Des objets connectés pour améliorer la gestion du patrimoine

Après avoir envahi les maisons, les objets connectés vont-ils également s’imposer très largement dans le patrimoine des bailleurs ? Si leur installation et leurs coûts rendent l’équation plus complexe que pour des particuliers, les avantages offerts par certains dispositifs permettent néanmoins d’entrevoir un vrai gain pour les gestionnaires. Comme l’explique Emmanuel Thomas, responsable du pôle ascenseurs, « nous utilisons plusieurs dispositifs connectés pour assurer la sécurité de nos équipements au quotidien. L’idée est à la fois de prévenir les pannes quand c’est possible et d’intervenir le plus rapidement possible en cas de souci. C’est un confort à la fois pour les locataires et pour nos équipes de proximité qui sont dès lors moins sollicitées pour des problèmes techniques ».

Le recours à de tels dispositifs n’est pas pour autant nouveau pour CDC Habitat. Ainsi, cela fait plus de 10 ans qu’une partie des ascenseurs du patrimoine est équipée de boîtiers Getraline. Ceux-ci intègrent des capteurs qui permettent non seulement de remonter les problèmes de panne mais aussi le délai d’intervention sur panne, le nombre de visites de maintenance ainsi que les taux d’usagers bloqués.  « Ces dispositifs ont fait leur preuve avec le temps et ont l’avantage d’être relativement faciles à déployer », reprend Emmanuel Thomas. « Aujourd’hui, 990 des 2 610 ascenseurs de notre patrimoine francilien sont équipés, et nous réfléchissons à un déploiement sur l’ensemble des sites dans les deux ans qui viennent ».

Parallèlement, CDC Habitat expérimente également sur une de ses résidences à Gagny l’intégration de « reniflards » de la société Jaguar Network. Installés au-dessus des armoires électriques des parties communes, ces boîtiers permettent, grâce à des capteurs télémétriques, d’identifier les changements d’état, notamment les fils qui chauffent, et de remonter automatiquement l’information pour intervention. Une réflexion est également en cours pour l’installation de boîtiers afin d’assurer un meilleur suivi des VMC. « Tous ces équipements sont déjà suivis mais les prestataires passent le plus souvent une seule fois par an pour vérifier les installations, ce qui est loin d’être toujours suffisant », conclut Emmanuel Thomas. « En intégrant des dispositifs, nous pouvons avoir un suivi quasiment en temps réel et soit anticiper les pannes, soit déclencher des interventions extrêmement rapides pour que les nuisances soient minimes pour les habitants ».

Dernier projet en date, CDC Habitat réfléchit également à la possibilité d’installer des caméras pour la lecture des plaques d’immatriculation à l’entrée de certains de ses parkings. Un dispositif déjà largement déployé dans les parkings publics et qui pourrait à la fois simplifier le quotidien des locataires tout en sécurisant l’accès aux lieux.