Avec CDC Habitat, une rentrée étudiante sous le signe de l’habitat partagé

Avec CDC Habitat, une rentrée étudiante sous le signe  de l’habitat partagé

Qu’elle soit entre jeunes ou intergénérationnelle, la colocation prend année après année une place croissante dans l’offre de logements pour les étudiants. Un phénomène qui s’accompagne du développement d’une offre dédiée dans les grandes villes universitaires, et du montage de projets innovants de la part des bailleurs. Panorama des projets portés par CDC Habitat dans le Grand Ouest.

A Brest, la colocation étudiante prend ses marques

Avec près de 34 000 étudiants pour une population globale de 140 000 habitants, la ville de Brest est confrontée depuis plusieurs années à de fortes tensions sur le front du logement des jeunes. Pour pallier cette situation, Brest Métropole a demandé aux bailleurs de se mobiliser et d’imaginer différentes manières de renforcer l’offre locative locale à destination de ces publics. C’est dans ce contexte, que CDC Habitat a choisi de mettre une partie de son patrimoine en colocation – des logements situés dans de grands ensembles extrêmement bien situés par rapport aux universités et bénéficiant de loyers modérés.

« Nous disposons d’une offre dans notre parc non conventionné que nous proposons en colocation, où tous les colocataires sont solidaires les uns avec les autres », explique Céline Janody, responsable de l’antenne CDC Habitat de Brest. « Parallèlement, nous avons formalisé un partenariat avec le CLOUS (Centre Local des Œuvres Universitaires et Scolaires), déjà axé sur l’accueil des étudiants étrangers qui arrivent souvent tardivement dans l’année et qui ne sont pas éligibles au logement social ».

Plusieurs logements ont ainsi été réservés dans le parc de CDC Habitat, permettant de loger 70 étudiants dès la première année de l’accord en 2021. Le CLOUS va également s’impliquer dans la formation de groupes de futurs colocataires et les accompagner dans le montage de leur dossier administratif. « Sur notre parc à Brest, les moins de 25 ans représentent 13% de nos locataires, et 70% d’entre eux sont en colocation », précise Céline Janody. « C’est un format qui est parfois plus subi que choisi mais qui permet d’avoir un logement de qualité, à un prix abordable. Nous voulons accompagner le phénomène dans la durée, d’autant plus que d’autres publics, notamment des salariés en mobilité, peuvent être aussi intéressés par la colocation le temps de leur installation sur la ville ».

Des Kapseurs s’installent à Hérouville-Saint-Clair

Ils sont désormais présents dans toute la France. Les Kapseurs, ces jeunes ayant choisi de poser leurs valises au sein d’une KAPS (Kolocation à Projet Solidaire), ont fait leurs premiers pas en cette rentrée 2022, sous l’impulsion de l’AFEV et de l’agence CDC Habitat Caen littoral. Inspirés du modèle belge des Kots-à-Projets (une habitation communautaire rassemblant une dizaine d’étudiants autour d’un projet commun), les KAPS proposent un format original de colocation dans les quartiers populaires, axé sur l’engagement de la jeunesse et la co-construction de projets sociaux avec les habitants.

« Le principe des KAPS est d’offrir à des étudiants motivés un logement à loyer réduit en échange d’une implication de leur part dans la vie de l’immeuble et du quartier », précise Christelle Cau Perez, directrice de l’agence de Caen littoral. « Nous avons identifié dans notre patrimoine 3 logements qui nous semblaient particulièrement adaptés à ce format, comme un T4 en dernier étage. L’idée est de proposer un cadre de vie agréable mais surtout propice à croiser les habitants et à participer à la vie collective ».

L’AFEV s’est chargée du casting des 9 premiers Kapseurs et a posé avec eux et avec CDC Habitat les bases du projet social et de l’implication attendue des jeunes – avec un fort accent sur la création de lien social et l’intergénérationnel. Le projet sera suivi de près tout au long de l’année scolaire, avant éventuellement d’être déployé plus largement les années suivantes.

A Nantes, on expérimente le co-living

Les espaces de co-living à Nantes

Ce n’est pas de la colocation à proprement parler, mais c’est une autre manière de vivre ensemble l’habitat. Le co-living propose en effet des petites unités de vie indépendantes (des mini-studios avec salle de bain, WC et kitchenettes), organisées autour d’espaces communs pour partager certains moments au quotidien – une grande cuisine partagée, une buanderie, un grand salon ou encore un espace de co-working ou une salle de sport selon les sites.

« D’une certaine manière, le co-living offre les avantages de la colocation sans les inconvénients », explique Tania Cadre, responsable de programmes chez CDC Habitat. « C’est un habitat collectif, meublé et tout équipé, qui permet de créer du lien social tout en conservant une parfaite indépendance ». Le dispositif est actuellement expérimenté sur Nantes, notamment dans une grande maison de maître réaménagée pour l’occasion à Vertou. CDC Habitat, qui est propriétaire des lieux, travaille avec la société Coliving Factory qui gère le site au quotidien, propose des services à la demande ou des animations.

« Ce sont des logements pour lesquels le loyer est plus élevé que dans un logement classique mais où tout est compris, même l’abonnement Internet, Netflix ou autre », reprend Tania Cadre. « Cela séduit des publics plutôt variés, des étudiants mais aussi des jeunes actifs, des cadres en mobilité professionnelle, des travailleurs clés qui s’installent à Nantes et ont envie de faire rapidement des rencontres ».

Si son coût ne permet pas au co-living de prétendre remplacer la colocation étudiante, il constitue en revanche une offre complémentaire originale, et une réponse adaptée à plusieurs profils et plusieurs périodes de la vie.  

CDC Habitat développe d’autres projets de ce type sur la métropole nantaise. Sont privilégiées des résidences pouvant accueillir 20 personnes maximum, l’objectif étant d’avoir des unités de vie « à taille humaine ».