Handicap en entreprise : Une collaboratrice témoigne

Alors que la semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées s’est achevée, CDC Habitat vous propose de découvrir le témoignage d’Elise Lefevre, responsable ressources humaines à la direction Ile-de-France, dont le handicap invisible a été reconnu en 2020. Pour nous, elle a accepté de revenir sur son expérience, sa vision du handicap et la façon dont nous pouvons collectivement lutter contre les stéréotypes. Rencontre.   

Elise, pouvez-vous présenter votre parcours au sein du groupe CDC Habitat ?

Je suis arrivée dans le Groupe en 2015, au sein d’Adoma où j’occupais un poste de RRH. J’ai ensuite évolué dans le groupe CDC Habitat toujours en tant que RRH. Poste que j’occupe actuellement au sein de la direction Ile-de-France où je manage une équipe RH de trois collaborateurs.

Vous êtes en situation de handicap et vous avez accepté de témoigner sur votre situation personnelle, pourquoi ce choix ?

Parce qu’il est primordial de communiquer sur ce sujet, afin qu’il ne soit pas tabou au sein de l’entreprise ; et d’autant plus lorsqu’il s’agit de handicap invisible, ce qui est mon cas. Les personnes concernées par ce type de handicap ont tendance à s’en accommoder, à compenser et donc à renoncer à le déclarer. C’est important pour moi de partager mon expérience et ainsi contribuer à normaliser le handicap.

Votre handicap a nécessité l’adaptation de votre poste de travail, expliquez-nous comment cela s’est passé, comment le Groupe vous-a-t-il accompagné ?

En 2020, à la suite de la reconnaissance de mon handicap, j’ai bénéficié d’un aménagement pour mon poste de travail : au bureau avec du mobilier adapté, mais également à domicile où à titre médical, je télétravaille deux jours par semaine avec un matériel adapté. L’accompagnement a été fluide, ma référente RH et mon responsable hiérarchique ont pris le temps d’écouter mes besoins. J’ai pu échanger avec le médecin du travail et les aménagements nécessaires ont été mis en place pour tenir compte de ma propre situation.

En tant que RRH, vous êtes en charge du recrutement de collaborateurs, dont certains en situation de handicap, votre situation personnelle enrichit-elle votre façon d’appréhender ces candidatures ?

Je peux en effet recevoir, recruter des personnes en situation de handicap, mais je suis surtout confrontée à des situations de collaborateurs qui font face à des accidents de la vie, ayant des conséquences sur leur vie professionnelle. Au regard de ma situation, je dispose d’une sensibilité particulière qui me permet d’être en capacité de désamorcer les a priori, de lever les craintes du candidat/du collaborateur, notamment sur la politique handicap du Groupe, sa vision et la façon dont les situations sont traitées. Mon expérience facilite l’appréhension des situations.

Et quel(s) conseil(s) souhaiteriez-vous adresser aux équipes en charge des recrutements ou en charge de l’accueil des professionnels en situation de handicap ?

Mes collègues en charge du recrutement, sont déjà bien sensibilisés aux différentes situations de handicap et lorsque c’est le cas, ils le font toujours avec beaucoup de bienveillance. L’accord Handicap signé le 15/06/21 au sein du Groupe permet d’être davantage à l’aise dans l’accompagnement des collaborateurs en situation de handicap , c’est un véritable levier. 

S’agissant des équipes qui intègrent et managent des personnes en situation de handicap, les deux principaux conseils à transmettre sont de rester à l’écoute et de disposer d’une ouverture d’esprit. En cas de besoin, les managers peuvent solliciter les RRH pour les accompagner et répondre à leurs interrogations et celles de leur équipe.

Et selon vous, comment pouvons-nous collectivement déconstruire les stéréotypes liés au handicap ?

A mon sens, cela passe par la formation, la sensibilisation régulière des équipes et notamment par des exercices de mises en situation. Ce genre d’exercice permet une véritable prise de conscience des situations, c’est très instructif, et cela permet de déconstruire plus facilement et rapidement les idées préconçues. 

Pour terminer Elise, si vous aviez un message à adresser à des personnes en situation de handicap qui rencontrent des freins à se déclarer en entreprise ou à candidater à certains postes, quel serait-il ?

Les équipes RH veillent à la bonne prise en compte de la situation des collaborateurs. Se déclarer, c’est permettre une bonne prise en compte de notre situation dans le cadre professionnel, mais c’est aussi un acte militant pour permettre notre reconnaissance dans la Société.

L’adaptation des logements au handicap

Comment répondre aux besoins des locataires qui souhaitent vieillir dans leur logement quand celui-ci n’est plus adapté à leur âge ? Et aux besoins des personnes à mobilité réduite ? L’adaptation des logements est une problématique que CDC Habitat rencontre au quotidien en raison du vieillissement de la population :  une réalité qu’il est impératif de prendre en compte dans la gestion des logements. Quelles procédures sont mises en place ? Quels sont les financements mobilisables ?

Les témoignages de Fabrice Moiska, intervenant social et référent parcours résidentiel à l’agence CDC Habitat de Bordeaux et de Sébastien Coeuret, cadre technique chargé du Handicap et du Vieillissement à l’agence de Caen.

Quelle est votre mission quotidienne ?

Fabrice Moiska

Fabrice Moiska : En tant que référent pour le parcours résidentiel des locataires en situation de handicap je suis sollicité pour intervenir systématiquement lors d’une demande d’adaptation. Mon rôle est de rencontrer le locataire, d’évaluer sa demande et ses besoins précis, d’activer ses réseaux et ceux de CDC Habitat, etc. Je pense que la fonction que j’occupe est unique dans le Groupe.

Sébastien Coeuret : J’étais auparavant chargé d’opération de réhabilitation. Dans ce cadre j’ai pu acquérir, pendant 10 ans, mon expérience dans l’adaptation des logements au vieillissement et au handicap. Une expérience très utile dans mon poste actuel de référent handicap, unique sur le Grand Ouest.

Qui peut faire une demande d’adaptation de logement ? Selon quels critères ?

Sébastien Coeuret

Sébastien Coeuret : Nous recevons une soixantaine de demandes par an : 94% émane de personnes vieillissantes et les autres de personnes à mobilité réduite. Le remplacement de la baignoire par une cabine de douche et l’adaptation des WC (surélévation et barres d’appui) sont les travaux les plus courants. Plus rarement, nous installons des mains courantes à l’extérieur, des volets roulants motorisés, des rampes d’accès pour les personnes handicapées en fauteuil roulant.

Les demandes proviennent soit directement des locataires, soit par l’intermédiaire des CCAS*, des assistantes sociales, de la MDPH*.

Pour les personnes en situation de handicap les travaux sont réalisés selon les préconisations d’un ergothérapeute et doivent respecter la réglementation PMR* en vigueur. Nous demandons un certificat médical pour les personnes vieillissantes.

Fabrice Moiska: Les demandes que nous traitons proviennent aussi bien de personnes en situation de handicap reconnu que de personnes vieillissantes. Elles représentent une quinzaine de dossiers par an dont la majorité venant de personnes qui, en raison de leur âge, rencontrent des difficultés pour utiliser leur salle de bain ou leurs toilettes. Nous recevons peu de demandes d’adaptation pour les parties communes car notre patrimoine est composé de nombreuses résidences récentes déjà conformes.

F.M. La plupart du temps la demande provient du locataire, soit directement auprès de son antenne de proximité soit via sa famille ou un accompagnant professionnel (CCAS*, GIHP*). La demande est étudiée en fonction de la typologie du logement et de la composition familiale.

* voir signification des acronymes en encadré

Si l’adaptation n’est pas possible pour des raisons techniques ou de financement, quelle alternative est proposée au locataire ?

F.M. : Quand cela est possible nous pouvons proposer une mutation surtout quand le logement est trop grand ou que le locataire rencontre trop de difficultés pour y accéder. Il est très rare par exemple de transformer une baignoire en douche dans des T4. Si le locataire vit seul dans un T4, nous proposons en priorité une mutation vers un logement adapté à la composition familiale, adaptable au vieillissement ou au handicap, et dans une résidence accessible et équipée de services à proximité.  Nous gardons aussi à l’esprit la commercialisation future du logement au départ du locataire actuel.

S.C. : On constate tout de même qu’il est très difficile de faire déménager des personnes vieillissantes ou âgées qui ont passé de nombreuses années dans un quartier. Dans ce cas, la solution de l’adaptation est privilégiée.

Quel est le circuit d’une demande ? Dans quel délai le locataire obtient-il une réponse et la réalisation des travaux demandés ?

F.M. La demande est validée par l’agence en fonction de la situation et de critères techniques. Une fois l’accord de principe obtenu pour réaliser les travaux, nous vérifions si des aides de droit commun (MDPH, CARSAT*) peuvent être mobilisées. Le processus est bien rôdé grâce à notre partenariat avec SOliHA (voir encadré) qui mandate un ergothérapeute. Celui-ci se rend au domicile du locataire pour vérifier le bien-fondé de la demande et évaluer le besoin de travaux. 

Les filières terrain et technique (chargée de clientèle ou technicien d’agence) interviennent ensuite pour la faisabilité technique, l’établissement des devis, puis passer les commandes en fonction des financements obtenus.

La réponse donnée au locataire est rapide. Ensuite, avant la réalisation des travaux qui durent 2 jours au maximum, il faut compter un délai supplémentaire pour les devis, etc.

S.C. Les fiches de demande d’adaptation sont rédigées par le/la chargé de clientèle et validées par le responsable de secteur si les critères sont respectés.

Nous demandons un certificat médical du médecin qui doit justifier le besoin du locataire. Les demandes hors critères sont arbitrées par le directeur d’agence, le technicien et le responsable de secteur. Les services technique et patrimoine sont chargés du suivi des travaux et des budgets, de la mise à jour des équipements PMR sur notre outil de gestion technique du patrimoine immobilier. Le service financier est chargé de centraliser les factures, de vérifier l’éligibilité à la TFPB et le suivi des abattements.

Grâce au choix de la cabine de douche facile à installer, les travaux ne durent que deux jours. Un mois après la demande du locataire, les travaux peuvent commencer. Dans le cadre d’un accord-cadre avec des prix unitaires arrêtés pour 4 ans, nous travaillons avec des installateurs qui ont obtenu le label Handibat.

Comment l’adaptation de logement est-elle financée ?

S.C. : Pour les secteurs de Caen-Rouen-Le Havre, nous disposons d’un budget spécifique PMR de 250 K€ / an. Pour les personnes vieillissantes, le financement repose sur le dégrèvement TFPB* car on ne peut pas cumuler les aides.

F.M. : Comme nous ne disposons pas d’un budget spécifique, le financement repose sur des aides de droit commun (MDPH, CARSAT*…) et sur le budget entretien courant. Si l’adaptation entre dans un programme de réhabilitation, elle est financée sur le budget de l’opération.

Pour les locataires retraités nous mobilisons en priorité la CARSAT ou d’autres caisses de retraite via notre partenariat avec SOliHA, pour du co-financement de droit commun. Le reste est pris en charge par CDC Habitat sans participation du locataire. Quand SOliHA ne peut pas intervenir, on trouve d’autres solutions sur fonds propres.

Pour des adaptations au handicap, la demande peut être faite auprès de la MDPH. Le process est beaucoup plus long, car il faut plusieurs mois pour obtenir son accord.  Le reste à charge est réglé par CDC Habitat.

Quand le cofinancement est impossible, la décision d’engager les travaux est prise par la direction de l’agence, en fonction des autres travaux d’entretien courant à prévoir.

Un logement adapté est-il facilement reloué ?

F. M. : Oui à condition qu’il soit bien identifié dans notre base de données patrimoniale.

S. C. : Nous avons fait le choix esthétique, et pratique, d’une cabine de douche qui peut convenir à tout type de famille.

Pour faire face au vieillissement de la population et répondre encore mieux aux besoins de personnes en situation de handicap, selon vous quelles améliorations faut-il apporter ?

S. C. :  Bien avant la loi Handicap (2005), nous avons pris conscience de ces problématiques qui préoccupent aujourd’hui tous les bailleurs,

Aider nos locataires à se maintenir dans leur domicile et leur apporter du bien-être font partie de nos missions. Nos initiatives en matière d’adaptation de logements valorisent cette mission et nous différencient en proposant des services supplémentaires. Des progrès restent à faire en matière de financement car les pratiques sont très différentes selon les MDPH et les délais d’obtention parfois très longs.

F. M. :  Le financement de l’adaptation est source de complexité. Il existe une trentaine d’aides disponibles et non cumulables. Pourquoi ne pas mettre en place un guichet unique ?

Nous sommes aussi confrontés parfois à des problèmes dans des résidences livrées en VEFA* quand des travaux supplémentaires sont nécessaires pour adapter l’accès au parking par exemple.

J’estime aussi qu’il faudrait être plus proactif dans les résidences où aucune réhabilitation n’est prévue. Notre marge de progression se situe dans la prévention quand le logement n’est plus adapté.

Les projections sur le vieillissement de la population

Source solidarité.santé.gouv.fr

Les personnes âgées de plus de 60 ans

2018 : 15 millions

2030 : 20 millions

2060 : 24 millions

LEXIQUE

CARSAT : Caisse d’Assurance retraite et de santé au travail
CCAS : Centre communal d’action sociale
GIPH : Groupement pour l’insertion des personnes handicapées
MDPH : Maison départementale des personnes handicapées.
PMR : Personnes à mobilité réduite
TFPB : Taxe foncière sur la propriété bâtie
VEFA : Vente en état futur d’achèvement


SOliHA, Solidaires pour l’habitat est un acteur de l’économie sociale et solidaire qui intervient au profit des ménages les plus modestes, notamment dans l’adaptation des logements au vieillissement, la lutte contre l’habitat indigne, etc.

Julie Manceron, intervenante sociale témoigne : "Chez CDC Habitat, nous offrons un environnement de travail bienveillant à nos 10 000 collaborateurs et la possibilité d'agir concrètement."

Alors que la semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées commence, nous vous proposons de découvrir le témoignage de Julie Manceron, intervenante sociale, ayant un handicap auditif, officiellement reconnu en 2015. A travers cet entretien, elle revient avec nous sur son parcours, sa vision du handicap et la façon dont nous pouvons lutter ensemble contre les stéréotypes. 


Pourriez-vous revenir, en quelques mots, sur votre parcours professionnel et votre entrée au sein du groupe CDC Habitat ? 

J’ai commencé par travailler dans un centre communal d’action sociale (CCAS). Ensuite, j’ai pris un poste de conseillère en insertion professionnelle dans le cadre d’un chantier d’action d’utilité sociale, qui comprenait un important volet d’animation sociale. 

Forte de cette expérience, j’ai postulé chez Adoma par le biais d’une candidature spontanée. J’ai donc rejoint le Groupe en 2013, en tant qu’intervenante sociale. Cela fait donc 10 ans, que je travaille au sein du Groupe. Depuis mon arrivée, j’ai eu l’opportunité de travailler sur plusieurs dispositifs à destination des demandeurs d’asile et sur différentes villes près de chez moi dans l’Oise (60). 

Comment avez-vous porté votre handicap à la connaissance de l’entreprise ? 

Ce qu’il faut savoir, c’est que je n’étais pas déclarée “travailleur handicapé” avant d’intégrer Adoma. Ce n’est que 2 ans après mon arrivée, à la suite de multiples examens, que les médecins ont reconnu mes problèmes d’audition comme un réel handicap. 

Il m’a fallu quelques semaines pour digérer cette information – parce qu’on ne va pas se mentir, c’est quand même un choc de se dire qu’on devient officiellement handicapée à 23 ans – puis quelques mois pour faire les démarches administratives nécessaires à la reconnaissance du statut (RQTH*). 

Finalement, j’ai assez vite accepté la chose et considéré que mon handicap n’était pas un problème. C’est vrai que, même si je suis appareillée depuis, ça ne se voit pas. Il était donc facile pour moi d’en parler à mes collègues, puis aux RH. 

Votre handicap a-t-il demandé un aménagement de poste ? Si oui, qu’a mis en place l’entreprise pour vous accompagner dans votre quotidien ? 

Du fait de mon handicap, je ne suis pas concernée, à proprement parler, par l’aménagement de poste, car je n’ai pas besoin de modifier l’ergonomie de mon espace de travail ou d’adapter mes horaires. 

Mais au-delà de cette question d’aménagement, à partir du moment où j’ai déclaré mon handicap, j’ai pu bénéficier d’une prime, de chèques CESU et, dans mon cas très précis, j’ai également pu faire financer mes appareils à la fois par des organismes dédiés et, pour majeure partie, par les dispositifs mis en place par Adoma. Ça a été d’une aide précieuse pour moi. 

Les résidents auprès de qui vous travaillez perçoivent-ils votre handicap ? Est-ce un sujet que vous êtes amenée à aborder avec eux ? 

Alors, ils ne le perçoivent pas du tout. Par contre, avant d’être appareillée, il y avait beaucoup de moments d’incompréhension. Parfois les gens me disaient bonjour ou me parlaient et je ne leur répondais pas car je ne les entendais pas. Une fois un résident s’est même plaint à mes collègues, en disant « Julie, quand on lui parle dans le couloir, elle ne répond pas” et ça m’avait touchée. Et ce qui peut encore compliquer les choses, c’est qu’aujourd’hui, même avec mes appareils, il m’arrive de ne pas entendre, en fonction de certaines situations, configurations ou endroits. 

Pour éviter les déconvenues, dès que je rencontre une nouvelle personne, je lui dis que j’ai un problème aux oreilles, que je n’entends pas bien. Et cette transparence me semble d’autant plus importante que je suis en lien avec un public de demandeurs d’asile, qui me partagent leurs parcours et me confient des pans intimes de leur histoire, souvent difficiles. Si je ne les informais pas de mon handicap, ils ne comprendraient pas pourquoi je leur demande de répéter, de parler plus fort. Ils ne comprendraient pas pourquoi lorsqu’ils baissent un peu la voix, lorsqu’ils mettent leurs mains devant leur bouche ou touchent des papiers, cela m’épuise et m’empêche de les entendre correctement. 

Leur ayant dit, je peux leur rappeler gentiment et avec humour que leur intervenante sociale, « est sourde » ! Ça pose un cadre de relation plus équilibré, plus humain, basé sur la confiance. En soi, ça a l’avantage de faciliter la communication et c’est essentiel dans mon métier. 

Selon vous, comment pouvons-nous collectivement déconstruire les stéréotypes liés au handicap ? 

Peut-être en faisant plus de prévention, en démystifiant le sujet. 

Oui, on peut être handicapé et que ça se voit. Oui, on peut être handicapé et passer inaperçu. Oui, on peut ne pas être déclaré handicapé, mais avoir un handicap. Oui, on peut se sentir handicapé par quelque chose et ça ne sera jamais reconnu comme un handicap. Donc finalement, je suis convaincue que tout le monde peut, à son échelle, comprendre ce qu’est un handicap. Je viens de faire une formation où j‘ai appris qu’1 adulte sur 2 est confronté au handicap au cours de sa vie. En fait, la plupart des gens ne se rendent pas compte que demain ça peut être eux. 

Alors oui, ce n’est pas drôle. Peut-être qu’un jour, je serai sourde. Ça me demande de m’adapter, ça demande aux personnes qui m’entourent de s’adapter, mais on s’adapte sur plein de choses dans la vie. 

Je parlais aussi de prévention et je me suis fixée mon propre objectif : celui de dire. Par exemple, quand j’entends des réflexions qui me semblent déplacées, j’essaie de faire réagir la personne sur ce qu’elle vient de dire, généralement avec humour, pour qu’elle se rende compte. Et je pense que si tout le monde fait ça, on donne des clés à chacun pour mieux appréhender le handicap. 

Pour terminer, si vous aviez un message à adresser aux personnes en situation de handicap qui rencontrent des freins à se déclarer en entreprise ou à candidater à certains postes, quel serait-il ? 

Déclarer son handicap, je l’ai vécu, a finalement beaucoup d’avantages, qu’ils soient relationnels ou financiers. Je pense qu’il ne faut pas avoir honte de ce que l’on est, car c’est notre force. Je comprends ceux qui n’ont pas envie qu’on leur colle l’étiquette “handicapée”. C’est vrai que moi, ça ne me gêne pas, et j’espère que mon témoignage encouragera certains à oser. 

Après, il faut tempérer. Ce n’est pas parce que tu te déclares RQTH auprès de l’entreprise, que tout le monde est obligé de le savoir. Moi, j’aurais pu seulement en parler à la RH, et point. Ton manager, tes collègues, peuvent très bien ne pas être au courant. C’est juste un choix que j’ai fait moi, pour que ce soit plus facile dans mon quotidien et celui des autres. Ça me sécurise aussi je crois. Libre à chacun de créer l’environnement qui lui convient. 

* RQTH : reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé 

« La colocation solidaire entre personnes valides et handicapées est une innovation sociale.« 

Jean-Luc Boulvert, responsable de l’association Simon de Cyrène à Nantes, livre les clés de la réussite des maisons partagées.

A Nantes, l’association Simon de Cyrène a créé les maisons partagées, des colocations solidaires entre personnes valides et en situation de handicap. .Jean-Luc Boulvert, responsable de l’association, nous explique le fonctionnement de ces maisons innovantes.

Quelles sont les missions de l’association Simon de Cyrène ?

J.-L. B. : Sachant que le handicap se traduit souvent par la rupture des liens sociaux, Philippe Pozzo di Borgo (dont la vie a inspiré le film Intouchables) et Laurent de Cherisey, fondateurs, ont eu l’idée de créer des colocations solidaires à taille humaine. Ces maisons partagées réunissent sous le même toit huit personnes souffrant d’une lésion cérébrale ou d’un traumatism et six personnes valides, salariées de l’association. Depuis l’ouverture de la première maison en 2009, le concept a essaimé dans une douzaine de grandes villes de France.

Quels sont les enjeux des maisons partagées ?

J.-L. B. : Ce mode de vie favorise l’autonomie et garantit sécurité et sérénité aux résidents, rassurés par  la présence permanente des assistants de vie, qui peuvent exercer leur métier dans un contexte convivial. Ils sont chez eux sans se sentir seuls, et se sentent en permanence stimulés pour tous les gestes du quotidien. Ils contribuent aux tâches requises et aux
activités et sont, en outre, incités à s’ouvrir à leur environnement(voisinage, commerces, équipements culturels…).

Comment s’est construit votre projet avec CDC Habitat ?

J.-L. B. : Nous avons choisi CDC Habitat Grand Ouest comme maître d’ouvrage et bailleur de trois maisons partagées, ouvertes à Nantes en janvier 2019.Ce partenaire a compris l’importance de concevoir des bâtiments avec un supplément d’âme nécessaire pour y faire naître une vie de famille. Il a accepté que les membres de l’association soient partie
prenante du projet, de son élaboration au suivi post-chantier. Nous apprécions son attention et son implication.

Accompagnement social, adaptation des logements, développement de résidences spécifiques et de logement inclusif… Le groupe CDC Habitat présente ses solutions pour améliorer l’habitat des personnes en situation de handicap dans un guide pratique.

Avec plus d’un million de personnes logées, les équipes de CDC Habitat sont confrontées régulièrement à des problématiques liées au handicap, qu’il soit physique, psychique ou mental.

Afin d’accompagner ses collaborateurs, et plus globalement les acteurs du secteur, sur ces questions et améliorer le logement et l’accompagnement de ses locataires en situation de handicap, le Groupe publie un Guide Logement & Handicap mettant en lumière 4 axes d’intervention :

Témoignages de collaborateurs et de partenaires, exemples d’opérations concrètes, liste des aides financières à disposition, conseils pour mener à bien des actions… ce guide doit permettre à chacun de mieux comprendre les différentes formes de handicap et les solutions d’habitat qui existent.

Si l’habitat inclusif s’est imposé depuis quelques années dans les débats autour des politiques publiques de l’habitat, peu de projets voient encore le jour sur le terrain, la faute notamment à un montage et un équilibre financier souvent complexes. Pourtant, de plus en plus de collectivités et de bailleurs se saisissent de ces questions, à l’image de CDC Habitat et de la ville de Quetigny, située sur le territoire de Dijon Métropole et où le Groupe est présent depuis les années 60. « Nous avons été sollicités en 2015 par la ville, désireuse de faire émerger une offre de logements adaptés pour des personnes en situation de handicap lourd », se souvient Amélie Pillet, directrice des agences CDC Habitat social de Beaune et de Quetigny. « Il nous a fallu plus de cinq ans pour définir les besoins précis, identifier le programme le plus adapté et le réaliser ».

L’opportunité est venue d’une démolition prévue en cœur de ville, sur laquelle était envisagée la construction de 40 logements neufs et dont 8 lots ont été fléchés pour le volet inclusif. CDC Habitat s’est rapproché du GIHP, le Groupement pour l’Insertion des personnes Handicapées Physiques, pour imaginer les contours du projet. Celui-ci a apporté son assistance à maîtrise d’ouvrage et a notamment défini un cahier des charges précis, permettant de faciliter l’autonomie des personnes en situation de handicap dans leur logement. « L’originalité du projet a été de partir directement des besoins d’un panel de potentiels futurs occupants des 8 logements et d’échanges avec leurs familles », reprend Amélie Pillet. « Il nous a ensuite fallu trouver un moyen d’équilibrer financièrement le montage, via une mise en commun de la PCH – la prestation de compensation du handicap ».

Un modèle conjuguant habitat et accompagnement dédié

La PCH est une aide versée par le département qui permet de financer les dépenses liées à la perte de l’autonomie et qu’il est possible de mutualiser dans certains cas. Dans le cadre du projet mené par CDC Habitat, la mutualisation de la PCH va permettre de mettre en place des systèmes d’aide à la vie partagée et un accompagnement dédié, géré par un spécialiste déjà présent sur place. « Nous nous sommes rapprochés de la Mutualité Française qui gère déjà 50 logements CDC Habitat en intermédiation locative sur Quetigny ainsi que l’EHPAD voisin », explique la directrice d’agences. « Non seulement il nous semblait naturel de travailler avec le tissu local mais il y avait là une complémentarité naturelle qui facilitait les choses ».

Car si la mutualisation est rendue possible par la loi, les coûts induits par l’accompagnement nécessitent que les 8 locataires prennent possession des lieux en même temps. « L’expérimentation fonctionne car tous se sont engagés à mettre en commun leur subvention », souligne Amélie Pillet. « Parallèlement, la convention signée avec la Mutualité Française stipule qu’une personne sera mise à disposition toute la journée, avec également une astreinte la nuit – commune avec l’EHPAD. L’objectif étant qu’il y ait toujours quelqu’un 24h/24 et 7j/7 pour intervenir en cas de besoin ».

Niveau engagement, CDC Habitat a également rempli sa part du contrat avec des logements T2-T3 entièrement adaptés aux besoins des occupants : douches plates à l’italienne, meubles de cuisines adaptés, prises électriques dans les chambres pour pouvoir rajouter du matériel médical en cas de besoin, portes d’accès motorisables si besoin… La livraison du projet a eu lieu le 19 octobre et de l’extérieur, rien ne différencie la résidence des autres bâtiments du centre-ville. « C’est un modèle qui fonctionne car nous avons travaillé de manière collaborative dès le début », conclut Amélie Pillet. « L’équilibre est fragile mais cela permet de proposer un habitat réellement inclusif, où les locataires peuvent être autonomes chez eux, recevoir du monde… ce qui est au final très rare pour ces publics. Nous allons mettre en place un comité de pilotage et de suivi pour continuer à améliorer le modèle et, nous l’espérons, pouvoir le dupliquer prochainement ailleurs ».


3 questions à… Rémi DETANG, Maire de Quetigny

Comment est née l’idée de créer une offre de logements inclusifs en centre-ville ?

Ce projet est né de conversations entre les élus et des familles de Quetigny. Celles-ci exprimaient la nécessité d’un habitat totalement adapté aux personnes handicapées et en pointaient le manque à Quetigny – et plus largement dans l’agglomération dijonnaise. L’expression de ce besoin a coïncidé avec la réflexion puis la mise en œuvre du projet « Cœur de Ville » dont l’objectif était de réaménager le centre-ville afin de renforcer son animation et permettre la construction de nouveaux logements. L’emplacement du bâtiment à proximité des services, des commerces, des professionnels de santé et des transports publics tels que le tramway était idéal pour favoriser l’installation et l’autonomie de personnes en situation de handicap.

Comment avez-vous abordé le montage de l’opération ?

Pour répondre à ce besoin, il y avait nécessité de travailler avec des partenaires compétents et ouverts à la philosophie du projet. Dès le départ, nous avons souhaité associer à la réflexion CDC Habitat qui est le bailleur social « historique » à Quetigny ainsi que la Mutualité Française qui est également un partenaire très implanté et bénéficie d’une grande expertise en matière de prise en charge du handicap. S’en sont suivis des visites d’autres sites, de nombreux temps de réflexions collectifs, des échanges avec les familles et les partenaires pour, au final, trouver la meilleure solution à la fois en termes de logement et d’accompagnement. Nous avons aussi bénéficié des conseils du GIHP (Groupement pour l’Insertion des personnes Handicapées Physiques) ainsi que de l’appui du Conseil départemental et de la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées).

Comment le projet a-t-il été accueilli ?

Ce projet incarne de manière très concrète notre volonté de favoriser la ville pour tous – un principe partagé par les habitants qui nous ont renouvelé leur confiance aux dernières élections. Avec l’équipe municipale et les partenaires, nous espérons avoir répondu aux attentes des familles grâce à ce dispositif. Il faut souligner qu’il s’agit là d’une innovation, donc d’une forme expérimentale qui pourra, si nécessaire, être revue et améliorée dans le temps, voire dupliquée ailleurs. C’est d’ailleurs le souhait que l’on peut formuler car ces huit logements sont sans doute loin de couvrir tous les besoins à l’échelle de la métropole dijonnaise.

Alexandre, Martin, Léo et Maxime sont des colocataires presque comme les autres. Âgés de 20 à 32 ans, ces jeunes adultes, qui ont emménagé en début d’année dans la résidence Bizot du quartier La Fayette d’Angers, occupent ensemble un grand T5, récemment refait à neuf, que rien ne distingue des autres. Pourtant, tous les quatre ont la même particularité, celle d’être atteints de troubles du spectre autistique. Comme l’explique Vincent Gauthier, directeur d’agence CDC Habitat, « nous avons été contactés par Autisme 49 et l’ARPEP pour mettre en place une colocation inclusive, destinée à accueillir de jeunes adultes autistes. Il s’agissait de trouver un grand logement, sans adaptation spécifique, où les quatre colocataires pourraient s’installer et bénéficier d’un accompagnement adapté à leur maladie ».

Derrière le projet des deux associations, il y avait une volonté : promouvoir l’inclusion de jeunes en situation de handicap, en faisant de l’habitat un levier vers une plus grande autonomie. Si les quatre colocataires ne sont pas en mesure de vivre seuls et bénéficient de l’accompagnement quotidien d’un animateur et d’aides à domicile, ils disposent néanmoins d’un cadre de vie bien différent d’avant puisqu’ils habitaient tous chez leurs parents – et effectuaient régulièrement des séjours en institut médico-éducatif ou en maison d’accueil spécialisée.

Rue du Général Bizot – ©Armelle Hiance

« Si le projet s’apparente à une colocation traditionnelle, il s’agit en fait d’une sous-location puisque le bail a été signé avec l’ARPEP qui sous-loue aux quatre jeunes adultes », reprend Vincent Gauthier. « L’association gère également l’encadrement des jeunes avec Autisme 49, autour d’un projet social visant à favoriser leur insertion et leur accès à une plus grande autonomie ». Presqu’une année d’échanges entre les différentes parties prenantes a été nécessaire pour arrêter les contours précis du projet. Il faut dire qu’outre le contexte sanitaire inédit, l’expérimentation devait répondre à la fois au besoin de sécurisation et d’accompagnement des occupants, sans pour autant perturber l’équilibre de la résidence.

« Nous avons pris le parti de ne pas informer les autres habitants de la résidence en amont de l’installation de cette colocation afin de ne pas stigmatiser les futurs occupants », précise Vincent Gauthier. « Les présentations se sont faites au fur et à mesure, l’animateur jouant le rôle de trait d’union entre les colocataires et le reste des résidents. Tout s’est très bien passé ». Quelques mois après l’installation, le bilan dressé par l’ensemble des acteurs est d’ailleurs plus que positif. « Les familles sont rassurées de voir leurs enfants bien encadrés, l’équipe d’accompagnants peut travailler dans un cadre propice, et les colocataires ont enfin leur chez-soi et peuvent travailler sur leur autonomie ». Une première expérimentation autour d’un habitat inclusif pour un public spécifique qui en appelle d’autres.

Depuis 2008, CDC Habitat PACAC et l’association HandiToit entretiennent une collaboration fructueuse, c’est pourquoi ils ont choisi de renouveler pendant l’été 2020 leur convention en vue de favoriser l’émergence en Provence-Alpes-Côte d’Azur d’une offre toujours plus large au niveau local en matière d’habitat inclusif. L’association travaille en effet avec les bailleurs afin de les encourager à adopter son cahier des charges techniques sur une partie de leur programmation – celui-ci allant plus loin que la réglementation en vigueur en matière d’adaptation du bâti et de mise en œuvre d’équipements spécifiques.

La convention vise également à s’assurer que les personnes en situation de handicap soient prioritaires dans l’accès à ces logements. CDC Habitat PACAC a souvent mené des projets d’adaptation des logements selon le cahier des charges d’HandiToit Provence (à Marseille, Bandol, Hyères, Cassis, Grimaud, Carqueiranne ou encore Aix-en-Provence) et s’est fixé un objectif global de 10% de logements adaptés dans des programmes neufs – notamment dans le secteur social, plus adapté en termes de revenus.

La journée nationale DuoDay s’est tenue le 19 novembre dans l’ensemble du Groupe. Pour la première fois cette année, nos filiales en Outre-Mer ont participé à l’opération, en se mobilisant très activement !

Plus de 130 collaborateurs du Groupe se sont portés volontaires pour participer à cette initiative solidaire visant à faire découvrir leur métier, le temps d’une journée, à une personne en situation de handicap.

Ce sont en tout 45 duos qui se sont concrétisés sur l’ensemble de nos entités et filiales, soit 9 de plus qu’en 2019.

Ce qui m’a le plus plu, c’est de transmettre à quelqu’un en demande et à l’écoute. Il y a eu de l’interaction et des échanges de grande qualité sur des sujets professionnels mais aussi parfois plus personnels.

Valérie Boulet, conseillère sociale, CDC Habitat social, Villepinte (93)

Notre large éventail d’offres a séduit des candidats désireux d’en savoir plus sur notre Groupe et sur nos métiers :

En cette année particulière, les duos des territoires concernés par le confinement se sont tenus à distance. C’est donc en visioconférence ou par téléphone que beaucoup de candidats et volontaires ont dû échanger et partager leur journée.

Anita et Colette, photo SEMADER (La Réunion)

Je n’ai pas vu le temps passer ! Fabien a été très à l’écoute et a répondu à toutes mes questions sur son métier. Cela a d’ailleurs confirmé mon intérêt pour les métiers du social alors que je suis en période de questionnement professionnel.

Ameline Alexandra, stagiaire

Retour en vidéo de l’expérience DuoDay auprès de notre filiale la SIDR

Notre direction interrégionale Nord-Est a remporté le prix de la photo de groupe organisé dans le cadre de la Semaine nationale du Handicap.

L’association mosellane HANDICOMPETENCES, en partenariat avec l’UE57 et Cap Emploi Moselle a organisé un concours photo durant  la Semaine Européenne pour l’Emploi des Personnes Handicapées. La Direction Interrégionale Nord-Est a souhaité s’associer à cet événement et participer ainsi, à sa façon, à la semaine du handicap. Le 22 novembre, nous avons ainsi remporté le prix de la meilleure photo de groupe.

L’objectif de ce concours était de photographier notre représentation du handicap au travail : handicaps visibles ou invisibles, sur une photo en couleur ou en noir et blanc, abstraite ou dans une mise en situation. L’équipe des Ressources Humaines a choisi de porter ce projet et elle a su convaincre le personnel de la Direction Interrégionale Nord-Est basés à Metz, de participer à cette photo, qui représente notre façon de voir le handicap.

Le don de soi est le seul don qui rapporte à celui qui donne comme à celui qui reçoit. Il en va de même d’une société qui délibérément s’engage à devenir accueillante et accompagnante. Ce don est une posture, pas un bien marchand. Nulle spéculation ne l’anime. Seule la conviction que le bien vivre ensemble est la clef d’une société où le bonheur et la dignité de tous les siens sont un objectif collectif.

Les trois maisons partagées « Simon de Cyrène » ont été inaugurées à Nantes le 13 juin en présence des nombreux partenaires et mécènes de ce projet dont CDC Habitat Grand Ouest est maître d’ouvrage et bailleur.

A Nantes, inauguration des maisons partagées Simon de Cyrène, parfait exemple d'habitat inclusif
A Nantes, inauguration des maisons partagées Simon de Cyrène, parfait exemple d’habitat inclusif

Une inauguration témoin d’une expérience unique à Nantes

Porté par l’association Simon de Cyrène, ce projet a officiellement été inauguré le 13 juin en présence de Philippe Pozzo di Borgo, Président d’Honneur de la Fédération Simon de Cyrène dont l’histoire a inspiré le film à succès « Intouchables ».

Omar Sy, acteur qui a joué dans ce film et fidèle soutien de l’association, actuellement aux États-Unis, a également souhaité un accueil chaleureux aux habitants des maisons.

Enfin, une vidéo sur la résilience réalisée par Grand Corps Malade, pour l’association Simon de Cyrène a également été diffusée.

Un habitat inclusif synonyme de bien-être et d’épanouissement

Ces trois maisons partagées, qui ont vu le jour début 2019, au sud de Nantes, ont pour vocation de permettre à 8 adultes handicapés, victimes d’accidents de la vie de construire un nouveau projet et d’être stimulés pour développer leur autonomie au quotidien.

Chaque maison partagée est composée de :

A Nantes, inauguration des maisons partagées Simon de Cyrène, parfait exemple d'habitat inclusif
A Nantes, inauguration des maisons partagées Simon de Cyrène, parfait exemple d’habitat inclusif

Tout y a été pensé pour répondre aux contraintes de chaque handicap et à l’épanouissement de tous.

Chacun dispose dans son logement privatif d’une salle de douche, d’une kitchenette et d’électroménager adapté. Les maisons sont dotées d’espaces de vie communs (salle à manger, salon, cuisine, buanderie, terrasse, jardin…) pour permettre la vie partagée.

Cet habitat inclusif génère un véritable lien social dans les maisons, tout en stimulant l’ouverture sur la vie de quartier et de la ville.

Les premiers résidents et assistants de vie ont déjà pris possession de leur studio personnel. Ils sont « chez eux » sans être seuls.