Sécurité : CDC Habitat mise sur la proximité et le collectif

Afin d’assurer la sécurité et la sérénité de ses locataires comme de ses équipes au quotidien, CDC Habitat déploie en proximité des initiatives de manière pragmatique et coordonnée avec l’ensemble des acteurs locaux. Une démarche soutenue au niveau national par la nouvelle direction de la sûreté Groupe créée en juin 2020.

« La sécurité, c’est l’affaire de tous ». Derrière cette formulation un rien simpliste qui semble s’être imposée au fil des années se cache en fait l’une des problématiques actuelles les plus complexes pour de nombreux acteurs de terrain, au premier rang desquels les bailleurs. « Si la sécurité et la tranquillité publiques sont des domaines d’intervention régaliens, les bailleurs sont en première ligne sur leur patrimoine et doivent également s’impliquer », explique Émilie Vasquez, directrice du service d’ingénierie et de pilotage de la sûreté de CDC Habitat. « Bien sûr, à nous seuls, nous ne pouvons pas tout résoudre, mais nous avons un rôle à jouer pour que la situation s’améliore. Nous devons donner l’impulsion et activer tous les outils à notre disposition car ce sont nos équipes et nos locataires qui pâtissent de ces situations au quotidien ».

Si le nombre d’incidents n’a pas forcément évolué au fil des années, la gravité de ceux-ci et notamment la violence de certaines agressions interpellent. Pour faire face à cette situation, CDC Habitat a choisi d’agir sur tous les fronts, avec tout d’abord un outil central, Sentinelle, permettant aux équipes de renseigner chaque incident et de constituer une base de données consolidée de la réalité. Cet outil sert également pour établir une cartographie précise des secteurs les plus sensibles du patrimoine du Groupe et donc mieux cibler les interventions nécessaires.

« Sur le territoire Auvergne-Rhône-Alpes, nous avons assez peu de patrimoine dans les quartiers prioritaires (QPV) », souligne Stéphane Provos, chef de service de la gestion locative de CDC Habitat. « Nous avons néanmoins identifié un certain nombre de sites délicats sur lesquels nous sommes particulièrement vigilants et pour lesquels nous menons à la fois des actions sur le bâti (vidéosurveillance, sécurisation des accès…) et des initiatives pour se réapproprier les lieux et limiter les nuisances pour les locataires ».

Une initiative interbaileur à Clermont-Ferrand

Parmi les actions déployées sur le terrain, le dispositif interbailleur « Actéo », mis en place depuis début 2021, est sans doute appelé à devenir une référence dans les prochaines années. Celui-ci s’appuie sur le déploiement d’équipes d’agents de tranquillité sur les quartiers en politique de la ville de Clermont-Ferrand (notamment le QPV de la Gauthière où CDC Habitat a du patrimoine), pour des actions unifiées et communes à tous les bailleurs. « L’un des problèmes de la gestion de la sécurité est que bien souvent, on ne traite pas un problème mais on le déplace simplement d’un endroit à l’autre », explique Karine Chapat, directrice de l’agence Auvergne de CDC Habitat. « Chacun a fait appel pendant plusieurs années à des prestataires différents pour intervenir sur son patrimoine, mais les modalités d’intervention étaient disparates et c’était assez coûteux au final pour un résultat pas toujours convaincant. D’où l’idée d’une action commune des 4 bailleurs locaux, à savoir CDC Habitat, l’OPHIS du Puy-de-Dôme, Auvergne Habitat et Assemblia ».

Les agents de tranquillité interviennent dans La résidence Les Trioux à Clermont-Ferrand, située dans le quartier de la Gauthière.
Les agents de tranquillité interviennent dans La résidence Les Trioux à Clermont-Ferrand, située dans le quartier de la Gauthière.

Depuis le mois de janvier, des binômes d’agents de tranquillité interviennent du mardi au dimanche, de 17h à minuit, pour faire le tour des sites signalés par les 4 bailleurs, effectuer une veille technique dans les parties communes, instaurer un dialogue avec les éventuels squatteurs, faire des rappels à la loi et les inviter à quitter les lieux. Les locataires ont à leur disposition un numéro sur lequel ils peuvent joindre ces équipes de terrain en cas de tapage nocturne, et un reporting quotidien est ensuite envoyé chaque matin aux bailleurs. « Ces agents sont nos yeux et nos oreilles quand nous ne sommes pas là », reprend Karine Chapat. « Le travail se fait de manière étroite avec les services de police et la gendarmerie : les équipes d’Actéo appellent tous les jours un service centralisé de police avant de partir sur le terrain. Et dès que quelque chose d’intéressant apparaît dans le reporting, nous transmettons l’information aux forces de l’ordre ».  

Une stratégie de long-terme

Cette démarche illustre parfaitement la stratégie que la nouvelle direction de la sûreté de CDC Habitat, mise en place en juin 2020, souhaite impulser sur le terrain. Sur ces questions qui dépassent les seules prérogatives des bailleurs, CDC Habitat met en effet l’accent sur le travail collaboratif à tous les niveaux : collectivités locales, forces de l’ordre, fédérations nationales et régionales, associations, locataires… Le Groupe contribue notamment à l’élaboration de conventions partenariales avec les services de l’État, les Préfectures et les Parquets, et est membre des GPO, les Groupes de Partenariat Opérationnels, qui réunissent tous les mois bailleurs et forces de l’ordre sur les atteintes à la tranquillité du patrimoine social.

« Nous sommes partie intégrante de tous les dispositifs de sécurité sur l’ensemble du territoire », conclut Stéphane Provos. « C’est quelque chose que nous devons à nos équipes comme à nos locataires. Nous travaillons d’ailleurs avec eux, les accompagnons, les encourageons à porter plainte même si on peut comprendre qu’ils craignent les représailles… Il faut agir sur tous les fronts pour que les choses changent dans la durée et que la tranquillité revienne ».