Dans le prolongement de son plan stratégique climat, CDC Habitat Grand Ouest poursuit ses engagements en matière de décarbonation en développant des centrales photovoltaïques sur le toit des résidences concourant ainsi au mix énergétique du parc locatif. Une expérimentation est actuellement menée près de Tours à Joué-lès-Tours (37)
Comment réduire l’empreinte environnementale du patrimoine tout en maintenant et même en améliorant la performance énergétique des bâtiments et le confort de ses occupants ? Afin de concrétiser la politique de décarbonation voulue par le groupe CDC Habitat dans le cadre de son plan stratégique climat, la direction interrégionale Grand Ouest mène depuis le début de l’année une démarche expérimentale portant sur l’intégration de panneaux photovoltaïques à son patrimoine.
« Pour décarboner notre patrimoine et réduire ses consommations énergétiques et ses émissions de CO2, il y a de nombreux leviers complémentaires que l’on peut utiliser, allant de l’isolation des bâtiments à l’installation de nouveaux équipements moins énergivores en passant évidemment par la sensibilisation des locataires », explique Christophe Ains, directeur du patrimoine. « L’une des hypothèses complémentaires que nous défendons localement est la possibilité d’installer des centrales photovoltaïques sur les toits-terrasses de nos résidences, afin de produire directement sur place de l’électricité. »
L’installation de ces panneaux va en effet permettre de convertir le rayonnement du soleil en une énergie électrique « verte » qui sera ensuite revendue sur le réseau public permettant d’amortir le coût d’investissement des installations et dans une certaine mesure profitera aux résidents par une réduction des charges communes d’électricité. Un premier test de grande ampleur est actuellement mené à Joué-lès-Tours, dans la résidence Le Trident située en quartier prioritaire de la ville « La Rabière ». Ce site de 100 logements locatifs sociaux accueille depuis le printemps dernier près de 400 m² de panneaux solaires sur son toit – un investissement de 130 000 euros pour la pose et l’installation correspondant à la consommation électrique moyenne de 29 ménages, hors chauffage.
« L’intérêt de ce dispositif est de pouvoir être installé de manière assez simple sur notre patrimoine, même en dehors de tout programme de réhabilitation comme à Joué-lès-Tours où la résidence avait déjà été rénovée il y a quelques années », reprend Christophe Ains. « Notre approche se veut globale et nous réfléchissons notamment à la possibilité d’industrialiser le processus d’installation et la fourniture des équipements, en regardant ce qui peut être amélioré et ce que l’on peut encore gagner comme performances, comme coûts, etc… et donc en stabilisant le modèle économique. L’idée étant évidemment de déployer plus largement ces dispositifs ».
La direction interrégionale Grand Ouest a prévu dans son PMT (Plan Moyen Terme) d’installer 28 nouvelles centrales photovoltaïques sur des sites déjà identifiés dans les années qui viennent. Quatre projets sont déjà en cours d’appel d’offres autour de Caen et dans la région Centre-Val de Loire afin d’identifier les entreprises en mesure de réaliser les installations. D’autres projets sont également prévus en 2024 en Pays de la Loire.