérations déjà identifiées ou à travers l’acquisition/amélioration de bâtiments anciens qui pourraient par ailleurs être identifiés par les collectivités, CDC Habitat souhaite capitaliser avant tout sur des opérations en maîtrise d’ouvrage directe, plus à même de répondre aux exigences de son cahier des charges et aux réalités de chaque territoire. « Nos équipes connaissent parfaitement les dynamiques territoriales et les acteurs locaux, ce qui permet d’identifier rapidement les opportunités », précise la Directrice. « En revanche, le montage d’opérations en locatif social se heurte comme souvent à la rareté et au coût du foncier sur certaines zones tendues, ce qui ralentit fortement les projets ».

Pour autant, pas question pour CDC Habitat de compenser en se portant sur des territoires plus détendus mais où la demande serait moins forte. Au contraire, la volonté du Groupe est bien de produire au plus près des besoins, quitte à imaginer des projets mixtes, plus complexes à monter mais permettant d’atteindre un meilleur équilibre financier et de lever certaines réticences locales. « La force de CDC Habitat est de pouvoir intervenir sur toute la gamme du logement, du locatif intermédiaire ou social en passant par le logement abordable contractualisé, l’accession maîtrisée ou la co-promotion », conclut Sabine Schimetschek. « Nous allons également nous appuyer sur des partenaires plus présents que nous sur certaines zones pour apporter une couverture complète. Notre agilité, notre adaptabilité et notre capacité à travailler collectivement seront essentielles pour atteindre l’objectif fixé ».