Un nouveau service « Contrats et achats » tourné vers le terrain

Pourquoi repenser le Service Achats aujourd’hui ?

Benoît Magnolon : Le précédent service gérait essentiellement les contrats, et uniquement sur la partie entretien et maintenance. Le reste était géré soit au niveau des agences soit par les différentes directions, notamment celle de la maîtrise d’ouvrage. Désormais, nous allons centraliser l’ensemble des achats, y compris les travaux, ce qui va nous permettre de sécuriser encore plus les procédures, d’harmoniser les pratiques et d’avoir une vision plus stratégique sur le long-terme.

C’est un travail conséquent pour une équipe de 3 personnes…

BM : Nous sommes trois mais nous travaillons en lien avec l’ensemble des équipes locales, ainsi qu’avec les moyens généraux basés au siège parisien de CDC Habitat. Nous sommes typiquement dans le rôle d’un service « support », c’est-à-dire en soutien des autres services et des équipes de proximité pour leur faciliter le quotidien, en assurant une meilleure sélection et un meilleur suivi des achats et des contrats. Pour l’entretien des résidences par exemple, nous allons organiser des réunions régulières avec les prestataires et, s’il le faut, résilier certains contrats pour relancer des appels d’offre si le niveau de service n’est pas suffisant. Il s’agit d’un point essentiel pour les locataires que le baromètre de satisfaction annuelle remonte régulièrement.

Comment va se faire le lien avec la maîtrise d’ouvrage ?

BM : De la même manière que nous travaillons avec les agences, nous allons intervenir en support des chargés d’opération pour la mise en concurrence des marchés de travaux, notamment pour nous assurer que l’accès à la commande publique est le même pour tous et que nos marchés sont bien ouverts à toutes les entreprises. C’est un travail qui demande de la minutie car il y a d’un côté le cadre légal, le code des marchés publics, qui impose un certain nombre de critères. Et de l’autre, il y a la volonté de l’entreprise d’avoir une approche RSE* plus poussée, avec notamment des clauses d’insertion ou une volonté d’innover et de favoriser le développement durable. Les deux ne sont pas antinomiques, les critères de sélection de la commande publique évoluent d’ailleurs avec la Loi Climat & Résilience qui vise à rendre obligatoires les « aspects environnementaux des travaux, services ou fournitures achetés » dans les marchés publics et dans les contrats de concession.

Ces changements imposent d’avoir une approche différente ?

BM : De manière générale, la réglementation évolue très vite et il est important d’avoir une équipe capable d’effectuer une veille législative, d’intégrer les nouveaux critères, et de voir en quoi ils peuvent avoir un impact sur le Groupe et ses différents métiers. La création du service a permis de mieux répartir les tâches des équipes, notamment en proximité : chacun va pouvoir se recentrer sur son cœur de métier, en ayant à l’esprit qu’en cas de besoin, nous serons là, notamment s’il faut intervenir auprès de prestataires pour redresser une prestation ou renégocier les termes d’un contrat.

*Responsabilité sociétale des entreprises