Une démarche sûreté-sécurité renforcée sur plusieurs territoires franciliens

Une démarche sûreté-sécurité renforcée sur plusieurs territoires franciliens

CDC Habitat va mener dans les prochains mois de nouvelles actions à Taverny (95) et à Sarcelles (95) afin de renforcer la tranquillité résidentielle de certains sites. Une démarche portée localement avec les communes et l’ensemble des acteurs régaliens.

Comment éliminer sur le long-terme les nuisances et les phénomènes d’insécurité résidentielle, et donc garantir la tranquillité des locataires, notamment dans les quartiers prioritaires de la ville ?

Si la direction interrégionale Île-de-France mène tout au long de l’année de nombreuses actions sur son patrimoine, la persistance de certains phénomènes sur des sites où une démarche de sécurisation a déjà été engagée interroge forcément. Bien décidé à ne pas laisser ces situations s’installer, le Groupe a choisi de renforcer les dispositifs et d’intensifier son intervention sur plusieurs résidences répertoriées comme « très sensibles » dans sa cartographie interne des sites prioritaires.

Les deux sites sélectionnés pour cette expérimentation sont la résidence Les Pins de Taverny (95) et les 6 résidences des Sablons à Sarcelles. Dans les deux cas, des diagnostics complémentaires de sûreté et de prévention situationnelle ont été menés à partir de janvier 2023 par le cabinet Suretis afin de permettre au bailleur et à l’ensemble des parties prenantes locales (élus, police locale et nationale, préfecture, procureur…) de travailler main dans la main pour améliorer le quotidien des habitants.

« L’objectif de notre démarche est de partir de ce qui a déjà été fait, des résultats déjà obtenus et des problèmes qui persistent encore afin d’adapter notre approche. Nous avons choisi de faire ce travail sur deux communes du Val d’Oise, Sarcelles et Taverny, où nous avons de bons partenariats avec les élus et les acteurs locaux, avec une convention police/justice/bailleur particulièrement efficace.
Les diagnostics réalisés par le Cabinet Suretis portent à la fois sur les résidences en elles-mêmes et sur leur environnement proche : ils sont accompagnés d’un certain nombre de recommandations d’ordre technique ou organisationnel que nous allons déployer dans les prochains mois afin d’améliorer la situation. Côté technique, nous allons notamment fermer les gaines techniques qui servent de zone de stockage aux trafiquants, changer certains portillons, renforcer la vidéosurveillance, poser des grillages pour limiter l’accès au toit… Des agents de sécurité patrouilleront pendant toute la durée des travaux pour que les entreprises ne soient pas dérangées et pour éviter tout vol de matériel. En parallèle, nous avons échangé avec la police locale et nationale pour voir ce que nous pouvions faire pour faciliter leurs interventions sur site, comme changer les vitres teintées de certains halls d’entrée…
L’idée est de faire tous les changements en même temps pour créer un électrochoc et envoyer un signal fort aux fauteurs de trouble comme aux résidents. Nous voulons que ces derniers puissent retrouver la tranquillité et se réapproprient les parties communes. Et pour aller plus loin, notre service contentieux travaille sur Taverny sur des actions contentieuses dans le but d’engager des procédures contre les auteurs de troubles à la tranquillité résidentielle. Au total, nous allons mobiliser 600 000 euros sur ces deux opérations qui bénéficieront d’un suivi dans le temps long »
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Romane Jourdas, responsable sécurité CDC Habitat Île-de-France


« La Municipalité, que j’ai l’honneur de conduire, a fait de l’habitat digne et de la rénovation de son parc social une priorité absolue. Au-delà du volet bâti à proprement parler, nous avons choisi de nous saisir de la question de la sécurité résidentielle qui est, à nos yeux, un pilier essentiel du confort de vie que l’on se doit d’offrir aux habitants de Taverny, quel que soit le quartier de la ville où ils résident. L’un des principaux sites sur lesquels nous concentrons nos efforts est la résidence des Pins, qui malgré sa métamorphose continue depuis 2018, est le théâtre de nombreuses difficultés, que je ne tolère plus : squats, tapages, dégradations, regroupements, nuisances, violences diverses…
Le bailleur social CDC Habitat a déjà investi plus de 12 millions d’euros il y a quelques années pour réhabiliter la résidence (logements et espaces communs intérieurs et extérieurs), mais les bénéfices de ces travaux sont mis à mal par une poignée d’individus bien connus de nos services et des forces de l’ordre. Tous les systèmes de vidéo-protection installés ont été détruits, les parties communes sont régulièrement dégradées…
Nous avons essayé beaucoup de choses avec ces individus : le dialogue, la médiation, les avertissements – mais rien n’a fonctionné. Nous avons donc décidé de passer à la vitesse supérieure en travaillant de concert avec CDC Habitat sur l’expulsion des familles. Ce sont des procédures évidemment très encadrées, qui sont portées juridiquement par le bailleur, mais pour lesquelles nous mettons à disposition les informations en notre possession pour constituer des dossiers de contentieux solides. Le conseil local de sécurité, de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CLSPDR) créé en 2022 à Taverny, suit de près la démarche : c’est un travail partenarial où tous les acteurs parlent d’une même voix – la municipalité, le bailleur, la préfecture, la justice. Les locataires payent un loyer et aspirent à la tranquillité, à la sécurité et au droit de vivre dignement ».

Florence Portelli, maire de Taverny


« Les correspondants sûreté de la circonscription de police nationale d’Ermont-Taverny ont été conviés par CDC Habitat et la mairie de Taverny à faire le tour du quartier des Pins pour apporter, grâce à leur expertise, des conseils « sécurité/sûreté » sur les nouveaux aménagements qui pourraient être envisagés. Nous nous sommes penchés sur de nombreux sujets comme l’occupation abusive des parties communes d’immeubles : face à cette problématique, le bailleur pourra entreprendre des travaux de sécurisation des accès, ou organiser des opérations de communication à destination des habitants. La police nationale et la police municipale pourront augmenter leur présence, en organisant le cas échéant des opérations régulières de contrôle et de visites des parties communes. D’autres initiatives pourront également être mises en œuvre avec la mise en place d’agents de sécurité de façon ponctuelle ou encore l’installation de caméras de vidéoprotection.
Tout cela vise à renforcer le travail que nous menons déjà quotidiennement avec les bailleurs, qu’il s’agisse des échanges directs entre nos effectifs de voie publique et les gardiens des différentes résidences, de la remontée normée des « fiches incidents » auprès de notre référent « bailleur », ou encore de la participation aux réunions des groupes de partenariat opérationnel (GPO). Ces groupes ont pour objectif de traiter les problèmes exprimés par la population et/ou les bailleurs, de les partager et de les confronter avec ceux identifiés par nos services afin d’élaborer, dans une démarche collective et partenariale, des actions concrètes à mener collégialement pour les traiter.
De par leur rôle au cœur des quartiers, les bailleurs comme CDC Habitat occupent une position stratégique dans le dispositif de sécurité du quotidien. Ils observent et connaissent les problématiques de troubles de jouissance et de tranquillité publique. Et de fait, ils participent activement à la prévention de la délinquance, à l’amélioration de la tranquillité publique et à la lutte contre les incivilités »
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Yann Drouet, commissaire divisionnaire, chef de la circonscription d’Ermont,
direction départementale de la sécurité publique du Val d’Oise