Une réflexion globale pour optimiser la gestion de l’eau

Depuis 2022, CDC Habitat a mis en place un groupe de travail afin d’améliorer la gestion de l’eau et repenser les processus d’intervention en cas de fuite.
La question de l’eau est un enjeu majeur dans les résidences. Une fuite mal identifiée ou un compteur défaillant, et les conséquences peuvent être lourdes pour les locataires comme pour le bailleur. C’est pour cette raison que depuis 2022, CDC Habitat Île-de-France a mis en place un groupe de travail multi-métiers visant à mieux suivre le sujet et mettre en place des outils pour intervenir plus rapidement.
« Nous gérons un patrimoine de près de 150 000 logements sociaux et intermédiaires issus du rapprochement de plusieurs structures depuis 2019, ce qui nécessitait une harmonisation des pratiques », rappelle Christelle Brun, directrice relations client et qualité de service chez CDC Habitat Île-de-France. « Ces dernières années, nous avons constaté que certaines fuites étaient repérées trop tard, ce qui entraîne de fortes régularisations de charges, parfois avec plusieurs années de décalage. En plus de générer de l’insatisfaction chez nos clients, ces cas particuliers créent des risques d’impayés pour les ménages les plus fragiles, et potentiellement de lourdes pertes financières pour CDC Habitat ».
Des référents pour chaque agence
Afin de réduire les risques pour tous, le bailleur a notamment effectué un recensement de l’ensemble des compteurs individuels et généraux de son parc, mobilisé ses prestataires sur le sujet, et désigné des référents fluides dans chaque agence.
«Le rôle de ces référents est de surveiller et analyser les alertes des compteurs d’eau, puis de coordonner les interventions en lien avec les équipes de proximité et les filières techniques et de gestion locative», explique Pauline Ploton, responsable du service expertise assurantielle. «Nous réunissons régulièrement le réseau de référents pour rappeler les bonnes pratiques et écouter leurs retours. L’objectif est que chacun sache quand et comment intervenir rapidement en cas de surconsommation ou de fuite».
Un système d’alertes automatisé
Sur le terrain, les premiers résultats sont encourageants, la présence des référents permettant des interventions plus rapides. De leur côté, les locataires sont régulièrement sensibilisés aux économies d’énergie, et des interventions ciblées ont également été menées en agence afin de résoudre des problèmes spécifiques. Enfin, la direction technique travaille sur un outil pour simplifier encore le suivi au quotidien.
« Nous allons mettre en place un système d’alertes afin de remonter quotidiennement les fuites détectées sur les compteurs individuels et généraux », conclut Gilles Collignon, responsable « fluides » à la direction technique. « Le défi est de centraliser les données de tous nos prestataires et de les faire remonter de manière lisible à travers une plateforme dédiée. Pour être réactifs, il faut une information accessible et exploitable ».
« En tant que référents fluides, nous participons activement à réduire le gaspillage d’eau en intervenant le plus rapidement possible dès qu’une fuite est identifiée. Nous préservons aussi les logements, et accompagnons les locataires en les sensibilisant aux surconsommations, aux dégâts potentiels et aux coûts liés aux fuites ».
Blandine Bonan, responsable technique au sein de l’agence de Saint-Denis