« La colocation solidaire entre personnes valides et handicapées est une innovation sociale.« 

« La colocation solidaire entre personnes valides et handicapées est une innovation sociale.« 

Jean-Luc Boulvert, responsable de l’association Simon de Cyrène à Nantes, livre les clés de la réussite des maisons partagées.

A Nantes, l’association Simon de Cyrène a créé les maisons partagées, des colocations solidaires entre personnes valides et en situation de handicap. .Jean-Luc Boulvert, responsable de l’association, nous explique le fonctionnement de ces maisons innovantes.

Quelles sont les missions de l’association Simon de Cyrène ?

J.-L. B. : Sachant que le handicap se traduit souvent par la rupture des liens sociaux, Philippe Pozzo di Borgo (dont la vie a inspiré le film Intouchables) et Laurent de Cherisey, fondateurs, ont eu l’idée de créer des colocations solidaires à taille humaine. Ces maisons partagées réunissent sous le même toit huit personnes souffrant d’une lésion cérébrale ou d’un traumatism et six personnes valides, salariées de l’association. Depuis l’ouverture de la première maison en 2009, le concept a essaimé dans une douzaine de grandes villes de France.

Quels sont les enjeux des maisons partagées ?

J.-L. B. : Ce mode de vie favorise l’autonomie et garantit sécurité et sérénité aux résidents, rassurés par  la présence permanente des assistants de vie, qui peuvent exercer leur métier dans un contexte convivial. Ils sont chez eux sans se sentir seuls, et se sentent en permanence stimulés pour tous les gestes du quotidien. Ils contribuent aux tâches requises et aux
activités et sont, en outre, incités à s’ouvrir à leur environnement(voisinage, commerces, équipements culturels…).

Comment s’est construit votre projet avec CDC Habitat ?

J.-L. B. : Nous avons choisi CDC Habitat Grand Ouest comme maître d’ouvrage et bailleur de trois maisons partagées, ouvertes à Nantes en janvier 2019.Ce partenaire a compris l’importance de concevoir des bâtiments avec un supplément d’âme nécessaire pour y faire naître une vie de famille. Il a accepté que les membres de l’association soient partie
prenante du projet, de son élaboration au suivi post-chantier. Nous apprécions son attention et son implication.