A Fontenay-aux-Roses (92), 9 ascenseurs installés en milieu contraint 

Perspective de la résidence La Roue réhabilitée

A Fontenay-aux-Roses (92), CDC Habitat va installer 9 ascenseurs au sein de la résidence « La Roue ». Un chantier d’ampleur, réalisé en environnement contraint, mais qui va permettre d’améliorer le quotidien des locataires de ces immeubles en R+4.  

Après la réhabilitation et avant la résidentialisation, place aux ascenseurs. A Fontenay-aux-Roses, CDC Habitat ne lésine pas sur les moyens pour transformer le quotidien des locataires de la résidence « La Roue », forte de 213 logements sociaux datant du début des années 60. Après avoir repris depuis 2021 l’intégralité des façades des bâtiments (avec notamment la pose d’une isolation thermique par l’extérieur) ainsi que le remplacement des menuiseries extérieures et certains éléments en parties privatives, c’est à une demande très ancienne que le bailleur entend répondre avec la pose de 9 ascenseurs – un par cage d’escalier.

Nicole Blanchi Manger
directrice de l’agence
CDC Habitat d’Issy-les-Moulineaux

 « Cela fait longtemps que nous réfléchissons à cette installation et que nous en discutons avec la Ville et les locataires », explique Nicole Blanchi Manger, directrice de l’agence CDC Habitat d’Issy-les-Moulineaux. « Nous avons beaucoup de familles avec enfants sur la résidence qui doivent gérer les poussettes dans les escaliers, ainsi que des seniors pour qui monter 3 ou 4 étages quotidiennement est compliqué, surtout avec des courses ».

Un chantier en environnement contraint

Si le bailleur avait prévu dans un premier temps de faire un test sur une ou deux cages d’escaliers, le projet s’est rapidement orienté vers une prise en charge quasi-simultanée de l’ensemble des bâtiments, afin à la fois de limiter les nuisances pour les habitants du quartier et de ne pas créer de différences entre les locataires de la résidence. Une décision logique mais qui va néanmoins nécessiter une organisation et un suivi très précis.

« Contrairement à certains sites où il est possible d’installer les ascenseurs par l’extérieur, là nous avons dû opter pour une installation dans les cages d’escaliers qui ne sont pas immenses », précise Anne Doche, responsable de programmes chez Grand Paris Habitat. « Le fait d’installer les équipements dans l’antre des escaliers nous a obligés à trouver une réponse technique adaptée, en modifiant les circulations des escaliers et en rognant certains espaces communs pour pouvoir rentrer les cabines. Ce sont des chantiers assez lourds mais le jeu en vaut la chandelle : d’ailleurs, les habitants ne s’y sont pas trompés puisqu’ils ont très majoritairement voté en faveur du projet ».

Du fait des espaces contraints disponibles, CDC Habitat proposera des ascenseurs « à la parisienne », assez étroits, avec des cabines tôlées équipées d’une face vitrée pour faire rentrer un maximum de lumière. Et s’il n’a pas été possible de choisir des équipements adaptés aux PMR*, l’accessibilité aux étages les plus élevés sera néanmoins grandement améliorée.

« Il est clair que l’absence d’ascenseur peut jouer dans les refus que nous recevons parfois de certains demandeurs », reprend Nicole Blanchi Manger. « Avec cette nouvelle installation, nous espérons renforcer l’attractivité de la résidence, d’autant plus que nous allons également procéder à une résidentialisation fonctionnelle avec contrôle renforcé des accès aux bâtiments, aménagement des haies et remplacement des portillons ».

Un investissement conséquent pour le bailleur

Au total, le projet de réhabilitation et de résidentialisation du site aura coûté 7 millions d’euros (soit plus de 25 000 euros par logement), dont 2 millions pour la pose des ascenseurs. Les entreprises ont été choisies en fin d’année dernière et les travaux vont bientôt commencer à raison de plusieurs phases de 2 ou 3 cages d’escaliers à chaque fois. Les résidents ont d’ores et déjà été associés, par un vote, au choix du futur revêtement de sol des cabines d’ascenseurs.

« Une communication auprès des locataires sera prévue dès que le phasage des travaux aura été réalisé. A cette occasion, nous expliquerons comment vont se dérouler les travaux, le timing, les répercussions sur leur quotidien… », conclut Anne Doche. « Nous allons également travailler main dans la main avec la Ville et l’AFUL, l’association foncière urbaine libre créée pour faire la pédagogie de ce gros chantier qui arrive après déjà plus d’une année de travaux, mais qui va transformer le quotidien de la résidence et de ses habitants ».

*personnes à mobilité réduite