Edition 2022 : appel à projet « Des idées pour nos quartiers » !

CDC Habitat lance, chaque année, un appel à projet intitulé « Des idées pour nos quartiers » destiné aux associations ainsi qu’aux structures d’économies sociales et solidaires ! Cet appel à projet a pour objectif de soutenir des projets de développement social urbain au sein des résidences en quartiers prioritaires de la ville (QPV) et en quartier de veille, en Île-de-France et dans l’Oise. Cette année, les associations ont jusqu’au 9 mai 2022 pour compléter leur dossier de participation.

Créée à l’initiative du service Développement Social Urbain, cette édition a pour thématique :

« En route pour les Jeux Olympiques 2024, une opportunité de développement économique, d’inclusion sociale et de bien-être physique et mental pour les habitants des quartiers  »


Comment participer ?

Envoyez le dossier par mail à dsu.diridf@cdc-habitat.fr


Comment les projets sont sélectionnés ?

Pour être sélectionné, le dossier doit être complet, clair et lisible. Il doit démontrer l’impact du projet pour les locataires et le quartier et présenter un budget clair mentionnant également les cofinancements.


Quel est le calendrier prévisionnel ?

La mise en œuvre des projets qui seront retenus pourra être décalée selon les besoins.

CDC Habitat lance, chaque année, un appel à projet intitulé « Des idées pour nos quartiers » destiné aux associations ainsi qu’aux structures d’économies sociales et solidaires !

Cet appel à projet a pour objectif de soutenir des projets de développement social urbain au sein des résidences en quartiers prioritaires de la ville (QPV) et en quartier de veille, en Île-de-France et dans l’Oise.

Cette année, les associations ont jusqu’au 31 mai 2021 pour compléter leur dossier de participation.

Créée à l’initiative du service développement social urbain, cette édition a pour thématique :
L’égalité entre les femmes et les hommes dans les quartiers, mixité des usages et des pratiques.

Comment participer ?

CDC Habitat
Service du développement social urbain
33 avenue Pierre Mendès-France
75013 PARIS

OU

Comment les projets sont sélectionnés ?

Pour être sélectionné, le dossier doit être complet, clair et lisible. Il doit démontrer l’impact du projet pour les locataires et le quartier et présenter un budget clair mentionnant également des cofinancements.

Quel est le calendrier prévisionnel ?

La mise en œuvre des projets qui seront retenues pourra être décalée selon les besoins.

Bilan de l’année 2020

  • 76 candidatures reçues
  • 14 projets sélectionnés
  • 57 800 € de subventions attribuées

Porté par le service du Développement Social Urbain de CDC Habitat, de l’agence de Paris CDC Habitat, et la régie de quartier Saint-Blaise-Charonne, la ferme urbaine Paris 20e vient d’être mise en place après trois années d’échanges et de collaboration.

Retour sur la naissance d’un projet innovant, porteur de sens

S’appuyant sur les compétences d’AgroParis Tech, de la startup UpCycle, de Si t’es Jardin et du CNLRQ, l’équipe projet a proposé la recherche-action de micro ferme urbaine au Fond d’innovation social des ESH et à la Banque des Territoires. Ces deux entités, avec CDC Habitat, sont les premiers partenaires financiers de ce projet innovant.
D’un projet de reconquête des parkings par la création d’activité, il devient alors un projet de territoire en faveur de l’insertion par l’activité économique : le projet de ferme urbaine du 20e est né !

Ce projet propose alors plusieurs briques avec une activité centralisée sur la résidence des Orteaux-Rasselin rayonnant jusqu’à la résidence Saint-Blaise.

Redonner une dynamique au quartier

Implantées sur le territoire du Grand Projet de Renouvellement Urbain du 20e arrondissement, ces deux résidences sont en cours de réhabilitation thermique. Le but étant de redonner aux habitants un lieu de vie agréable et d’améliorer la sécurité du quartier.

Le projet propose donc d’une part la mise en place d’un composteur électromécanique pour les déchets alimentaires proposé par la startup UpCycle et d’autre part, la création d’une ferme cavernicole (pleurotes, endives et micro-pousse). Depuis 2016, UpCycle est distributeur référent en France des composteurs électromécaniques « Tidy Planet » pour les solutions de compostage sur place. Les composteurs Rocket de Tidy Planet valorisent de 180 kg à 4 tonnes de bio déchets par semaine. Avec cette première brique qu’est le compostage de masse, CDC Habitat souhaite participer aux réflexions liées aux enjeux 2023 de collecte de bio déchets. Ce composteur, géré par la Régie de quartier, a permis de créer un premier emploi pour opérer quotidiennement la gestion des bio déchets et du composteur.

Les objectifs du projet ? Transformer les pratiques et les usages, créer de l’activité économique durable, sensibiliser les locataires au développement durable.  C’est chose faite, car à ce jour, c’est plus d’une soixantaine de locataires de la résidence des Orteaux Rasselins qui ont adhéré à ce concept. A terme, des bornes d’apport volontaire visent à être déployées sur le quartier.

La municipalité adepte du projet
Mi-mars 2021, les élus de la mairie du 20e arrondissement et les membres de la Direction de la propreté et de l’eau (DPE) ont visités les lieux. Très intéressés par la démarche, ils ont félicité les équipes et réfléchissent à leurs contributions.

Les attentes des parties prenantes étant de bénéficier de l’accord de la Ville pour déployer les bornes d’apports volontaires sur l’espace public.

Retour d’expérience « Compostage de quartier aux Orteaux – Paris 20e»

Dans le cadre du projet « Nos Quartiers en Partage » à Torcy (77) et à Noisiel (77), les locaux-encombrants ont été aménagés en « showroom » par l’association La Paume de Terre pour permettre aux locataires de donner les objets dont ils n’ont plus besoin afin de lutter contre le gaspillage.

Depuis 2017, le service du Développement Social Urbain (DSU) de CDC Habitat a lancé un projet inter-bailleurs avec Trois Moulins Habitat, programme de logements à loyer modéré, nommé « Nos Quartiers en Partage ». Les objectifs de ce projet sont de permettre aux résidents de donner des objets en bon état dont ils n’ont plus l’usage et de prolonger la durée de vie des objets. Ce projet est aussi une nouvelle façon de faire de la prévention des déchets et de favoriser le lien social entre les locataires.
Le « showroom », organisé par l’association La Paume de Terre, avec l’aide de bénévoles, est ouvert un mercredi par mois en pied d’immeuble afin que les locataires puissent donner ou récupérer des petits encombrants en bon état. Il s’articule de la façon suivante : les habitants arrivent avec leurs objets, ces derniers sont ensuite stockés, puis remis en valeur avant d’être exposés pour être récupérés par un autre habitant. L’association anime également des ateliers artistiques comme de la peinture, du modelage ou du bricolage par exemple, pour accompagner l’ouverture du « showroom ».

En 2019, « Jean le Triporteur » est mise en place par l’association. Cette nouvelle action consiste à transporter des objets tels que des livres ou des vêtements par exemple entre les quartiers de Noisiel (77) et de Torcy (77) pour favoriser le don et la rencontre entre les habitants.

L’action se poursuit

Financé par la Fédération des Entreprises Sociales pour l’Habitat (ESH) jusqu’en 2020, le projet a été une vraie réussite. C’est pourquoi, nous poursuivons l’accompagnement de l’association pour la continuité de ce projet en 2021.
L’association La Paume de Terre poursuit également ses actions, avec notamment un calendrier notifiant les dates d’ouverture du showroom et du local solidaire pour l’année 2021. Celui-ci est né du besoin de rester en lien avec les habitants et de les accompagner à travers des rubriques « trucs et astuces » sur les thèmes du bien-être et de l’écologie.
L’association a aussi commencé à distribuer des kits créatifs lorsque la situation actuelle liée à la pandémie ne permettait pas la réalisation des ateliers artistiques, toujours dans cette idée de rester en lien et de partager avec les habitants.

© Association La Paume de Terre

Opérateur global de l’habitat d’intérêt public, CDC Habitat inscrit son développement en concertation étroite avec les collectivités locales pour une ville sobre, inclusive et résiliente. Pour répondre à la demande diversifiée d’habitat dans le contexte de crise actuelle, CDC Habitat, en relation avec le réseau CDC Habitat Partenaires, s’engage dans un plan de relance territorialisé pour soutenir la production de logements sociaux et abordables selon des modes d’intervention divers (acquisition de foncier, VEFA, construction neuve ou recyclage de bâtiments anciens).

Face au recul de la production de logements sociaux en 2020 et au ralentissement des autorisations d’urbanisme, le groupe CDC Habitat lance un appel à projets visant à engager en 2021 et 2022, la production de 30 000 logements locatifs sociaux. Cette démarche s’inscrit pleinement dans le protocole en faveur de la relance de la production de logements sociaux en 2021 et 2022, signé le 19 mars par la Ministre déléguée chargée du Logement, la Banque des Territoires, Action Logement, l’USH et les fédérations signataires.

Sur la même période 2021-2022, CDC Habitat poursuivra également la mise en œuvre d’une production de 30 000 logements abordables ou intermédiaires, dans une approche de mixité sociale et afin de pouvoir offrir un parcours résidentiel complet.

CDC Habitat inscrit cette démarche décentralisée et territorialisée dans des concertations étroites avec les collectivités locales, au service des projets urbains des communes et intercommunalités.

Avec cet appel à projets, CDC Habitat entend associer à cette action de relance les aménageurs et les établissements publics fonciers, les promoteurs, et les organismes membres du réseau CDC Habitat Partenaires.

Si l’annonce en plein premier confinement d’un plan de relance portant sur l’acquisition de 40 000 logements au niveau national a été accueilli avec soulagement par le secteur de la construction, c’est dans les régions que les équipes de CDC Habitat se sont mobilisées pour concrétiser cette promesse – en phase avec les dynamiques territoriales et les exigences du Groupe en matière de qualité et de diversité de l’offre. Entretien avec Stéphane Elkan, directeur du développement chez CDC Habitat PACAC.

Un peu moins d’un an après son annonce, quel bilan tirez-vous du plan de relance annoncé ?

Stéphane Elkan : La mobilisation du côté des promoteurs nationaux comme locaux a été plus que significative, avec 280 opérations étudiées au niveau de notre Direction, soit environ 8 500 logements. Nous avons validé 230 projets, soit à peu près 7 000 logements, ce qui représente près de 4 années de programmation normale pour notre territoire.

Quels types de projets ont retenu votre attention ?

SE : L’essentiel des programmes se composent de logements en locatif intermédiaire (LLI) et de logements en locatif libres abordables contractualisés (LAC), avec une plus faible proportion de logement social. C’est représentatif des propositions qui nous ont été faites par les promoteurs sur des programmes destinés initialement à de l’accession ou à des investisseurs « Pinel ». Le LLI, qui propose des loyers inférieurs de 10 à 15 % au loyer du marché, et le LAC, sont des logements qui permettent d’assurer la fluidité du marché locatif et de renforcer la mixité sociale du parc différée : c’est une offre souhaitée par les collectivités car elle répond aux besoins de nombreux ménages n’ayant pas les moyens d’acheter un logement et ne rentrant pas dans les critères du parc social. Par ailleurs, ces logements ont vocation à être revendu à moyen-terme en priorité à leurs locataires, ce qui favorise l’accession différée.

Les collectivités ont suivi de près vos démarches…

SE : Nous avons tenu à les impliquer dès que possible, à chaque fois qu’un projet intégrait une part de logement social notamment. Le calendrier n’a pas été simple à tenir car il a fallu jongler entre la crise sanitaire, les différents confinements, et les échéances électorales décalées. Notre démarche a néanmoins été appréciée sur le terrain car les gens ont conscience que, sans notre intervention, de nombreux projets auraient été retardés ou n’auraient pas vu le jour. Nous avons également joué un rôle de stabilisateur économique auprès de certains promoteurs fragilisés par la crise. Et surtout, tous les projets que nous avons retenus s’inscrivent dans les dynamiques territoriales : nous sommes un acteur de proximité, nous travaillons toute l’année avec les collectivités pour répondre aux besoins locaux, et il en a été de même dans le cadre de l’appel à projets.

La solidarité entre les acteurs a été importante sur le terrain ?

SE : Tout le monde a senti qu’il fallait se serrer les coudes, oui. Il a fallu aller vite parfois, il a parfois fallu adapter nos plans, mais globalement, la dynamique qui s’est installée est extrêmement positive. On l’a vu aussi dans nos relations avec les promoteurs, les nationaux qui nous connaissent bien et avec qui nous travaillons toute l’année, mais aussi les locaux, parmi lesquels certains que nous ne connaissions pas bien. Nous avons eu des échanges avec une quinzaine d’acteurs locaux, dont 9 avec qui nous n’avions jamais travaillé : cet appel à projet a été l’occasion de tisser des partenariats.

Vous avez senti l’attitude des gens évoluer au fil des mois et de l’évolution de la situation sanitaire ?

SE : Nous avons vu la situation se tendre pour certains promoteurs qui, au moment du lancement du plan ne nous ont pas contactés car ils pensaient pouvoir s’en sortir. Mais lorsque le second confinement a été annoncé, ils sont finalement venus nous voir pour qu’on trouve des solutions de sortie des opérations. Les temps sont durs pour de nombreux acteurs qui n’ont pas la solidité d’un groupe comme le nôtre : il est donc normal qu’on les accompagne.

Comment avez-vous réussi à gérer cette surcharge de travail ?

SE : Nous avons mis en place des modalités de travail plus efficaces pour analyser tous les projets et faire prendre en compte les niveaux de prestations attendues par CDC Habitat, souvent supérieurs à ceux des logements en accession. Nous nous sommes appuyés notamment sur l’expertise terrain de nos agences pour valider la pertinence de telle ou telle opération : nous avons mis en place des réunions sous la forme de « speed dating », où nous présentions chaque projet pour avoir leur avis. Cela a permis un travail collégial, rapide et efficace. Nous appartenons à un grand groupe national et nous restons un acteur agile localement.

En résumé

  • 280 opérations étudiées
  • 230 projets validés
  • 7 000 logements acquis ou en cours d’acquisition

Alors que la production de logements sociaux subit un net ralentissement du fait de la crise sanitaire et des élections municipales 2020, CDC Habitat se mobilise au service de l’intérêt général sur la relance du logement social en réponse à l’appel des pouvoirs publics. Le Groupe s’engage à lancer la production de 42 000 logements sociaux sur les deux prochaines années, en concertation avec les collectivités locales, soit une augmentation de 50 % de sa production annuelle 2020.

Pour réaliser cette action d’envergure, CDC Habitat lancera un appel à projets pour produire 30 000 logements supplémentaires. Le Groupe associera son réseau d’organismes de logements sociaux partenaires et exploitera tous les leviers de production immobilière.

L’appel à projets portera sur des acquisitions

La réalisation de ces programmes sera portée par des engagements sociaux et environnementaux forts.

CDC Habitat se doit d’être à l’initiative d’une action volontariste pour éviter la baisse de la production de logements sociaux au regard des besoins, affirme Anne-Sophie Grave, présidente du directoire de CDC Habitat. Face aux incertitudes économiques et sanitaires, notre mission d’opérateur global de l’habitat d’intérêt public nous mobilise dans les réponses à apporter à la crise de l’offre de logement social. C’est le sens de l’engagement de la production de ces 42 000 logements sociaux sur deux ans.

Anne-Sophie Grave, présidente du directoire de CDC Habitat

Lancé en mars dernier, quelques jours seulement après le début du premier confinement, le plan de relance de CDC Habitat a envoyé un signal fort au secteur. Si l’objectif initial d’acquisition de 40 000 logements au niveau national devrait être dépassé, 4 300 lots ont d’ores et déjà été réservés par la direction interrégionale Sud-Ouest sur les 15 000 qui lui ont été proposés, et plus de 2 400 sont actuellement à l’étude. « Cela représente environ trois ans de production à intégrer en plus de ce que nous avions déjà prévu », explique Laetitia Lateste, directrice du développement de la direction interrégionale Sud-Ouest. « Si de nombreux projets concernent les métropoles de Toulouse (31), Bordeaux (33), Montpellier (34) ou la communauté d’agglomération du Bassin d’Arcachon, nous nous sommes également tournés vers des secteurs plus détendus, notamment afin d’accompagner des projets Action Cœur de Ville ».

Le plan de relance permet également à CDC Habitat de renforcer ses investissements en faveur d’une plus grande mixité de l’offre locale puisque le Groupe s’est porté acquéreur de logements sociaux, de logements intermédiaires, mais surtout de logements abordables contractualisés (LAC). Ces logements mis en location à un prix inférieur au loyer de marché ont en effet vocation à être revendus à moyen-terme (entre 5 et 10 ans en moyenne), avec priorité donnée aux locataires occupants. Surtout, ils peuvent permettre à CDC Habitat de satisfaire les besoins locaux, que le Groupe peut prioriser en lien avec les communes.

« Le plan de relance nous a permis de renforcer les partenariats en place et d’en initier de nouveaux », conclut Laetitia Lateste. « Toutes nos équipes se sont mobilisées, pour gérer la surcharge de travail malgré le confinement, et s’assurer que chaque projet respectait notre cahier des charges exigeant notamment en termes de développement durable ».

EN SAVOIR PLUS – Le logement abordable contractualisé (LAC)

Le plan de relance dévoilé par CDC Habitat en mars dernier, quelques jours seulement après le début du premier confinement, aura permis d’envoyer un signal fort au secteur. En annonçant son intention d’acquérir 40 000 logements au niveau national, le Groupe a en effet permis de rassurer les promoteurs inquiets face à une situation inédite. Dans le Nord-Est, acteurs locaux comme nationaux se sont mobilisés, et ce sont donc plus de 350 opérations que les équipes de la direction interrégionale ont dû étudier en un temps record. Au total, sur les 11 000 logements proposés par les promoteurs, 3 663 ont été retenus sur 118 opérations différentes.

« Nos choix se sont portés sur des opérations situées évidemment sur certaines métropoles où nous sommes déjà implantés mais également à Reims (51), Metz (57), le bassin minier des Hauts de France ou les frontières avec le Luxembourg et la Suisse », explique Sabine Schimetschek, directrice du développement et de la maîtrise d’ouvrage de CDC Habitat Nord-Est. « C’est une occasion pour nous de renforcer notre présence sur l’ensemble du territoire et d’accentuer nos investissements en faveur d’une plus grande mixité de l’offre locale ».

Si peu de logements sociaux ont été proposés et donc retenus, l’essentiel du plan de relance portera sur du logement intermédiaire (pour un tiers environ), et surtout sur du logement abordable contractualisé (LAC) – un produit relativement récent, mis en location à un prix inférieur au loyer de marché, et ayant vocation à être revendu à moyen-terme (entre 5 et 10 ans en moyenne), avec priorité donnée aux locataires occupants. « L’appel à projets nous a permis à la fois de répondre aux inquiétudes du marché et des acteurs du secteur, de pérenniser l’emploi au niveau local, et de garantir la sortie de certaines opérations importantes pour les collectivités », précise Sabine Schimetschek. « C’est une démarche gagnant-gagnant, construire tout au long de l’année 2020 et qui va se poursuivre en 2021 avec la phase de programmation et de suivi de la construction et des livraisons ».

Le logement abordable contractualisé (LAC)

Le plan de relance annoncé par CDC Habitat le 25 mars dernier a sonné comme un appel à la mobilisation en plein confinement. Au-delà du chiffre affiché de 40 000 logements, CDC Habitat a surtout réaffirmé à travers l’appel à projets qui a suivi sa volonté de soutenir de manière massive et anticipée la reprise dans le secteur de la construction, et d’inscrire cette dynamique au cœur des territoires. Entretien avec Thierry Le Dauphin, directeur du développement et de la maîtrise d’ouvrage de CDC Habitat Grand Ouest.

Après un peu plus de 10 mois, quel premier bilan tirez-vous du plan de relance annoncé ?

Thierry Le Dauphin : Nous avons rencontré un vrai engouement de la part des promoteurs nationaux comme locaux, avec près de 12 000 logements proposés dans le Grand Ouest. Ce chiffre traduit l’inquiétude dans laquelle ont été plongés de nombreux acteurs quand est survenu le premier confinement : de la Bretagne à la Normandie en passant par les Pays de la Loire et le Centre Val-de-Loire, on a senti un besoin de stabiliser l’activité et de minimiser les risques. Le plan de relance a permis de pérenniser les emplois localement et de garantir la sortie de nombreux projets qui n’auraient sans doute pas pu voir le jour sans notre intervention – ou dans des conditions plus compliquées.

Quels types de projets ont retenu votre attention ?

TLD : Nous sommes encore en train d’étudier les derniers dossiers mais sur les 12 000 logements proposés, nous devrions en acquérir entre 3 000 et 3 200 : environ 15 % de logements sociaux, autant de logements intermédiaires, et le reste en logement abordable contractualisé (LAC). À l’échelle de notre direction interrégionale, cela représente près de trois ans et demi de production puisque nous sommes sur une moyenne de 800 à 900 livraisons par an. C’est très important. Mais ce qui est significatif surtout, c’est que ces projets ne se limitent pas aux métropoles avec notamment de nombreux projets dans des communes du programme « Action Cœur de Ville » un peu partout sur le territoire – y compris dans des zones où nous n’étions que peu implantés.

En quoi le logement abordable contractualisé s’inscrit-il dans les dynamiques territoriales actuelles en matière d’habitat ?

TLD : Il s’agit d’un produit relativement récent qui permet d’assurer la fluidité du marché locatif, contribue à la mixité sociale du parc, notamment en zone dense, et favorise l’accession différée. Les logements sont en effet mis en location à un prix inférieur au marché et ont vocation à être revendu à moyen-terme, à partir de cinq ans. Nous proposons ainsi une offre de logements locatifs de qualité dans des secteurs tendus tout en garantissant un retour au parc libre de façon plus maîtrisée et plus progressive.

Une grande partie des logements dont vous vous portez acquéreurs aujourd’hui devraient donc revenir sur le marché à moyen terme ?

TLD : Tout à fait. Comme le logement intermédiaire, c’est la vocation première du LAC, avec la particularité que la priorité de l’accession est donnée aux locataires occupants. Dans un contexte incertain, notre intervention a permis de proposer autre chose que des produits type « Pinel » et donc de diminuer la part des investisseurs privés centrés sur l’optimisation fiscale et la rentabilité à court terme. À travers ces produits, nous renforçons, dans un laps de temps restreint, la présence de propriétaires occupants au sein d’une copropriété, ce qui est favorable à la bonne gestion de la résidence.

Comment allez-vous gérer cette surcharge de travail ?

TLD : Pour la phase d’étude des offres et de montage des dossiers, nos équipes ont redoublé d’effort dès le premier confinement, souvent en télétravail. Nous avons aussi fait appel à des renforts en CDD ainsi qu’à des alternants, à une période où de plus en plus de jeunes ont du mal à trouver du travail. Cette organisation nous a permis de maintenir notre niveau d’exigence au plus haut, en ligne avec notre référentiel, tout en restant extrêmement réactif. Pour la gestion locative, nous avons encore un peu de temps pour nous organiser car l’essentiel des livraisons est prévu pour 2022-2023, mais nous allons évidemment adapter notre organisation pour faire face à la gestion de ces nouvelles résidences.

Les équipes de la maîtrise d'ouvrage de CDC Habitat Grand-Ouest ont redoublé d'effort en 2020 et ont été soutenus par des renforts en CDD et/ou en alternance. Cette organisation a permis de maintenir notre niveau d'exigence au plus haut.
Les équipes de la maîtrise d’ouvrage de CDC Habitat Grand-Ouest ont redoublé d’effort en 2020 et ont été soutenus par des renforts en CDD et/ou en alternance. Cette organisation a permis de maintenir notre niveau d’exigence au plus haut.

Vous êtes optimiste pour l’avenir ?

TLD : Optimiste mais prudent. Le plan de relance a permis de sécuriser en partie le secteur de la construction, mais la situation, notamment sanitaire, demeure incertaine pour de nombreux acteurs. Tous les chantiers sont repartis mais on sait que la crise économique va avoir un impact sur le long terme. Tout cela demande de rester très attentif.

En juin dernier, l’association Version Originale a répondu à l’appel à projets
« Des idées pour nos quartiers » lancé et financé par CDC Habitat Île-de-France. L’association a pour objectif de promouvoir la création, la diffusion de l’image sous toutes ses formes : peintures, photographies, audiovisuel, cinéma, etc. Elle est accompagnée par le service du Développement Social Urbain de CDC Habitat Île-de-France. Le projet « Les ateliers d’initiation au numérique pour la WebTV QG92 » a pour objectif de lutter contre la fracture numérique.

Destiné aux jeunes des quartiers prioritaires des Hauts-de-Seine et plus particulièrement dans les quartiers prioritaires de Colombes – Les Musiciens – et d’Asnières-sur-Seine – Les Courtilles – ce projet vise l’insertion des publics en difficulté.

La WebTV QG92, un autre regard sur les banlieues

Lancée par Version Originale et suivi par plus de 6 000 abonnés, la WebTV QG92 animée et réalisée par les jeunes, offre un autre regard sur les banlieues ainsi qu’une image positive des quartiers et de leurs habitants. Les ateliers d’initiation au numérique que CDC Habitat a financé ont pour but de réaliser des sujets qui alimentent les différentes rubriques de la WebTV (films, performances, humour, enquête, culture). Ils répondent au besoin pour les jeunes les plus en rupture et en situation de décrochage d’être mis en valeur dans le cadre d’une activité engageante nécessitant un esprit d’équipe, de participer à une action citoyenne à travers ce média, de trouver sa place et de gagner en responsabilités.

Zone J : court métrage né des ateliers d’initiation au numérique

C’est dans ce cadre que le film Zone J est né. Il est diffusé sur la chaîne YouTube et sur le site www.quartiergeneral92.fr . Tourné cet été, ce film a permis la création de 10 CDD auprès des jeunes des quartiers prioritaires.