CDC Habitat se mobilise contre les dépôts d’encombrants

CDC Habitat a lancé une expérimentation sur 6 résidences franciliennes afin de trouver des réponses innovantes au problème récurrent et coûteux des encombrants.
C’est un trouble d’usage et de voisinage qui ne cesse de s’accroître en France et notamment en Île-de-France. Avec plus de 6millions de tonnes d’encombrants jetés chaque année selon l’entreprise de l’économie sociale et solidaire (ESS) Terravox, en hausse de 33% sur dix ans, la gestion de ces déchets particuliers pose de nombreux problèmes aux bailleurs comme aux collectivités et à leurs habitants.
« Derrière la question des encombrants, il y a en réalité deux problématiques distinctes », explique Géraldine Gardette, directrice interrégionale adjointe de CDC Habitat Île-de-France. « D’un côté, les encombrants classiques, liés aux locataires, sont en augmentation et entraînent des coûts d’enlèvement élevés. De l’autre, les dépôts sauvages se multiplient dans certaines résidences, et les collectivités exigent leur retrait immédiat sous peine d’amende ».
Des diagnostics à poser
Afin d’apporter des réponses durables, CDC Habitat a lancé une expérimentation sur six résidences franciliennes ayant des problèmes récurrents d’encombrants. Le bureau d’études spécialisé Néo-Eco a ainsi été mandaté pour réaliser des diagnostics à Ozoir-la-Ferrière (77), Carrières-Sous-Poissy (78), Saint-Denis (93), Saint-Gratien (95), Sarcelles (95) et Gonesse (95). L’objectif : identifier les points communs mais aussi les spécificités de chaque site, ainsi que les difficultés rencontrées localement par les agences et les collectivités.
« C’est un sujet transversal qui concerne tous les métiers et tous les acteurs locaux », reprend Géraldine Gardette. « Ces dépôts posent des problèmes de sécurité (objets dangereux, produits inflammables), d’hygiène, de qualité de vie pour les locataires, et de valorisation du patrimoine. Ils représentent aussi un enjeu financier : chaque euro dépensé pour faire retirer ces encombrants par une société spécialisée est un euro en moins pour l’entretien du parc ».
Des actions à coordonner localement
Les résultats de la phase de diagnostic sont attendus pour l’automne et serviront de base à CDC Habitat pour mettre en place des plans d’actions adaptés à chaque site, et initier un dialogue avec les collectivités, en vue notamment de porter une parole commune auprès des habitants. En parallèle, le bailleur prévoit d’autres expérimentations autour des nudges notamment, ces actions incitatives visant à encourager les bons comportements, sur plusieurs résidences à Asnières, Colombes ou Les Mureaux.
« L’idée est de faire ressortir le meilleur des deux expérimentations », conclut Géraldine Gardette. « Cela nous permettra d’avoir du recul sur les avantages de chaque initiative, en vue de les déployer de manière adaptée à chaque territoire ».