Cette future résidence illustre l’engagement réciproque du groupe RATP, partenaire des villes plus durables, inclusives et agréables à vivre, via sa filiale RATP Solution Ville, et Woodeum, marque du groupe Altarea, leader de la transformation urbaine bas carbone en France, de réduire l’empreinte carbone de l’immobilier pour lutter efficacement contre le réchauffement climatique et offrir aux générations futures une ville plus respectueuse de l’environnement. L’opération sera livrée à CDC Habitat dans le courant de l’année 2026.

La résidence bas carbone Sequoïa est l’une des concrétisations du partenariat signé en Janvier 2019 entre le groupe RATP et Woodeum, nouvellement Woodeum x Pitch Immo, visant à développer conjointement des opérations immobilières bas carbone sur plusieurs sites détenus par le groupe RATP présentant des contraintes spécifiques liées aux infrastructures de transports en commun dans Paris et en 1ère couronne. Il s’agit de la deuxième résidence réalisée en co-promotion à voir le jour, après celle de Charenton-le-Pont dont la construction a démarré en mars 2022.

L’utilisation du bois massif comme procédé constructif s’avère particulièrement adaptée dans le cadre de cette opération de 66 logements en R+6 située à proximité immédiate de la gare Robinson du RER B. Sa mise en œuvre nécessitera 6 à 8 fois moins de flux de camions que pour une construction traditionnelle, soit moins de nuisances pour les riverains et peu d’impact pour les activités quotidiennes de la gare.

Perspective, Agence WOA

Dessinée par l’agence d’architecture Atelier WOA, Sequoïa, à l’architecture contemporaine, viendra apporter une nouvelle dynamique au secteur gare. Ses logements disposeront d’espaces extérieurs généreux. Ils bénéficieront également d’une terrasse partagée au 5ème étage, d’un parc paysager et de deux commerces en rez-de-chaussée.
Le bâtiment respectera les exigences de la nouvelle Réglementation Environnementale, RE2020 seuil 2028, avec plus de 4 ans d’avance, et visera les labels BBCA et NF Habitat HQE.

« Ce projet démontre que l’utilisation du bois massif permet de développer des résidences sur des sites particuliers, en l’occurrence non loin de voies ferroviaires, alliant haute technicité, respect de l’environnement, grande qualité architecturale et confort des habitants. Notre savoir-faire nous permet d’offrir un nouvel art de vivre avec des logements bas carbone en avance sur leur temps au niveau environnemental »

Julien Pemezec, Directeur Général de Woodeum x Pitch Immo

Grand Paris Habitat, groupement d’intérêt économique (GIE) créé par CDC Habitat, vient d’achever l’opération de réhabilitation énergétique de la résidence Castiglione, à Trappes, initiée en 2022. Cette opération de réhabilitation a permis, grâce à des procédés de rénovation innovants (notamment la production de façades en hors-site) et à l’utilisation de matériaux durables, de diviser, par 3,5 les consommations énergétiques et de diminuer sensiblement l’empreinte carbone de cette résidence composée de 140 logements locatifs sociaux.

Une opération aux procédés innovants co-financée par la Banque des territoires et l’Etat

Cette opération de réhabilitation est un exemple d’innovation et de modernité. Pour isoler thermiquement les bâtiments, les équipes de Grand Paris Habitat ont en effet eu recours à de la construction « hors site » de panneaux préfabriqués à moins de 300 kms de Trappes, en usine, dans la Meuse, intégrant déjà l’isolant et la finition en bardage, qui ont ensuite été installés sur les façades de la résidence. Cette fabrication en usine, différente d’un chantier classique où l’on réalise tout sur place au fur et à mesure, permet de garantir un haut niveau de performance énergétique et son maintien dans la durée. Ce procédé innovant permet, en outre, d’obtenir une meilleure finition des produits et de réduire les délais du chantier et les désagréments (échafaudage, poussière, bruit…) que les travaux peuvent occasionner pour les résidents. Au total, les travaux de réhabilitation de cette résidence auront ainsi duré 18 mois, alors que la durée d’un chantier de ce type s’élève habituellement à 24 mois en moyenne. Au cours de cette opération, près de 80% de matériaux recyclés ont été utilisés pour isoler la résidence, garantissant ainsi sa haute performance environnementale.

Cette innovation a été rendue possible grâce à une subvention de 1,5M€ de l’appel à projets MassiRéno. MassiRéno est un dispositif lancé par l’État dans le cadre du plan France Relance pour soutenir la massification de la rénovation du parc locatif social, au travers de solutions performantes et reproductibles de rénovation énergétique.

Une division par 3,5 de la consommation énergétique de la résidence

Construite en 1972, la résidence Castiglione est située à Trappes. Elle compte 140 logements sociaux, répartis sur deux bâtiments et deux étages, qui ont tous bénéficié de l’opération de réhabilitation énergétique.

Cette opération d’ampleur et aux procédés innovants a permis de mieux isoler thermiquement la résidence, de changer les menuiseries extérieures et les portes d’entrée dans les halls, de mieux isoler les toitures de terrasses ainsi que d’améliorer les équipements énergétiques à l’intérieur des logements (installation de robinets thermostatiques sur les radiateurs, changement des bouches VMC, par exemple).

Au total, cette opération a permis de diviser par 3,5 la consommation énergétique de cette résidence, qui est passée en quelques mois d’une étiquette D à une étiquette B (de 208 kWh/m2/an à 57 kWh/m2/an). Ce faisant, cette opération a permis d’alléger la facture énergétique des habitants de la résidence Castiglione et de réduire fortement ses émissions de gaz à effet de serre.

Une opération emblématique de l’engagement de CDC Habitat en faveur de la décarbonation de son parc

Le groupe CDC Habitat est très engagé dans la réduction de la consommation énergétique de son parc. Au total, entre 2010 et 2030, 71% de son parc francilien aura bénéficié d’une amélioration de ses performances énergétiques. Une seconde vague de travaux est prévue entre 2030 et 2050 pour que le parc de CDC Habitat soit, à cet horizon, 100% durable sur le plan énergétique. Les travaux de réhabilitation de la résidence Castiglione sont un exemple parfait de l’engagement de CDC Habitat en Île-de-France pour décarboner son patrimoine. La résidence passe d’une étiquette d’émission de gaz à effet de serre de E à C (de 44 KG/m2/an à 14 KG/m2/an).

Décarboner l’habitat : pourquoi, comment ?

Compte tenu de l’urgence climatique, la réduction des émissions de CO2 – ou « décarbonation » – est un sujet abordé par les acteurs de tous les secteurs économiques. Le groupe CDC Habitat a d’ailleurs créé en 2023 sa « Mission Décarbonation » pour coordonner et accélérer ses actions en la matière. Mais au-delà des intentions, pourquoi et comment réaliser concrètement la décarbonation du secteur du logement ?

Pourquoi faut-il décarboner l’habitat ?

Le bâtiment représente aujourd’hui 25 % des émissions de gaz à effet de serre en France, et 18 % si l’on exclut la phase de construction. L’habitat (ou bâtiment « résidentiel », par opposition au bâtiment tertiaire) en cours d’exploitation représente pour sa part environ 10 % des émissions totales… soit 48 millions de tonnes de CO2 annuelles. Trouver les moyens les plus rapides, efficaces et massifs pour réduire les émissions de CO2 des habitations, tout en continuant d’accroître la surface totale de logements pour répondre à la demande, est donc un enjeu considérable pour notre pays.

Cet objectif est d’ailleurs encadré par la Stratégie nationale bas-carbone, qui vise « zéro émissions nettes » de CO2 pour l’ensemble du parc immobilier national en 2050. Elle prévoit aussi de réduire les émissions directes du secteur de 60 % d’ici 2030 et d’éliminer les énergies fossiles dans le bâtiment d’ici 2040.

Quels sont les sources d’émissions de carbone les plus importantes ?

D’abord, il faut savoir que les émissions de carbone pendant la phase d’exploitation (ou d’usage) des bâtiments sont deux fois plus importantes que pendant les phases de construction et de rénovation.

Ensuite, que ce soit pour les logements individuels ou collectifs, les postes les plus émetteurs de CO2 sont le chauffage et la consommation d’eau chaude sanitaire. La décarbonation de l’habitat a donc un lien avec et un impact important sur la gestion de l’énergie et du système électrique au niveau national.

Que peut-on faire pour décarboner l’habitat
français ?

État, collectivités, constructeurs, bailleurs, citoyens locataires ou propriétaires… chacun peut jouer son rôle – à sa mesure bien sûr –, pour contribuer à la décarbonation de l’habitat. Voici les principaux leviers d’action :

Amplifier et massifier la rénovation des bâtiments, pour réduire les consommations d’énergie et adapter les logements au changement climatique : renforcer l’isolation, la ventilation, la protection solaire (persiennes, toits végétalisés, etc.), les dispositifs de rafraîchissement efficaces et moins énergivores que les climatisations individuelles…

Décarboner la production et la préservation de chaleur des habitations, c’est-à-dire concrètement remplacer les chaudières à énergie fossile (fioul ou gaz, encore nombreuses en France) par des pompes à chaleur ou un raccordement à un réseau de chaleur urbain (utilisant généralement des sources d’énergie décarbonées). Il s’agit aussi plus largement de développer les filières de production d’isolants et de matériaux biosourcés (à base de bois, chanvre, laine, liège, lin…), de déployer la production d’énergies renouvelables (éolien, solaire, biogaz), ainsi que les réseaux de chaleur urbains sur l’ensemble du territoire ;

Maîtriser la construction en régulant la croissance de la surface totale des logements et en développant l’utilisation de matériaux biosourcés ;

Développer les actions de sobriété et d’efficacité énergétiques : ajustement des durées et/ou des températures de chauffe, entretien des chaudières, pilotage précis des bâtiments…

Comment mesure-t-on la décarbonation des
logements ?

À l’échelle d’un secteur, d’un territoire ou d’une entreprise, on mesure la décarbonation à travers le « Bilan carbone », qui fait état de la variation du poids des émissions (en tonnes équivalent CO2) sur 3 périmètres appelés scopes :

scope 1 = les émissions directes lors de la construction, de la rénovation et de l’exploitation des logements

scope 2 = les émissions indirectes incluant l’approvisionnement et le transport des matériaux

scope 3 = les émissions indirectes incluant la production des matériaux eux-mêmes.

À l’échelle d’un logement ou d’un parc de logements existant, un indicateur très pratique a été mis en place en 2006 – et réformé en 2021 pour devenir juridiquement opposable et non plus seulement informatif : le diagnostic de performance énergétique ou « DPE ». Celui-ci mesure précisément la consommation d’énergie par m2 pour le chauffage, l’eau chaude sanitaire, l’éclairage, la ventilation et/ou la climatisation. L’évolution d’un logement ou d’un parc de logements des étiquettes E, F ou G vers des étiquettes A, B ou C mesure donc très concrètement la décarbonation de l’habitat.

Où en est-on aujourd’hui et quels sont les objectifs de CDC Habitat ?

Entre 1990 et 2021, les émissions de carbone par habitant, tous secteurs confondus, ont diminué en France de 23,1 %. Le secteur du bâtiment, dont le logement, a aussi réalisé des progrès significatifs, mais à un rythme encore en-deçà des objectifs nationaux. Le poids total des émissions entre 2015 et 2018 dépasse ainsi de 16 % celui de la première trajectoire de la Stratégie nationale bas-carbone. Ceci s’explique notamment par la concurrence entre deux évolutions simultanées : les efforts de décarbonation et les efforts de construction, qui font croître l’espace global à chauffer.

Le groupe CDC Habitat se fixe des objectifs rigoureux pour l’avenir de son parc de logements et de son fonctionnement, en ligne avec la stratégie nationale :

  • des émissions nettes totales proches de zéro en 2050 ;
  • une émission moyenne de 15 kg de CO2 par m2 et par an en 2030, soit -32 % par rapport à 2022 ;
  • l’éradication des étiquettes énergétiques G et F d’ici 2025 et E d’ici 2032.
Objectif 1,5°C à l’horizon 2100 : CDC Habitat Sud-Ouest se met en ordre de marche

CDC Habitat a dévoilé cet été un Plan Stratégique Climat visant à limiter l’impact et les consommations de son patrimoine et à tendre vers un mix énergétique moins dépendant des énergies fossiles. Une démarche nationale portée localement et adaptée à chaque territoire. Entretien avec Raphaël Fourmond, directeur du patrimoine de CDC Habitat Sud-Ouest.

CDC Habitat vient de dévoiler les contours de son Plan Stratégique Climat.Celui-ci marque-t-il un tournant pour le Groupe ?

Raphaël Fourmond : Plus qu’un tournant, ce plan est la continuité de tout le travail déjà effectué ces dernières années dans le cadre du plan stratégique énergétique déployé depuis 2008, et qui s’est traduit à la fois par un gros travail de réhabilitation du patrimoine existant et par des ambitions énergétiques très fortes sur nos programmes neufs. Il prolonge et accentue également tout ce qui a été mis en place depuis l’année dernière en matière de sobriété énergétique. Mais nous estimons désormais que les consommations en énergie primaire ne peuvent pas être le seul indicateur de notre démarche : dans un contexte de hausse du coût des énergies et des matières premières, la question de la décarbonation de notre mix énergétique doit être mise au premier plan.

Le Groupe s’est fixé des objectifs ambitieux de réduction de ses consommations d’énergie primaire et de ses émissions de gaz à effet de serre. Comment y parvenir ?

RF : Nous avons un patrimoine plutôt bien classé déjà, avec un niveau actuel de 134 à kWhep/m2/an (classe C), que nous souhaitons abaisser à 80 kWhep/m2/an (classe B) d’ici à 2050 avec un premier palier de 110 kWhep/m2/an en 2030. Du côté des émissions de gaz à effet de serre, nous voulons parvenir à moins de 15 kg de CO2 par m2 et par an à l’horizon 2030, contre 22 kg de CO2/m2/an actuellement. Pour y parvenir, nous devons éliminer l’ensemble des étiquettes E et F de notre patrimoine. Pour cela, nous allons réaliser une vaste campagne d’audits énergétiques pour identifier le patrimoine à la fois le plus énergivore et le plus facilement adaptable. Il s’agit pour nous d’avoir rapidement des résultats, avant ensuite de nous attaquer à la suite du patrimoine – celui classé C et D.

Quel va être le timing ?

RF : Nous avons lancé une consultation en juillet au niveau de la direction interrégionale Sud-Ouest afin de sélectionner les entreprises qui vont nous accompagner pour la réalisation de ces audits. Les lauréats ont été sélectionnés en septembre et le travail va pouvoir démarrer dès l’automne, avec 700 logements prioritaires qui vont être audités d’ici la fin de l’année – soit environ 50 000 m2 de patrimoine. Dès 2024, 3 000 autres logements seront audités, soit 200 000 m2 supplémentaires. Et évidemment, une fois les diagnostics reçus, nous démarrerons la phase opérationnelle d’adaptation et d’amélioration du bâti.

Quels travaux prévoyez-vous de réaliser sur ce patrimoine ?

RF : Nous allons jouer sur l’ensemble des leviers que nous déployons habituellement sur nos programmes de réhabilitation, comme l’isolation thermique par l’extérieur, le remplacement des menuiseries, l’isolation des combles, la pose de nouvelles VMC ou le changement de type d’énergie pour le chauffage. Nous travaillons également dès que possible avec les collectivités pour raccorder nos résidences aux réseaux de chaleur urbain. Au fond, il n’y a rien de révolutionnaire en soi sur le plan technique : c’est sur l’identification des sites les plus énergivores, sur la hiérarchisation des priorités et sur le rythme de nos interventions que nous voulons agir pour réduire rapidement notre empreinte environnementale.

Vous avez mis en place une organisation ad hoc pour concrétiser les objectifs du Plan Climat ?

RF : C’est évidemment un sujet majeur qui va prendre une place centrale dans le travail de nos équipes. Nous avons mis en place une équipe « Plan Climat DIR SO » au niveau de la direction du patrimoine, afin d’échanger sur les objectifs, les outils à notre disposition… Nous allons également travailler avec des entreprises locales aussi bien pour les audits que pour les travaux. Enfin, c’est un sujet transverse que nous partageons avec les équipes de gestion locative, puisqu’il ne suffit pas d’effectuer des travaux et d’installer de nouveaux équipements pour que les consommations baissent. Il faut accompagner les nouveaux usages, expliquer comment fonctionne une pompe à chaleur, intégrer les écogestes au quotidien… L’implication de nos locataires et de toutes les parties prenantes est indispensable pour réussir cette lutte contre le changement climatique.

Au Blanc-Mesnil (93), une station de géothermie a été mise en service début 2017 après un an de travaux. Sa mise en service permet de valoriser plus de 80% d’énergie renouvelable sur le réseau de chaleur de la Ville. Gérée par le groupe Coriance, cette station permet de répondre aux besoins énergétiques de la Ville de manière durable.

La station exploite la chaleur provenant d’une source située à 2 km sous la surface du sol. Plus précisément, l’équipe travaille à l’extraction de la chaleur d’une nappe phréatique, avec une température atteignant les 80 degrés.
L’objectif de cette démarche est d’approvisionner en chauffage et en eau chaude pas moins de 16 000 foyers au sein de la commune. Ce processus s’inscrit dans une démarche respectueuse de l’environnement, où la chaleur extraite est réinjectée dans la nappe phréatique, favorisant ainsi un cycle vertueux entièrement renouvelable.

CDC Habitat est engagée depuis plusieurs années dans la décarbonation de son patrimoine existant. Et l’un des leviers majeurs est le raccordement à ce type d’installation. Concrètement, cela permet de remplacer les chaudières à énergie fossile (fioul ou gaz, encore nombreuses en France) par des pompes à chaleur ou un raccordement à un réseau de chaleur urbain qui utilisent, comme au Blanc-Mesnil, des sources d’énergie décarbonées.

La résidence CDC Habitat Sous-Coudray au Blanc-Mesnil (300 logements), bénéficie de ce mode de production de chaleur vertueux avec une sous-station en pied d’immeuble. Le raccordement de la résidence à cette station géothermique permet de mieux maitriser les coûts énergétiques, particulièrement significative suite à l’augmentation des prix du gaz. De plus, cette initiative contribue à la réduction des émissions de carbone, s’alignant ainsi sur les objectifs environnementaux fixés par CDC Habitat.

Découvrez comment fonctionne cette station de géothermie avec le journaliste Grégoire Tournon, Nicolas Cordesse et Max-Olivier Brancourt de la direction du Patrimoine de CDC Habitat.

Objectif 1,5°C : CDC Habitat dévoile les grandes lignes de son Plan stratégique Climat

CDC Habitat met en place un Plan Stratégique Climat visant à limiter l’impact et les consommations de son patrimoine et à tendre vers un mix énergétique moins dépendant des énergies fossiles. Une démarche qui s’inscrit dans la nécessaire mobilisation de l’ensemble des acteurs afin de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C d’ici à 2100.

110 kWh d’énergie primaire et moins de 15 kg de CO2 par m2 et par an à l’horizon 2030 : c’est l’objectif que s’est fixé CDC Habitat afin d’aligner le plus tôt possible son patrimoine sur la trajectoire nationale visant à limiter la hausse des températures sur la planète à 1,5°C d’ici à 2100. Il faut dire que le premier bailleur de France a un rôle central à jouer sur le secteur de l’habitat avec un parc de près de 354 000 logements sociaux et 108 000 logements intermédiaires – et des performances actuelles de 134 kWhep/m2/an et 22 kCO2/m2/an à la fin 2022.

Si la marche peut sembler haute sur le papier, CDC Habitat a déjà réduit de plus de 40% ses consommations d’énergie primaire en l’espace de 15 ans, grâce à un plan stratégique énergétique déployé depuis 2008. Le Groupe a donc décidé de capitaliser sur l’expérience acquise pour accélérer la transition et entraîner dans son sillage un maximum d’acteurs, via un Plan Stratégique Climat élargi autour de trois axes stratégiques et de multiples leviers d’action.

Continuer à réduire les besoins et les consommations en énergie

La rénovation du patrimoine existant avec amélioration de la performance énergétique du bâti reste au cœur de l’action du Groupe. La démarche est déjà bien installée, avec un travail systématique sur chaque opération menée depuis 2008 (isolation thermique par l’extérieur, travail sur les combles ou les toits-terrasse, rénovation des systèmes de chauffage et d’eau chaude sanitaire…), et une volonté de cibler les patrimoines les plus énergivores. Une cartographie de l’ensemble des DPE du patrimoine a été réalisée afin de fixer les priorités d’intervention – toutes les étiquettes G et F, et une grande partie des étiquettes E, devant être traitées dans les 7 années qui viennent.

Au-delà de la rénovation de l’existant, le Groupe affiche la même exigence pour ses programmes neufs, avec notamment la volonté d’anticiper les obligations de la RE 2020 qui fixe différents « seuils carbone » à atteindre d’ici 2025, 2028 et 2031. Dès cette année, l’objectif est de viser au moins 25% des projets portés par CDC Habitat qui atteindront le « palier 2025 » de la RE 2020 et le Groupe souhaite aller encore plus loin dans les années qui suivent.

Accélérer la transition vers un mix énergétique moins carboné

Avec près de 60% de son patrimoine chauffé au gaz à fin 2022, CDC Habitat entend accélérer la transformation de son mix énergétique en intégrant des solutions toujours moins carbonées (chauffage électrique, biomasse, solaire thermique, solaire photovoltaïque…), en travaillant avec les collectivités pour raccorder ses résidences aux réseaux de chaleur locaux, ou encore en favorisant des solutions innovantes comme l’autoconsommation collective.

En parallèle, le Groupe continue de travailler sur les questions de sobriété énergétique mais aussi hydrique ou foncière – avec notamment une réflexion autour de la désartificialisation des sols. La plupart des actions mises en place fin 2022 dans le cadre du plan de sobriété énergétique seront pérennisées, afin de sensibiliser dans la durée ses équipes comme ses locataires aux nouveaux usages à adopter pour moins consommer, notamment en hiver.

Poursuivre l’anticipation et l’adaptation aux changements climatiques

Parce qu’il vise à maîtriser et à réduire les consommations énergétiques et les émissions de CO2, le Plan Stratégique Climat est complémentaire du plan d’adaptation au changement climatique lancé par CDC Habitat fin 2022. Celui-ci vise en effet à identifier les risques climatiques actuels et futurs et à adapter le patrimoine et sa gestion afin notamment de préserver le confort, la sécurité et la qualité de vie des habitants.

L’anticipation des aléas permettra également de limiter les nouveaux besoins en énergie – la hausse des températures probable ne pouvant par exemple être uniquement traitée par l’ajout de systèmes de climatisation fortement énergivores. En s’appuyant notamment sur le DPR (Diagnostic Performance Résilience) et sur la cartographie des risques réalisée en interne, CDC Habitat entend adapter ses interventions et sa programmation, et favoriser la mise en place de réponses compatibles avec l’objectif de 1,5°C.

A.Cauchy

3 questions à… Alain Cauchy, directeur en charge de la mission Décarbonation du groupe CDC Habitat

« Derrière la réponse au défi climatique, il y a tous les autres enjeux du logement »

Pourquoi avoir choisi d’élargir la démarche énergétique Groupe à un plan climat ?

Le plan stratégique énergétique que nous déployons depuis 2008 se concentrait principalement sur la performance énergétique de notre patrimoine, avec pour principal indicateur les consommations en énergie primaire – que nous avons réussi à réduire de 229 à 134 à kWhep/m2 /an en 15 ans et que nous souhaitons abaisser à 80 kWhep/m2 /an d’ici à 2050 avec un premier palier de 110 kWhep/m2 /an en 2030. S’il s’agit toujours d’un axe majeur de notre stratégie, mais le contexte de hausse du coût des énergies et des matières premières nous rappelle que la question de la décarbonation de notre mix énergétique doit être remise au premier plan. D’où la volonté de compléter et d’élargir notre réflexion, en remettant un autre indicateur, celui des émissions de gaz à effet de serre, au cœur de l’équation.

Le Groupe est déjà en pointe sur les questions environnementales : il y avait urgence à accélérer ?

Le changement climatique, nous le vivons tous au quotidien. Et sur un patrimoine comme celui de CDC Habitat, les conséquences sont multiples. Réduire nos consommations énergétiques et nos émissions de CO2 doit aller de pair avec un travail d’anticipation des risques et d’adaptation de notre patrimoine aux aléas climatiques – en neuf comme en réhabilitation. Nous allons définir un PMT à l’horizon 2033 qui sera réévalué chaque année et qui, au-delà de la réponse au défi climatique, va continuer à intégrer toutes les autres problématiques liées au logement : vieillissement de la population, sécurité, attractivité des territoires… Le climat ne prend pas le pas sur les autres sujets, il englobe tout.

Vous entendez porter ces sujets collectivement ?

Notre volonté est clairement d’entraîner avec nous toutes nos parties prenantes, des collectivités qui soutiennent nos projets aux promoteurs auxquels nous achetons des programmes en VEFA en passant par les entreprises à qui nous allons proposer des cahiers des charges de plus en plus exigeants. Aujourd’hui, comme toutes les filiales de la Caisse des Dépôts, nous choisissons de partir sur le scénario de la trajectoire 1,5°C, alors que jusque-là, notre plan stratégique énergétique s’inscrivait dans la stratégie bas carbone nationale basée sur l’hypothèse d’une hausse des températures de 2°C d’ici à 2050. C’est un choix qui va évidemment avoir des conséquences sur notre activité et qui va nous demander d’adapter nos méthodes mais il est de notre responsabilité d’être ambitieux sur ces questions.

Avec une baisse de 11% des consommations énergétiques en 2023 en Auvergne-Rhône-Alpes, CDC Habitat poursuit le déploiement de sa politique de sobriété énergétique, entre sensibilisation des locataires, réhabilitation et raccordement du patrimoine aux réseaux de chaleur urbains.

Des consommations en baisse sur un an 

Engagé de longue date dans une démarche de maîtrise de ses consommations et de sobriété énergétique, CDC Habitat avait lancé un plan complémentaire en fin d’année 2022 afin de faire face aux craintes de pénurie et aux risques de coupures d’électricité pendant la période hivernale. L’objectif affiché par le Groupe était alors d’intensifier un certain nombre d’actions de sensibilisation des locataires aux écogestes et d’éradication des chauffages d’appoint, afin de permettre à chacune et à chacun d’être acteur de cette sobriété collective. 

« Nous avons réussi à réduire de 11% nos consommations d’énergie sur la période de chauffe 2022-2023, qu’il s’agisse de chauffage ou d’eau chaude », explique Charles Gourvennec, directeur de la MOD et du patrimoine de la direction Auvergne-Rhône-Alpes. « Si l’automne et l’hiver ont été relativement doux comparés à d’autres années, cela marque néanmoins un réel effort de la part de nos locataires mais aussi de nos équipes puisque le Groupe a fait le choix d’anticiper l’application du décret éco-énergie qui vise à réduire de 60% les consommations énergétiques dans le tertiaire à l’horizon 2050 ».  

Des réhabilitations sous le signe de la performance énergétique 

Au-delà de ces actions ponctuelles sur les usages, le Groupe poursuit également son travail de fond en faveur d’un patrimoine plus économe en énergie, à la fois grâce à des projets neufs visant le seuil 2025 de la RE 2020 et grâce à des opérations de réhabilitation de son parc le plus énergivore – des opérations le plus souvent labellisées BBC Rénovation et dont l’objectif est de tendre vers une étiquette énergétique B.   

Si la réhabilitation des 60 logements de la résidence Léo Lagrange de Vénissieux s’est achevée en 2023, plus de 200 autres logements seront rénovés dans les prochains mois en Auvergne-Rhône-Alpes – à Saint-Priest (Résidence L’Industrie, 69 logements), Echirolles (Résidence Floréales, 111 logements) ou Seyssins (Résidence Montrigaud, 53 logements). D’autres projets viennent également d’être lancés à Clermont-Ferrand (Résidence Jaude, 127 logements) ou Sainte-Germain-des-Fossés (Les Grégatières, 15 logements individuels). En parallèle, le raccordement du patrimoine aux réseaux de chaleur urbains se poursuit au niveau de la Direction régionale Auvergne-Rhône-Alpes, et l’ensemble du parc éligible a été identifié.    

Des innovations en cours de déploiement  

Enfin, dans sa volonté de mettre en œuvre toute solution visant de réduire ses consommations d’énergie, CDC Habitat a mené en 2023 une action de calorifugeage sur une de ses résidences. Le calorifugeage est une technique consistant à isoler la tuyauterie afin de limiter les pertes de chaleur lorsque l’eau circule dans les différents réseaux. 

« Nous avons fait isoler l’ensemble des réseaux d’eau chaude et de chauffage de notre résidence de Champagne-au-Mont d’Or, ce qui va permettre de réduire les pertes d’énergie avec un impact direct sur les charges de nos locataires », précise Romain Ladavière, Responsable du Pôle Technique de l’agence CDC Habitat de Lyon. « Le travail a été mené par l’entreprise Eco Handicap, spécialiste des travaux de rénovation énergétique solidaires dont la particularité est d’avoir plus de la moitié de ses effectifs en situation de handicap ». 

Fort de la réussite de ce premier projet pilote, plusieurs résidences en chauffage collectif de l’agence de Lyon bénéficieront de travaux de calorifugeage dans les prochains mois.  

Le béton de chanvre : vous connaissez ?

Isolant biosourcé d’origine végétale, le béton de chanvre est de plus en plus utilisé dans le bâtiment en remplacement des matériaux traditionnels d’origine minérale et synthétique. Briefing sur un éco-matériau qui multiplie les performances, et sur une expérimentation innovante de Maisons & Cités dans les Hauts-de-France.

Qu’est-ce que c’est et à quoi ça sert ?

Le béton de chanvre est composé de chènevotte – en quelque sorte la « moelle » de la tige de chanvre, appelée aussi « paille de chanvre » –, de chaux et d’eau. Il n’a donc rien à voir avec le béton, mais il est lui aussi un assemblage de granulats et d’un liant, qui peut être utilisé de la même manière, en construction ou rénovation, soit moulé, soit coulé ou versé dans un coffrage, soit projeté !

C’est un isolant naturel, biosourcé, que l’on appose en rénovation à l’intérieur des bâtiments, sous forme de blocs, de panneaux préfabriqués, ou en projection sur les parois.

C’est le matériau retenu par le bailleur social Maisons & Cités pour une expérimentation grandeur nature de réhabilitation d’un parc de logements miniers des Hauts-de-France, à Pecquencourt.

Quels sont ses atouts par rapport à un isolant traditionnel ?

Par rapport aux isolants les plus utilisés comme la laine de verre, peu coûteuse mais issue d’ingrédients faiblement renouvelables (le sable et le verre) et d’un processus de fusion consommateur d’énergie, ses atouts sont avant tout écologiques. Le chanvre est 100 % renouvelable, biodégradable, sa culture consomme peu de ressources et n’appauvrit pas les sols puisqu’elle ne nécessite ni eau ni pesticide. Elle est même source d’enrichissement pour la terre. Sa transformation en granulats est purement mécanique, utilise peu d’énergie et émet peu de CO2. Et encore mieux : le chanvre est un absorbeur de carbone, comme les forêts !

Il a aussi beaucoup d’atouts en matière de performance d’isolation et de confort pour les résidents, puisqu’on parle même pour lui de « performances hygrothermiques exceptionnelles ». Les tests menés par Maisons & Cités montrent notamment que son assimilation de la vapeur d’eau est bien plus élevée que les autres isolants : il laisse respirer les murs et c’est un très bon régulateur d’humidité (ce qui s’avère particulièrement intéressant dans une région comme les Hauts-de-France, et pour la réhabilitation de logements en briques, relativement poreuses). Il a aussi des qualités d’isolation acoustique, grâce à sa structure « caverneuse ».

En termes de qualité de l’air intérieur, puisqu’il est cultivé sans intrants chimiques, il fait partie des matériaux qui n’émettent pas de composants organiques volatiles (COV) potentiellement toxiques.

Enfin, d’un point de vue pratique pour les professionnels du bâtiment : il est léger (6 fois plus que le « vrai » béton), fluide et utilisable sous plusieurs formes selon les caractéristiques du chantier concerné.

Évolution comparée de la température d’une chambre isolée en laine de verre (courbe rouge) et d’une chambre isolée en béton de chanvre (courbe bleue), sur 10 jours, en hiver. NB : les consignes de température programmées par les résidents n’étant pas homogènes (ni contrôlables), on s’intéresse ici à la stabilité des courbes et non aux niveaux constatés des températures.

Qui l’utilise aujourd’hui ?

Même si la France est le premier producteur de chanvre en Europe, avec une concentration forte dans le département de l’Aube, l’usage du béton de chanvre se développe mais n’est pas encore très répandu. L’expérimentation de Maisons & Cités à Pecquencourt fait donc figure de pionnière, et son dimensionnement ambitieux pourrait bien changer la donne pour ce matériau innovant. Elle est conduite en 4 phases :

• En 2015, rénovation de la Maison de l’ingénieur et premiers tests de plusieurs éco-matériaux

• De 2017 à 2020, réhabilitation de 3 lots de 2 logements miniers, toujours avec plusieurs éco-matériaux, puis choix du béton de chanvre pour l’isolation dans la poursuite du programme

• De 2021 à 2024, réhabilitation de 50 logements (20 en blocs de béton de chanvre et 30 en projeté) et poursuite des mesures de performances comparatives du matériau, toujours avec le soutien financier des Pouvoirs publics et l’accompagnement technique de CD2E, une équipe d’experts du bâtiment durable

• Dès 2023, début du déploiement avec 65 logements complémentaires isolés à Pecquencourt, 135 autres dans les communes alentour, puis une moyenne de 1 000 logements rénovés par an.

Et demain, est-ce que son usage promet de se développer ?

Oui, et c’est tout l’intérêt de l’action de Maisons & Cités. En parallèle de l’expérimentation technique, le bailleur travaille activement à la constitution d’une filière de production et d’utilisation du chanvre dans les Hauts-de-France, depuis la culture de la plante jusqu’à la création de formations et d’outils dédiés aux professionnels du bâtiment. Pourquoi ? afin de favoriser le développement local, de sécuriser l’approvisionnement pour de futurs chantiers et, surtout, de réduire considérablement les coûts en réussissant à « massifier » la production et l’usage du béton de chanvre.

À l’issue de la dernière phase d’expérimentation à Pecquencourt, et selon les résultats obtenus sur le développement de la filière, Maisons & Cités décidera de la poursuite de l’opération sur 1 000 à 2 000 logements dans les cinq prochaines années, des recherches sur d’autres produits innovants à base de chanvre et de l’intégration du béton de chanvre dans les projets de construction neuve.


Sources

Rencontre avec Franck Mac Farlane, responsable Recherche et Expertise chez Maisons & Cités, novembre 2022

Dossier de presse du Programme Hauts de chanvre édité par Maisons & Cités en novembre 201

Données de la filière chanvre en France : interchanvre.org

Atouts du béton de chanvre : Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement de Seine et Marne, caue77.fr

Le plan d’adaptation au changement climatique du groupe CDC Habitat

Le groupe CDC Habitat a développé son Plan d’Adaptation au Changement Climatique afin de prendre en compte les risques climatiques actuels et futurs, à l’horizon 2050, dans la gestion de son patrimoine immobilier.


Ce plan s’appuie sur :

  • une cartographie d’exposition et de vulnérabilité du patrimoine face aux aléas climatiques actuels et à venir
  • un outil de Diagnostic de Performance de la Résilience (DPR) des bâtiments
  • un catalogue de préconisations associées

Cartographie d’exposition et de vulnérabilité du patrimoine face aux aléas climatiques actuels et à venir

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Perspective 2050 :
exposition communale
aux fortes chaleurs
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Perspective 2050 :
exposition aux inondations
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Perspective 2050 :
exposition communale aux
irradiations solaires
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Perspective 2050 :
exposition communale aux
mouvements de terrain
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Perspective 2050 :
exposition communale
aux précipitations
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Perspective 2050 :
exposition communale
aux sécheresses
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Perspective 2050 :
exposition communale au recul
du trait de côte
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Perspective 2050 :
exposition communale aux
vagues de chaleur
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Perspective 2050 :
exposition communale aux
vagues de froid
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Le Diagnostic de Performance Résilience (DPR)

Le Diagnostic de Performance Résilience (DPR) permet de mesurer la vulnérabilité d’un ensemble immobilier aux aléas climatiques actuels et à venir : inondations, tempêtes, sécheresses, fortes chaleurs, mouvements de terrains, etc. et répond ainsi à plusieurs enjeux :

  • la sécurité de nos locataires – nous logeons aujourd’hui plus d’un million de personnes ;
  • le confort de nos logements et donc leur attractivité et commercialisation ;
  • l’équilibre financier dans la gestion de notre patrimoine : cela coûte plus cher de réparer ;
  • et enfin l’image du Groupe, filiale de la Caisse des Dépôts, qui se doit d’être exemplaire.

Le DPR est réalisé à l’échelle de l’ensemble immobilier. Plusieurs critères peuvent déclencher sa réalisation :

  • Un projet de rénovation ;
  • Un ensemble immobilier avec une criticité (exposition et vulnérabilité) élevée à horizon 2050 ;
  • Des désordres observés par les équipes de proximité ;
  • Les besoins exprimés par les parties prenantes, par exemple les collectivités.

Il nous permet de répondre aux questions suivantes :

  • Est-ce que l’ensemble immobilier existant – ou en projet – est vulnérable aux aléas climatiques actuels et futurs ? Quel est le niveau de résilience actuel (étiquette allant de A Résilient à G Vulnérable) ?
  • Quels travaux ou actions de maintenance seraient à prévoir ?
  • Quelles préconisations générales seraient à intégrer dans nos référentiels de construction (MOI et VEFA) ?

Quelle méthodologie mise en œuvre pour réaliser un diagnostic ?

Cet outil est amené à être utilisé en trois phases :

  • La première phase BUREAU consiste à réaliser un pré-diagnostic de vulnérabilité à partir d’une analyse documentaire fine du bâtiment ou du projet (DOE, Plans, historique de l’immeuble en termes de travaux, d’évènements climatiques passés, de désordres, etc.). Des premières préconisations peuvent être mises en évidence.
  • Vient ensuite la VISITE de site réalisée sur le bâtiment, sa parcelle et son environnement proche (parcelles alentours et accès). Le BET identifie lot par lot l’état apparent des éléments et les éventuels désordres et s’entretient avec l’agence pour avoir l’historique de l’immeuble et mieux connaitre sa gestion.
  • Enfin la phase POST-VISITE permet d’obtenir le score de résilience du bâtiment. Le BET met ici en perspective ses observations avec les évolutions du climat 2050, sélectionne les préconisations les plus adaptées et les chiffres. Pour chaque préconisation apparait alors son impact sur la résilience (moyen, fort, très fort).

Quels sont, pour CDC Habitat, les bénéfices associés au déploiement de l’outil DPR ?

Le déploiement des Diagnostics de Performance Résilience pourra alimenter les arbitrages des travaux futurs et donc les Plans Moyen Terme dans l’objectif d’améliorer la résilience des ensembles immobiliers les plus vulnérables. Il s’agit d’embarquer des travaux d’adaptation dans les projets de réhabilitation mais aussi de concevoir des bâtiments neufs anticipant les dégâts à venir.

Crise énergétique : CDC Habitat mobilisé pour la sobriété et l’accompagnement de ses locataires

En amont d’un hiver qui s’annonce particulièrement complexe du fait de la hausse du coût de l’énergie, le groupe CDC Habitat est fortement mobilisé pour contribuer à l’effort national de réduction de la consommation énergétique, tout en protégeant ses locataires les plus fragiles. Le Groupe déploie des mesures d’urgence, complémentaires à sa stratégie de long terme en matière de performance énergétique, pour atteindre l’objectif gouvernemental cible de 10 % de réduction des consommations en deux ans.

Grâce aux réhabilitations thermiques déjà réalisées, le parc de CDC Habitat et CDC Habitat social se situe en moyenne en étiquette C en termes de consommation énergétique, permettant ainsi une meilleure maîtrise des consommations d’énergie pour ses locataires. Il lui reste moins de 1 % du parc en étiquettes F ou G à traiter d’ici 2025. Ces réhabilitations thermiques sont essentielles pour diminuer les consommations énergétiques, pouvant amener à des réductions de consommations de l’ordre de 15 à 30 %.

Si elle est indispensable, la seule rénovation thermique des logements ne suffit plus. Au-delà de son plan pluri-annuel, le Groupe doit agir à court terme pour réduire la consommation énergétique dans les tous prochains mois, contenir l’impact sur les charges énergie de ses clients et contribuer à l’effort collectif de la nation pour éviter des coupures cet hiver. D’ores et déjà, le groupe CDC Habitat a mis en place des mesures pour réduire les consommations de son parc locatif et de ses locaux tertiaires, avec des résultats attendus dès cet hiver, ainsi que pour renforcer l’accompagnement de ses locataires.

Limiter les consommations et favoriser l’adoption des éco-gestes

A compter d’octobre 2022, CDC Habitat met en place un plan de sobriété énergétique au sein de son parc : optimisation de la période de chauffe, application des recommandations des pouvoirs publics avec des températures de 19°C le jour et 17° la nuit pour le chauffage collectif, efficience des exploitations de chauffage, campagne de sensibilisation pour les locataires équipés d’un chauffage individuel, déploiement des robinets thermostatiques et thermostats intelligents.

Le Groupe s’associe également à RTE, l’ADEME et GRTgaz afin de promouvoir les plateformes Ecowatt et Ecogaz auprès de ses locataires. Ces deux dispositifs permettent de voir l’état des réseaux d’électricité et de gaz en temps réel et d’être avertis en cas de tensions éventuelles par SMS. L’objectif : que chacun soit bien informé pour réduire ses consommations en cas d’alerte, afin d’éviter les coupures.

Ces dispositions comprennent un plan d’accompagnement et d’information des locataires : lissage des charges énergie par l’adaptation des acomptes de charges, sensibilisation aux éco-gestes pour la sobriété énergétique, au respect des consignes de température, mise en œuvre de « l’aller vers » nos clients pour repérer des situations de précarité énergétique, faciliter les échéanciers de paiement.

A plus long terme, le Groupe souhaite étendre son dispositif d’effacement électrique, actuellement expérimenté en Île-de-France (voir encadré ci-dessous) et va intensifier son recours aux énergies renouvelables, 60 % de son parc étant actuellement chauffé au gaz.

Des mesures spécifiques concernent également les usages dans les bureaux. CDC Habitat a signé la charte Ecowatt avec RTE, par laquelle les entreprises s’engagent à diminuer la température du chauffage dans les bureaux à 19°C, réduire l’utilisation de la climatisation, optimiser l’éclairage et favoriser les éco-gestes de l’ensemble des collaborateurs.

Maîtriser les charges : un enjeu vital pour les locataires les plus fragiles

Conscient que les mesures déployées ne permettront pas de protéger totalement ses locataires de la hausse des coûts de l’énergie, CDC Habitat a anticipé dès cet été l’adaptation des acomptes de charge de ses clients.

Le Groupe a également mis en place un Fonds « Solidarité Energie » doté de 1,15 million d’euros pour éviter que les locataires les plus fragilisés par la hausse des coûts de l’énergie se retrouvent dans des situations d’impayés lourds. Concrètement, le fonds pourra être sollicité par les équipes en agence afin de réduire le montant des charges mensuelles d’un ménage, si celui-ci se trouvait en difficulté de paiement de sa quittance en raison de l’augmentation des charges énergie. Cette aide assurée par le Groupe viendra s’ajouter aux dispositifs exceptionnels déjà mis en place par le gouvernement (bouclier tarifaire, chèque énergie) ainsi qu’aux dispositifs d’aide propres au secteur habituellement mobilisés (Fonds Solidarité Logement, aides sur quittance…).

Effacement électrique : une innovation qui fait ses preuves 

Dès 2020, en réponse aux alertes de RTE concernant les risques sur l’approvisionnement électrique en hiver, CDC Habitat a déployé, dans une partie de son patrimoine francilien, un dispositif permettant de maîtriser et réduire les consommations électriques. Gratuit et transparent pour le locataire, l’effacement électrique consiste à installer un petit boîtier connecté au niveau des compteurs électriques, afin de piloter la consommation électrique des radiateurs et du ballon d’eau chaude et de la réduire sur de très courtes durées (quelques minutes seulement) aux moments où la tension sur le réseau électrique est la plus forte. Ces modulations de consommation génèrent des économies d’énergie, tout en préservant un confort thermique identique. Une application smartphone permet par ailleurs au locataire de suivre sa consommation et de piloter ses appareils de chauffage à distance. Cette solution, qui peut permettre de diminuer de 15 % sa consommation d’énergie par an, sera déployée à plus grande échelle en partenariat avec les entreprises Voltalis et TIKO.

CDC Habitat décline son Plan Stratégique Climat en Île-de-France

Engagé de longue date en faveur de la réduction des consommations énergétiques de son patrimoine, CDC Habitat a dévoilé l’été dernier son Plan Stratégie Climat, en réponse à la stratégie nationale bas carbone (SNBC) de limitation du réchauffement climatique à 1,5°C d’ici 2050. Ce plan vise à limiter durablement l’impact Carbone de l’exploitation de son parc de logements.

Pour y parvenir, deux cibles ont été fixées à l’échelle nationale, une limitation des consommations à 127 kWh d’énergie primaire par m² par an et des émissions de CO2 égales à 15 kg par m2 par an à l’horizon 2030. Ces objectifs sont déclinés localement dans chacune des directions interrégionales, notamment en Île-de-France qui gère au quotidien plus de 111 000 logements sociaux et 31 000 logements intermédiaires.

« En 15 ans, nous avons déjà mené des travaux sur près de 50 000 logements de notre patrimoine francilien, pour un gain moyen de 25% d’économies d’énergie », explique Christophe Chanu, directeur interrégional en charge du patrimoine et directeur de la maîtrise d’ouvrage de Grand Paris Habitat. « Les étiquettes F et G ne représentent plus qu’1% du parc, en avance sur les objectifs fixés par la Loi Climat & Résilience. La prochaine étape est donc de se mettre en ordre de marche en matière d’émissions de CO2 ».

Avec un taux actuel moyen de 25 kg de CO2 par m2 par an, c’est donc une réduction de 40% des émissions qui doit être opérée en l’espace de 7 ans,

Côté mix énergétique, plus d’une centaine de résidences ont été identifiées pour être raccordées à des réseaux de chaleur urbain. Des contacts ont été pris en vue de raccorder le patrimoine CDC Habitat à court ou moyen terme. Pour le patrimoine collectif où ces raccordements ne seront pas possibles, des installations hybrides chaufferie gaz/pompes à chaleur sont à l’étude afin de basculer progressivement vers des solutions moins fossiles.

Au total, 71% du parc francilien de CDC Habitat aura bénéficié d’une amélioration de ses performances énergétiques entre 2010 et 2030, et une seconde vague de travaux est prévue entre 2030 et 2050 – avec la perspective de gains supplémentaires grâce aux évolutions des sourcing énergétiques à l’échelle nationale.

Des boîtiers connectés pour réduire les consommations électriques

Répondant aux alertes de RTE (réseau de transport d’électricité) concernant les risques sur l’approvisionnement électrique dès cet hiver, CDC Habitat a mis en place un partenariat avec la société Voltalis afin de déployer, dans une partie de son patrimoine francilien, un dispositif permettant de maîtriser et réduire les consommations électriques.

Le sujet revient chaque année au moment de l’hiver et des grands froids, et concerne tous les bailleurs : comment garantir chaleur et confort aux locataires tout en maîtrisant les consommations énergétiques – et même en les réduisant pour répondre aux défis actuels en matière de transition écologique ? C’est ce double enjeu qui est au cœur du partenariat mis en place en 2020 par CDC Habitat et la société Voltalis, spécialiste français du pilotage de la consommation électrique. « On estime environ à 77 % la part du chauffage et de l’eau chaude sanitaire dans les consommations des ménages chauffés au tout électrique », explique Thierry Deberle, responsable du pôle stratégie énergétique et environnementale du groupe CDC Habitat. « La maîtrise de ces consommations est un important levier en termes d’économies d’énergie, et c’est l’un des objectifs du déploiement de la solution de Voltalis dans notre patrimoine ».

Le sujet est d’autant plus important cette année que la crise sanitaire est venue perturber la maintenance des réacteurs nucléaires français, ce qui pourrait poser des problèmes de sécurité du réseau électrique en cas de vague de froid – et donc de surconsommation hivernale. Le gouvernement a d’ailleurs appelé l’ensemble des bailleurs et des acteurs à se mobiliser et à déployer des initiatives – notamment d’effacement des consommations résidentiels. Comme l’explique Mathieu Bineau, directeur général de Voltalis, « notre solution permet de réduire la consommation électrique sur de très courtes durées, aux moments où le système électrique en a vraiment besoin. C’est une nouvelle approche de l’efficacité énergétique, solidaire et collective, que nous avons imaginée il y a 10 ans et qui arrive aujourd’hui à maturité ».

Un dispositif gratuit et transparent pour les locataires

C’est donc une solution particulièrement innovante qui est actuellement en cours de déploiement chez des ménages franciliens logés chez CDC Habitat : un petit boîtier connecté, installé au niveau des compteurs électriques, et permettant de gérer la consommation électrique des radiateurs et du ballon d’eau chaude. Celui-ci est adossé à une application smartphone qui permet de suivre sa consommation et de piloter ses appareils de chauffage à distance. Et surtout, point essentiel pour l’adoption du dispositif par le plus grand nombre, son déploiement est entièrement gratuit et sans abonnement puisque Voltalis est rémunéré par le système électrique pour les services rendus et notamment sa participation active à la sécurité de l’alimentation électrique des foyers.

Le déploiement sur le terrain, ralenti pour cause de second confinement, est entré dans son rythme de croisière, et CDC Habitat espère que plus de 3 000 ménages pourront bénéficier des bienfaits du dispositif dès cet hiver. « Pour cette première phase, nous avons sélectionné en grande partie des bâtiments des années 1990, avec chauffage tout électrique », reprend Thierry Deberle. « Nos 24 agences franciliennes suivent de près le dossier, afin notamment d’obtenir l’accord des locataires pour que leurs coordonnées soient transmises à Voltalis pour planifier l’intervention ».

Un premier bilan sera mené par le Groupe dans quelques mois afin de mesurer l’efficacité de cette première expérimentation, cerner les éventuelles réticences et objectifs des locataires, mais aussi leurs motifs de satisfaction, avant d’envisager un déploiement plus large. « Notre boîtier a déjà été déployé dans 100 000 logements en France et nous savons que nous pouvons apporter jusqu’à 15 % d’économies d’énergie par an », conclut Mathieu Bineau. « Et surtout, nous promouvons l’idée d’une certaine sobriété énergétique tout en permettant que consommation et production se rencontrent : seul, notre impact est assez faible mais tous ensemble, on peut offrir plus de flexibilité au système électrique et surtout limiter le recours aux énergies fossiles ».