Energiesprong : CDC Habitat partenaire de l’expérimentation régionale pour une rénovation « zéro énergie »

L’Union Sociale pour l’Habitat (USH) des Pays de la Loire a lancé en novembre dernier une expérimentation réunissant 14 bailleurs sociaux afin de promouvoir la rénovation « zéro énergie » en utilisant la démarche Energiesprong. 2000 logements devraient ainsi être réhabilités en Pays de la Loire et en Bretagne d’ici à 2025.

C’est une première au niveau national à une telle échelle : en réunissant 14 bailleurs pour une grande expérimentation autour de la réhabilitation thermique « zéro énergie », l’USH des Pays de la Loire a voulu frapper un grand coup et faire bouger les lignes. « Le but est de changer complètement la philosophie autour de la réhabilitation thermique, en industrialisant la fabrication des éléments d’isolation des façades », explique Christophe Ains, directeur du patrimoine de CDC Habitat Grand Ouest. « L’objectif est d’arriver directement sur site avec les éléments préfabriqués afin de les installer, ce qui permet d’accélérer les travaux et de massifier les rénovations énergétiques tout en garantissant un bon niveau de performance ».

L’expérimentation s’appuie sur la démarche EnergieSprong (« saut énergétique » en Hollandais), née aux Pays-Bas et déployée en France depuis 2016 par la société Greenflex, partenaire de cette expérimentation territoriale. Cette approche permet de définir un cahier des charges précis pour la préfabrication et l’industrialisation des éléments de façade, offrant ainsi un standard de rénovation à la fois simple et ambitieux. Comme l’explique Didier Gendronneau, responsable du service technique du patrimoine chez CDC Habitat Grand Ouest, « la démarche vise à atteindre un niveau énergie zéro garanti sur 30 ans et pour tous les usages. C’est-à-dire que le niveau atteint chaque année doit être de zéro. C’est une approche « coût global » très ambitieuse qui doit permettre de palier l’augmentation constante du coût de l’énergie ».

L’autre intérêt d’EnergieSprong est de pouvoir réaliser la rénovation en site occupé et dans des délais très courts, avec assez peu de nuisances, et donc d’améliorer rapidement le confort et la qualité de vie des locataires du parc social – tout en luttant contre la précarité énergétique. Si la démarche possède de nombreux avantages, elle reste néanmoins assez coûteuse ramenée au logement, d’où l’intérêt de viser des économies d’échelle comme le fait l’USH des Pays de la Loire en réunissant 12 organismes HLM régionaux et deux organismes bretons. Une centrale d’achat a été constituée afin de lancer une première vague d’opérations de réhabilitations sur
2 000 logements.

« Nous allons intégrer 17 logements à cette première vague », reprend Christophe Ains.
« Cela peut sembler peu mais pour que cela soit vraiment intéressant, il faut une très mauvaise étiquette énergétique ce qui assez rare dans notre patrimoine ». L’appel d’offres lancé le 13 novembre dernier doit permettre d’identifier les entreprises et les circuits locaux pour mener à bien l’ensemble des rénovations. Le début des chantiers est prévu pour début 2022 et les travaux devraient s’étaler sur trois ans pour la première phase, l’USH réfléchissant déjà à une seconde vague de réhabilitations une fois les 2 000 premiers logements traités.