Le Groupe souhaite renforcer la part des projets portés en maîtrise d’ouvrage directe dans les prochaines années. Une manière d’orienter plus fortement sa programmation vers des solutions plus durables, et qui se traduit localement par des initiatives innovantes et une réflexion portée avec les collectivités et les acteurs de terrain.

Dès 2021, sous l’impulsion d’Anne-Sophie Grave, présidente du directoire, le groupe CDC Habitat a fait le choix de renforcer la part de sa production en maîtrise d’ouvrage directe afin de mieux accompagner les territoires face aux enjeux d’aujourd’hui et de demain. Alors que les livraisons en VEFA prévues dans le cadre des plans de relance successifs lancés après la pandémie de Covid vont rythmer les prochaines années, la MOD s’impose dans la culture du Groupe et représente aujourd’hui entre 15 et 40 % de la production actuelle selon les régions. Surtout, elle permet aux équipes des directions interrégionales d’apporter des réponses sur-mesure aux besoins des territoires et d’anticiper les mutations à venir.

« La question qui se pose aujourd’hui est comment faire évoluer notre patrimoine sur les 60 prochaines années en tenant compte de l’ensemble des éléments à notre disposition – qu’il s’agisse de la situation géopolitique complexe, de la hausse du coût des énergies et des matières premières, mais aussi des rapports du GIEC ou des épisodes climatiques que nous avons pu vivre cet été », explique Charles Gourvennec, directeur de la MOD et du patrimoine de la direction Auvergne-Rhône-Alpes. « Nous arrivons à la croisée des chemins, et nous avons besoin de maîtriser au maximum la conception des programmes que nous réalisons si nous voulons aller vers un habitat plus durable, plus sobre et plus adapté ».

Une approche plus souple pour changer la construction

En misant sur une part plus importante de projets portés en MOD, en neuf comme en réhabilitation, CDC Habitat souhaite clairement donner une orientation plus responsable à ses projets. Meilleures performances énergétiques pour le bâti, chantiers moins polluants, réemploi de matériaux, économie circulaire, travail sur les espaces verts : de nombreux leviers sont déjà utilisés, à titre expérimental ou de manière plus pérenne, en AURA où l’on devrait atteindre les 15 % de projets en MOD dès 2023.

 « On parle beaucoup de sobriété énergétique aujourd’hui, mais nous nous inscrivons aussi dans un courant de réflexion autour de la sobriété foncière », reprend Charles Gourvennec. « Alors que le coût du foncier atteint des sommets dans des villes comme Lyon ou Annecy, nous réfléchissons à comment aménager autrement, en déminéralisant l’emprise de certains immeubles ou en densifiant d’autres parcelles. Cela peut passer par des hauteurs plus importantes sur certains projets neufs, par de la surélévation en réhabilitation, ou par un travail sur les espaces verts et extérieurs ». Ainsi, CDC Habitat mène déjà régulièrement des opérations de replantage d’arbres dans la ville autour de son patrimoine. Certains projets de réhabilitation intègrent aussi un volet visant à « épaissir » le bâti en créant des balcons, terrasses ou loggias – des espaces très prisés des habitants depuis les différents confinements.

Une projection sur 60 ans pour intégrer les surcoûts

La réflexion plus large que CDC Habitat porte actuellement en région AURA vise aussi à repenser le cycle de vie du bâti, en le rendant à la fois plus évolutif et plus durable. Si les constructions actuelles sont en moyenne prévues pour une quarantaine d’années, un cycle de vie de 60 ans permettrait en effet d’intégrer plus facilement les surcoûts liés à une construction plus durable et moins énergivore.

« Il faut faire une rupture dans nos manières de construire et d’imaginer les bâtiments », conclut Charles Gourvennec. « A court terme, la hausse des coûts ou le manque de structuration de certaines filières pourraient freiner le montage des projets. Mais si nos bâtiments sont conçus pour vivre plus longtemps et évoluer au fil du temps, des usages et des besoins, alors il est possible de trouver un modèle économique rentable et reproductible, y compris pour du logement social ».

Cette approche au long-cours n’empêche évidemment pas CDC Habitat de s’impliquer dans des solutions de plus court terme, comme la massification des réhabilitations en inter-bailleur à l’échelle de la région qui permet de donner de la visibilité aux entreprises. Une démarche collective que le Groupe souhaite promouvoir plus largement et sur tous les sujets, y compris lors d’événements spéciaux comme ce « Hackathon » organisé au printemps dernier autour du « logement frugal » et qui a permis de réunir les experts internes de CDC Habitat AURA, mais aussi des élus, des architectes, des promoteurs ou des étudiants pour des « brainstorming » particulièrement productifs… et porteurs d’avenir.

Des équipes MOD redéployées localement

Longtemps centralisées à Lyon, les équipes locales de CDC Habitat spécialisées dans la maîtrise d’ouvrage directe sont désormais réparties sur trois pôles régionaux : un à Annecy, un pour les métropoles de Lyon et de Grenoble, et un autre pour Clermont-Ferrand et l’Allier. Chaque pôle est piloté par un responsable MOD qui travaille en direct avec les directeurs et les directrices d’agence, avec qui il partage la relation avec les collectivités et les entreprises. Une approche plus proche du terrain qui doit permettre de faire émerger des réponses toujours plus adaptées aux besoins et aux spécificités des collectivités.

CDC Habitat fixe sa programmation de travaux sur 15 ans

Engagé dans une démarche d’entretien et d’amélioration continue de son patrimoine, CDC Habitat s’appuie sur une programmation sur 15 ans pour fixer ses priorités d’intervention. Entretien avec Laurent Cazaban, directeur du patrimoine adjoint de CDC Habitat Sud-Ouest.

Comment abordez-vous la programmation des travaux sur votre patrimoine dans le Sud-ouest ?

Les travaux sont un maillon essentiel de notre direction. Nos fondamentaux sont d’avoir un patrimoine bien entretenu, d’améliorer la vacance et la rotation, d’être à l’écoute des souhaits des locataires remontés via nos enquêtes de satisfaction, et bien sûr de maintenir l’équilibre financier de nos interventions. Il s’agit donc de prévoir dans le temps les travaux à réaliser afin d’améliorer la performance ainsi que la sécurité du patrimoine. Ce n’est pas quelque chose qui peut se faire au fil de l’eau : il faut anticiper et planifier les travaux sur 5, 10 et 15 ans – ce qui n’empêche pas de garder une marge de manœuvre en cas d’urgence.

Pourquoi 5, 10 et 15 ans ?

Ce sont trois étapes qui nous permettent de couvrir à peu près toutes les éventualités. Sur 5 ans, nous nous penchons sur les interventions prioritaires : il s’agit d’avoir une programmation très précise sur laquelle sera basé le budget de travaux de l’exercice à venir. Cela nous permet aussi d’anticiper le volume d’activité de la filière technique pour les prochaines années. Sur 10 ans, la programmation vise à fiabiliser notre patrimoine. Et sur 15 ans, il s’agit surtout d’une programmation financière qui nous permet de garantir que notre Groupe sera en mesure de continuer à assurer ses missions de façon pérenne. 

Comment la programmation s’inscrit-elle dans la stratégie globale du Groupe ?

La programmation des travaux est guidée par la stratégie du Groupe. Celle-ci est définie dans le Plan Stratégique de Patrimoine (PSP) et dans le cadre d’un Plan à Moyen Terme (PMT). Sur la direction interrégionale Sud-Ouest, nous avons ainsi 152 000 lignes de travaux planifiées pour 33 000 logements et environ 1 170 résidences. Au total, nous investissons chaque année entre 20 et 22 millions d’euros pour l’entretien de notre patrimoine – avec un pic « post-Covid » à 30 millions par an.

Comment sont fixées les priorités d’intervention sur chaque site ?

Nous distinguons trois niveaux de travaux. Il y a d’abord les travaux incontournables, pour lesquels aucun arbitrage financier ne peut prédominer. Cela concerne toutes les adaptations liées à la réglementation (accessibilité PMR, étiquette énergétique…), et tout ce qui est lié à la sécurité du bâti et de ses occupants : entretien du clos couvert (toiture, menuiseries…), l’électricité, le gaz, les ascenseurs, les portes et portails…

Et pour les deux autres niveaux ?

Il y a tout d’abord la réalité du terrain issue du suivi de la vie de notre patrimoine. Il faut tenir compte notamment de la situation géographique de nos sites et anticiper certaines interventions parfois spécifiques. Par exemple, en bord de mer, les bâtiments subissent les assauts des embruns salins qu’il faut intégrer à nos plans de travaux. Les demandes de nos locataires entrent aussi en compte dans cette dimension « terrain » : si certains sujets reviennent dans les enquêtes de satisfaction, on ne peut les ignorer. Enfin, le dernier niveau, ce sont les améliorations plus esthétiques, les espaces verts, les jardins partagés, des choses que l’on cherche toujours à développer sur notre patrimoine.

Cette programmation intègre aussi le DPR, le Diagnostic Performance Résilience imaginé par CDC Habitat ?

Le Diagnostic Performance Résilience doit effectivement nous permettre d’identifier sur notre patrimoine les sites les plus à même d’être impactés par les conséquences du réchauffement climatique : canicules, sécheresse, glissements de terrain, inondations… Certains sites doivent évidemment être adaptés, surtout dans le Sud-Ouest. Le besoin de confort d’été est une réalité locale que nous avons commencé à intégrer à nos interventions. Cela va se faire au fil des années et des diagnostics. Et certains travaux, notamment d’isolation ou de rénovation thermique, sont déjà prévus : le DPR n’est pas forcément synonyme d’interventions supplémentaires.

Une nouvelle organisation pour plus de réactivité

Depuis le 1er juin, CDC Habitat a choisi de regrouper la gestion de l’ensemble de son patrimoine (social, intermédiaire, libre) au sein d’agences mixtes. Outre des missions élargies, cette réorganisation est l’occasion de renforcer la présence du Groupe sur certains territoires. Illustration avec l’agence Montpellier Méditerranée.

Un patrimoine élargi, une équipe renforcée, de nouveaux locaux et un développement accentué vers la couronne méditerranéenne : la nouvelle agence Montpellier-Méditerranée de CDC Habitat, qui remplace l’ancienne agence CDC Habitat social de Montpellier, finalise actuellement sa transition. Comme le souligne le directeur de l’agence Jean-Marc Kremer, « nous n’avons pas vécu de changement aussi profond de nos métiers et de nos fonctionnements depuis la fusion des ESH au sein de CDC Habitat en 2019. Mais c’est d’une certaine manière la suite logique de cette stratégie : il s’agit pour nous d’harmoniser nos pratiques afin de mieux gérer notre patrimoine, et par la même occasion d’apporter un meilleur service à nos clients et des réponses toujours plus adaptées aux besoins des collectivités ».

Au sein de la direction interrégionale Sud-Ouest, le secteur Montpellier-Méditerranée est sans doute le plus impacté par la nouvelle organisation voulue au niveau national. De 4500 logements sociaux hier, l’agence a désormais la charge de 6700 logements – toutes catégories confondues. « Nous avons notamment récupéré de nombreuses gendarmeries, ainsi que la gestion temporaire jusqu’à fin décembre de plusieurs biens domaniaux – autant de particularités qui demandent une vraie capacité d’adaptation de la part de nos équipes », reprend le directeur.

Un ancrage local réaffirmé

Mais c’est surtout le périmètre géographique de l’agence qui a été élargi. Longtemps concentré autour de l’agglomération montpelliéraine, le Groupe souhaite en effet renforcer sa présence et accélérer son développement au niveau régional – notamment sur la couronne allant de Nîmes à Perpignan. Il faut dire que CDC Habitat s’est porté acquéreur d’un patrimoine en VEFA assez conséquent sur ces territoires dans le cadre de ses différents plans de relance post-Covid. L’agence qui aura la charge de ces programmes aura donc une présence locale étendue (89 implantations contre 29 communes auparavant) – l’occasion pour le Groupe de déployer en proximité ses nombreuses expertises.

« Le passage à un territoire plus vaste va s’accompagner d’une augmentation conséquente de notre production de logements, avec 500 lots en moyenne par an contre 200 autrefois », précise Jean-Marc Kremer. « Nous avons une vraie volonté de développement sur ces secteurs où la demande est forte et où une approche globale de l’habitat comme celle de CDC Habitat peut s’avérer particulièrement pertinente ».

Pour accompagner cette croissance, l’agence Montpellier-Méditerranée a d’ailleurs considérablement renforcé ses effectifs, passant de 26 à 42 collaborateurs. Les équipes de maîtrise d’ouvrage directe et de développement, autrefois séparées de celles de la gestion locative, ont rejoint leurs collègues de la proximité début septembre dans les nouveaux locaux du « New Work », situés 381 avenue du Mas d’Argelliers à Montpellier. Avec encore quelques recrutements en cours et une période de formation des nouvelles recrues qui s’étendra jusqu’à la fin de l’année, la transition touche à sa fin et la nouvelle agence sera 100% opérationnelle dès début 2023 pour relever tous les défis locaux.

La nouvelle agence en chiffres :

  • 42 collaboratrices et collaborateurs
  • 89 implantations
  • 6 700 logements
  • Une production annuelle de 500 logements environ

Le 5 septembre, Anne-Sophie Grave, présidente du directoire de CDC Habitat, était l’invitée de Pascal Bonnefille dans l’émission le « Grand Entretien », d’Immoweek. Au programme : la situation de l’immobilier social en France en cette rentrée 2022 et les actions du Groupe menées en faveur de la sobriété énergétique.

Dans ce podcast, Anne-Sophie Grave est revenue sur l’activité de CDC Habitat : 24 000 logements mis en chantier en 2022 (+ 18% par rapport à 2019), la livraison de près de 22 000 logements. Une activité soutenue et exercée dans un contexte particulier, notamment marqué par la crise de l’énergie, les difficultés en approvisionnement des matériaux entraînant des conséquences sur les prix et les délais de livraison des opérations. 

« Aujourd’hui, le contexte est assez différent, puisqu’il faut prendre en compte les conséquences de la loi climat  […] Et donc c’est pour cela qu’on a pris dès 2021 une inflexion assez significative sur nos modes de production. C’est-à-dire que l’on remonte bien davantage en amont de la chaîne de production, en se positionnant sur des fonciers à recycler, sur des bâtiments à recycler »  […] Chez CDC Habitat, nous avons mené depuis de nombreuses années des réhabilitations énergétiques qui fait qu’aujourd’hui, nous n’avons plus que 1% de notre parc en étiquette F et G et donc ces 1% restant vont être traités sans problème d’ici 2025. […] Comme tout le monde, on est très préoccupés par la crise énergétique, on travaille sur ces sujets de sobriété énergétique et maintenant de consommation, parce que même si nous avons fait des réhabilitations thermiques, néanmoins les charges d’énergie vont quand même augmenter, puisque le coût du gaz augmente, le coût de l’électricité augmente […] Donc nous avons pris la décision d’accompagner très tôt nos locataires sur ce sujet-là dès, les mois de mai/juin. »

« La Maîtrise d’Ouvrage Directe est le meilleur moyen d’apporter des réponses réellement adaptées aux besoins des territoires »

Parmi les différents axes stratégiques déployés dans le cadre des projets de territoire de CDC Habitat, le renforcement de la Maîtrise d’Ouvrage Directe (MOD) doit permettre de toujours mieux répondre aux besoins identifiés au niveau local, en apportant des réponses réellement sur-mesure. Gilles Guérinet, directeur de la MOD et du patrimoine de la DIR PACAC, revient sur la manière dont la stratégie va être déployée dans les prochaines années.

Pourquoi cette volonté de renforcer la Maîtrise d’Ouvrage Directe aujourd’hui ?

Gilles Guérinet : La Maîtrise d’Ouvrage Directe a toujours été une des marques de fabrique de notre Groupe, avec des équipes en interne spécialisées sur ces questions – aussi bien au national que dans chacune de nos directions interrégionales. Mais depuis deux ans, nous sommes très occupés par les nombreux programmes en VEFA acquis des différents plans de relance menés par le Groupe suite à la pandémie. Nous avons un cahier des charges très exigeant et donc même en VEFA, nous arrivons à proposer un patrimoine de qualité mais la MOD nous permet d’aller encore plus loin, en ayant une programmation réellement adaptée aux besoins des territoires. C’est cette approche en sur-mesure que nous voulons fortement développer dans les prochaines années.

La MOD vous permet de faire des choses que les acquisitions en VEFA ne permettent pas ?

GG : La MOD nous permet en effet de porter des projets sur lesquels peu de promoteurs sont prêts à investir, comme ce que nous avons réalisé dans le secteur Ruisseau-Mirabeau du 15ème arrondissement de Marseille. Sur ce quartier où l’on trouve des populations fortement précaires, avec de vraies tensions, nous sommes venus construire une vingtaine de maisons individuelles qui ont été livrées entre 2018 et 2021. Ces maisons ont été mises en location et proposées aux personnes déjà logées par CDC Habitat dans des immeubles voisins qui dataient des années 50-60. Cela nous permet de créer une dynamique de parcours résidentiel sur un secteur connu pour ses problèmes de vol ou de casse, et où peu d’entreprises sont prêtes à intervenir. Si nous ne menons pas ce genre de projets, qui le fera ?

La maîtrise d’ouvrage vous permet aussi d’apporter des réponses complètes à des besoins précis, par exemple pour le logement des militaires et de leurs familles.

GG : Tout à fait. L’un des exemples les plus marquants est le travail que nous menons depuis plusieurs années à Salon-de-Provence dans le quartier Lurian. Sur un patrimoine vieillissant dont nous sommes propriétaires, situé en face de la base militaire aérienne, nous sommes venus porter un projet complet, avec démolition, reconstruction et réhabilitation de plusieurs centaines de logements. Nous sommes ainsi passés en l’espace de quelques années d’une architecture de barres d’immeubles typique des années 70 à des petits collectifs et des maisons individuelles – proposées à la fois à la location mais aussi à l’accession sociale à la propriété. Nous travaillons avec les services de l’Armée de l’air pour adapter certains volets du projet et leur proposer en priorité certains programmes. Sur les 7 phases, il y a une vraie mixité qui s’est créée et qui apporte énormément à la ville. 

Cette dynamique va-t-elle continuer à s’accélérer en PACAC ?

GG : C’est notre souhait car il ne fait aucun doute que la MOD reste le meilleur moyen de sortir des sentiers battus. C’est aussi pour nous l’assurance de pouvoir maîtriser nos ressources durables, par exemple quand il s’agit de répondre à un besoin urgent identifié par une collectivité partenaire. Mais nous sommes également prudents car la conjoncture actuelle est complexe : les prix des matières premières augmentent, certaines entreprises ont du mal à s’engager dans la durée, leurs équipes sont fragiles. Nous réfléchissons donc à d’autres manières de fonctionner, notamment en co-promotion, afin de conserver une plus grande maîtrise et une plus grande souplesse dans le montage des projets, tout en partageant nos savoir-faire avec les promoteurs.

Pourquoi repenser le Service Achats aujourd’hui ?

Benoît Magnolon : Le précédent service gérait essentiellement les contrats, et uniquement sur la partie entretien et maintenance. Le reste était géré soit au niveau des agences soit par les différentes directions, notamment celle de la maîtrise d’ouvrage. Désormais, nous allons centraliser l’ensemble des achats, y compris les travaux, ce qui va nous permettre de sécuriser encore plus les procédures, d’harmoniser les pratiques et d’avoir une vision plus stratégique sur le long-terme.

C’est un travail conséquent pour une équipe de 3 personnes…

BM : Nous sommes trois mais nous travaillons en lien avec l’ensemble des équipes locales, ainsi qu’avec les moyens généraux basés au siège parisien de CDC Habitat. Nous sommes typiquement dans le rôle d’un service « support », c’est-à-dire en soutien des autres services et des équipes de proximité pour leur faciliter le quotidien, en assurant une meilleure sélection et un meilleur suivi des achats et des contrats. Pour l’entretien des résidences par exemple, nous allons organiser des réunions régulières avec les prestataires et, s’il le faut, résilier certains contrats pour relancer des appels d’offre si le niveau de service n’est pas suffisant. Il s’agit d’un point essentiel pour les locataires que le baromètre de satisfaction annuelle remonte régulièrement.

Comment va se faire le lien avec la maîtrise d’ouvrage ?

BM : De la même manière que nous travaillons avec les agences, nous allons intervenir en support des chargés d’opération pour la mise en concurrence des marchés de travaux, notamment pour nous assurer que l’accès à la commande publique est le même pour tous et que nos marchés sont bien ouverts à toutes les entreprises. C’est un travail qui demande de la minutie car il y a d’un côté le cadre légal, le code des marchés publics, qui impose un certain nombre de critères. Et de l’autre, il y a la volonté de l’entreprise d’avoir une approche RSE* plus poussée, avec notamment des clauses d’insertion ou une volonté d’innover et de favoriser le développement durable. Les deux ne sont pas antinomiques, les critères de sélection de la commande publique évoluent d’ailleurs avec la Loi Climat & Résilience qui vise à rendre obligatoires les « aspects environnementaux des travaux, services ou fournitures achetés » dans les marchés publics et dans les contrats de concession.

Ces changements imposent d’avoir une approche différente ?

BM : De manière générale, la réglementation évolue très vite et il est important d’avoir une équipe capable d’effectuer une veille législative, d’intégrer les nouveaux critères, et de voir en quoi ils peuvent avoir un impact sur le Groupe et ses différents métiers. La création du service a permis de mieux répartir les tâches des équipes, notamment en proximité : chacun va pouvoir se recentrer sur son cœur de métier, en ayant à l’esprit qu’en cas de besoin, nous serons là, notamment s’il faut intervenir auprès de prestataires pour redresser une prestation ou renégocier les termes d’un contrat.

*Responsabilité sociétale des entreprises

Un an et demi après la naissance de CDC Habitat Partenaires, le réseau d’experts du logement social s’est retrouvé pour une journée riche d’échanges et de convivialité.

Mardi 6 juillet, CDC Habitat Partenaires était heureux de pouvoir retrouver ses membres en présentiel.

La journée, intitulée « Agir en réseau », s’est construite autour de 4 tables rondes :

Décryptage par des experts juridiques et fiscalistes des montages SAC et GIE possibles, partage d’expériences sur la création de SAC ou l’adhésion à un GIE, questionnements plus large sur les problématiques et évolutions de l’habitat, la trentaine d’organismes présents a pu participer aux débats ainsi qu’échanger et nourrir leurs points de vue. Une journée éclairante sur les objectifs différenciés entre SAC et GIE qui a mis en lumière les différences d’expériences sur les territoires et a favorisé les échanges transversaux entre chacun.

Dans le cadre de sa réorganisation territoriale opérationnelle depuis le 1er avril, CDC Habitat a nommé trois directrices interdépartementales chargées de piloter l’ensemble de l’offre du Groupe (logements sociaux, intermédiaires et libres) sur les nouveaux périmètres définis : Géraldine Gardette pour Paris, les Yvelines et les Hauts-de-Seine ; Christine Dijoux pour la Seine-et-Marne, l’Essonne et le Val-de-Marne ; et enfin Muriel Thomas pour l’Oise, la Seine-Saint-Denis et le Val d’Oise. Ce maillage territorial repensé s’appuie sur les dynamiques locales afin de proposer un service plus performant en proximité et une meilleure réactivité. Si les directeurs d’agence restent les contacts privilégiés du quotidien, les directions interdépartementales apporteront un soutien opérationnel concret, notamment dans la réalisation des projets d’habitat sur les territoires.

Conformément aux dispositions de la loi « Avenir professionnel* » du 5 septembre 2018, visant à favoriser l’égalité de rémunération entre les femmes et les hommes, le groupe CDC Habitat publie chaque année son Index d’égalité professionnelle.

Cet index porte sur les cinq indicateurs suivants :

Résultats 2020

Scores sur 100 calculés pour la période du 1er janvier au 31 décembre 2020

Ces scores très positifs, largement au-dessus du minimum requis par la loi de 75 points, témoignent de notre engagement pour assurer une égalité de traitement entre les hommes et les femmes au sein du Groupe.

Le conseil de surveillance de CDC Habitat a nommé ce jour le nouveau directoire de CDC Habitat :

André Yché devient président du conseil de surveillance de CDC Habitat et conseiller auprès du directeur général de la Caisse des Dépôts, Eric Lombard, en charge d’une mission sur le logement, l’habitat et l’aménagement.

Je tiens à remercier André Yché pour son action à la tête de la présidence du directoire de CDC Habitat. Avec la nomination d’Anne-Sophie Grave à la présidence du directoire de CDC Habitat et celle d’André Yché à la présidence du conseil de surveillance, le groupe CDC Habitat dispose aujourd’hui d’une gouvernance adaptée pour mettre en œuvre les objectifs ambitieux du plan de relance de la Banque des Territoires en matière de logement, d’habitat et plus globalement d’aménagement du territoire.

Eric Lombard, directeur général du groupe Caisse des Dépôts

Un nouveau directoire pour le groupe CDC Habitat

Anne-Sophie Grave est nommée présidente du directoire de CDC Habitat et devient membre du comité exécutif de la Banque des Territoires.

Diplômée de l’École des mines de Paris, Anne-Sophie Grave commence sa carrière dans le secteur bancaire. Son parcours dans le secteur du logement social débute en 1998 lorsqu’elle prend la direction de la maîtrise d’ouvrage de l’Opievoy. Elle en assure ensuite la direction générale jusqu’en 2006. De 2007 à 2011, elle préside le directoire d’EFIDIS, filiale du groupe SNI (désormais CDC Habitat), dont elle intègre le comité exécutif puis le directoire en 2010. En 2011, Anne-Sophie Grave devient directrice des retraites et de la solidarité du groupe Caisse des Dépôts, et membre du comité de direction de la Caisse des Dépôts. Depuis juillet 2017, elle était directrice générale du groupe 3F.

Précédemment secrétaire général de CDC Habitat et président d’AMPERE Gestion, Vincent Mahé est nommé directeur général du Groupe et succède à Yves Chazelle.

Ancien élève de l’Ecole normale supérieure (Ulm-Sèvres) et de l’Ecole nationale d’administration (Promotion « Cyrano de Bergerac », 1999), diplômé d’économie de l’Université de Cambridge (Trinity College), Vincent Mahé a commencé sa carrière en tant que rapporteur au Conseil d’Etat (1999-2002), il a poursuivi en tant que conseiller technique à la Présidence de la République (2002-2005), directeur de cabinet du ministre délégué à la Sécurité sociale, aux Personnes âgées, aux Personnes handicapées et à la Famille, puis directeur de cabinet du ministre de la Santé et des solidarités (2005-2007). Il a enfin été banquier conseil à BNP Paribas avant de rejoindre le groupe CDC Habitat en 2013. Vincent Mahé occupait les fonctions de secrétaire général de CDC Habitat et de président du directoire d’AMPERE Gestion. Il conserve sa fonction de président du directoire d’AMPERE Gestion.

Précédemment directeur général adjoint en charge des Finances, Clément Lecuivre devient membre du directoire en qualité de directeur général adjoint en charge des finances et des participations.

Ancien élève de l’Ecole nationale d’administration, de l’Ecole des hautes études commerciales de Paris et de Sciences Po Paris, Clément Lecuivre a commencé sa carrière en 2005 au ministère du Budget, avant de rejoindre le cabinet du Premier ministre en 2008. En 2011, il devient directeur du département de la stratégie de la Caisse des Dépôts. Il rejoint le groupe CDC Habitat en 2015 où il occupait la fonction de directeur général adjoint en charge des Finances.

Le 16 décembre 2020, André Yché deviendra président du conseil de surveillance après 21 ans de présidence du directoire de CDC Habitat. L’ouvrage « Inspirations » rend hommage à l’homme qui a façonné l’entreprise et l’a incarnée depuis autant d’années.

Recueil de référence à plusieurs voix, conçu autour du parcours, des réflexions et de la longue expérience d’André Yché, il dresse une vision en partage et dessine les champs des possibles en intégrant les grands sujets de notre époque. Quatre grandes conversations avec des experts émérites sont ainsi proposées pour ouvrir le débat :

Entretien, témoignages, conversations… « Inspirations » est une contribution qui souligne le lien indéfectible qui existe entre l’économie et la finance et les immenses besoins engendrés par la nécessaire reconstruction sociale, prélude à la notion « d’humanisme intégral », promue par CDC Habitat.

« Partenaires de l’habitat » : c’est le titre du rapport annuel 2019 de CDC Habitat qui met à l’honneur la démarche collective déployée par le Groupe pour relever les nouveaux défis du secteur, à travers notamment une série de témoignages d’acteurs de terrain, associations, promoteurs, collectivités et bailleurs partenaires. Vous pouvez retrouver dès à présent le document sur le nouveau site Internet du Groupe, mis en ligne au début de l’été, et qui présente de façon pédagogique l’ensemble des pôles d’expertise de CDC Habitat, ainsi que son engagement vis-à-vis des territoires. Cette plateforme s’enrichira bientôt d’une partie « magazine », où vous pourrez retrouver, en plus des actualités du Groupe, des articles de fond sur des sujets majeurs comme la transition écologique et énergétique, l’insertion par l’habitat ou le lien entre emploi et logement.