Sobriété énergétique : accompagner les locataires dans la durée

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Un atelier pour enseigner à nos locataires les bons gestes énergétiques

CDC Habitat n’a pas attendu la crise actuelle pour lutter contre la précarité énergétique et viser une plus grande sobriété, en transformant son bâti comme en accompagnant ses occupants. Sur le terrain, le sujet s’invite dans de nombreuses animations portées par le service du développement social urbain (DSU).

Si la question des énergies est revenue sur le devant de la scène dans le sillage de la guerre en Ukraine, la lutte contre la précarité énergétique est de longue date un axe de travail pour les bailleurs comme CDC Habitat. Qu’il s’agisse d’optimiser la performance du bâti, notamment via des programmes de réhabilitation thermique ambitieux, ou d’accompagner les locataires dans l’adoption des écogestes ou l’appropriation des nouveaux équipements installés (nouvelles chaudières, radiateurs à chaleur douce…), le Groupe a choisi de miser sur le long-terme pour faire évoluer les mentalités.

Isabelle Cosyns, responsable DSU

Dans ce contexte, le service du DSU joue un rôle particulier puisqu’il organise chaque année de nombreuses animations dans les quartiers afin de sensibiliser les locataires à ce sujet – plus ou moins directement. Comme l’explique Isabelle Cosyns, responsable DSU, « les opérations que nous menons sur le terrain ont souvent plusieurs objectifs. Lorsque nous parlons sport, santé, cuisine ou numérique, c’est une manière de sortir les gens de l’isolement et de la précarité, de les remettre sur le chemin de l’insertion sociale ou professionnelle, mais aussi d’aborder des sujets plus transverses comme les écogestes ou la baisse des consommations d’électricité, de gaz ou d’eau ».

Ateliers culinaires pendant lesquels des conseils sont donnés pour moins consommer en cuisinant ; rendez-vous numériques permettant d’aborder la question de l’utilisation d’une chaudière ou le réglage des nouveaux radiateurs électriques : l’énergie étant omniprésente dans notre quotidien, les possibilités d’aborder le sujet ne manquent pas. Pour autant, les 7 chefs de projets du DSU qui interviennent sur les 88 quartiers prioritaires de la ville (QPV) d’Île-de-France où CDC Habitat est présent redoublent d’inventivité pour imaginer des événements conviviaux, en lien avec les équipes de proximité des agences et les réseaux associatifs locaux.

Sensibiliser sans stigmatiser

Dans le contexte actuel de hausse du coût des énergies, CDC Habitat va évidemment poursuivre et intensifier ces actions en 2023, en s’inspirant des nombreuses initiatives mises en place ces dernières années. Parmi les formats qui ont déjà fait leurs preuves, les opérations de réhabilitation sont souvent suivies de sessions de formation ou des visites à domicile, comme sur la résidence Saint-Blaise (Paris 20ème) où deux jeunes en service civique sont allés à la rencontre des habitants pour leur présenter le fonctionnement des nouvelles chaudières récemment installées.

A Villiers-le-Bel (95), CDC Habitat et les associations Invent’Terre et La Case ont organisé en 2022 un atelier pour certains locataires seniors du quartier Derrière-les-Murs, récemment relogés dans une résidence intergénérationnelle, pour leur expliquer comment utiliser les radiateurs électriques qui équipent leurs nouveaux logements – en lieu et place du chauffage collectif de leur ancienne résidence.

« Nous intervenons de manière ciblée auprès des publics qui en ont le plus besoin, en lien étroit avec les conseillères sociales familiales et les équipes de proximité », conclut Isabelle Cosyns. « Nous essayons de faire du sur-mesure et de trouver la bonne manière d’aborder le sujet avec les personnes concernées. C’est pourquoi nous favorisons souvent en premier lieu les animations collectives, en bas d’immeuble, pour toucher un maximum de monde, rappeler les bonnes pratiques et nouer un contact avec des personnes plus isolées. C’est aussi une manière de ne pas trop stigmatiser les personnes les plus fragiles ». Une approche en finesse qui permet, derrière les sourires et les bons conseils, de mettre en place un accompagnement personnalisé et petit à petit de poser les jalons d’une stabilisation dans la durée.