Une signature symbolique pour ouvrir un nouveau chapitre. En signant aux côtés de CDC Habitat le 2 avril dernier le plan-guide d’aménagement pour le renouvellement urbain du quartier Sauzelong, Jean-Luc Moudenc, Maire de Toulouse et Président de Toulouse Métropole, a donné le coup d’envoi de ce grand projet dont l’objectif est de restructurer et de requalifier ce quartier emblématique de la ville rose.

« La concertation qui avait été initiée en décembre 2019 s’est déroulée en 3 phases, et nous a permis de poser un diagnostic collectif, réunissant à la fois le comité du quartier Rangueil-Sauzelong, les représentants des locataires, de la ville mais aussi des parents d’élèves des deux établissements scolaires du quartier », explique David Anoussine, directeur du développement Occitanie de CDC Habitat Sud-Ouest. « Toutes les questions, les besoins et les aspirations des différents acteurs ont été abordés lors des échanges, qu’il s’agisse des inquiétudes liées à la densification du site et à la préservation des espaces verts, les besoins en matière de stationnement, ou la qualité des logements ».

Une offre renforcée dans un cadre amélioré

Si les premières réunions ont attiré jusqu’à plus de 70 participants, la phase de diagnostic et de présentation des différents scenarii imaginés a dû être repensée du fait de la crise sanitaire. La concertation s’est poursuivie à distance avec des présentations en visioconférence, puis des réunions en présentiel mais avec jauge limitée. Du porte-à-porte a également été réalisé par les médiateurs pour aller présenter les différentes propositions aux locataires.

« Il était essentiel pour nous de recueillir l’avis des habitants du quartier malgré les contraintes sanitaires », reprend David Anoussine. « L’accueil a été très bon, on sentait une réelle implication même s’il n’est pas toujours facile de se projeter sur plans et sur une si longue durée. Leurs retours nous ont permis d’enrichir le plan-guide définitif, en intégrant par exemple leur demande de revaloriser les alentours de la station de métro Sauzelong ». 

Dans les grandes lignes, le projet prévoit à moyen terme la démolition de 360 logements sociaux et la reconstruction de 810 logements neufs. Le parc social sera entièrement reconstitué et complété de biens en accession à la propriété (sociale, libre et à prix maîtrisé) afin de renforcer la mixité sociale, et des cellules commerciales viendront compléter l’offre déjà existante sans la concurrencer. Par ailleurs, une attention particulière a été portée sur la valorisation des espaces extérieurs du quartier qui conservera ses 55 % de surface de pleine terre. « Le projet prévoyant la démolition de logements individuels en faveur de collectifs, et le PLU nous autorisant à monter en R+5, nous avons pu multiplier par 2,5 le nombre de logements construits par rapport à ceux qui seront démolis, sans obérer la part existante d’espaces extérieurs auxquels les habitants tiennent énormément et qui sont un marqueur du quartier », souligne le directeur du développement Occitanie.

Un chantier pour redessiner le quartier

La signature du plan-guide d’aménagement avait été précédée de quelques mois de la réhabilitation d’un premier immeuble de 140 logements situés 115 avenue Albert Bedouce, tout près du canal. Les travaux d’un autre des 5 grands îlots définis dans le cadre du projet, l’îlot Campmas, ont également démarré l’an dernier, et s’achèveront début 2023 par la livraison de 81 logements répartis sur 4 plots.

« Nous allons maintenant rentrer dans le dur du projet à savoir la phase de relogement des locataires dont les immeubles vont être démolis, à commencer par les îlots Bourget et Canal », conclut David Anoussine. « Comme pour la concertation, le dialogue va être le maître-mot des prochains mois et des prochaines années, mais cette fois à un niveau individuel. Un diagnostic social va être mené par un cabinet spécialisé pour mieux cerner les besoins et les attentes de chaque ménage, et leur proposer la meilleure solution possible ». Le phasage en 6 macro-lots permettra de limiter les nuisances de ce chantier qui s’étalera au-delà de 2030, et qui devrait à terme redessiner entièrement les contours de ce quartier.

La ville et notre filiale réunionnaise la SIDR débloquent 100 000 euros pour permettre aux habitants de contribuer aux études techniques préalables à des rénovations et des aménagements d’espaces verts et de convivialité dans ces deux quartiers.

Ericka Bareigts, maire de la ville de Saint-Denis, et Jacques Durand, directeur général de La SIDR, ont signé un partenariat innovant en faveur du cadre de vie des habitants des quartiers du Chaudron et de Vauban. Conçus par la SIDR à fin des années 60, ces deux quartiers sont liés par une histoire commune, celle de la loi Debré « anti-bidonvilles ». 50 ans après, le Vauban et le Chaudron méritent de nouveaux investissements pour les rendre plus attractifs.

Première étape de ce vaste chantier de rénovation, une étude urbaine et sociale sera menée pour et avec les habitants afin de rénover, verdir et dynamiser leurs quartiers. Le développement durable, l’insertion des jeunes, les personnes âgées, les services de proximité seront au cœur des préoccupations. La ville et la SIDR consacreront 100 000 euros à cette étude.

Objectif final : faire bénéficier  les 10 000 Dionysiens concernés d’un cadre de vie modernisé, d’un surcroît de mixité sociale et de la possibilité d’être associés directement à ces grandes opérations.

Au-delà des travaux, il est essentiel de concerter les locataires, de les associer à une réflexion puisque ces avancées majeures les concernent au premier niveau. Nous franchissons une étape supérieure dans notre dynamique intense en faveur du cadre de vie des Dionysiens, en faveur de leur mieux-vivre au sein d’espaces embellis. »

Ericka Bareigts, maire de la ville de Saint-Denis