Conscient de ce besoin grandissant, le groupe CDC Habitat a rapidement fait le choix de développer le logement intermédiaire au niveau national, avec de fortes déclinaisons locales. Ainsi, le dispositif représente aujourd’hui un quart du patrimoine de CDC Habitat en Auvergne-Rhône-Alpes, mais aussi près de deux tiers de la production actuelle de logements neufs : « Au début, le logement intermédiaire était surtout plébiscité par les grosses agglomérations qui ont vu les loyers du marché libre exploser au fil des années », reprend Anne Canova. « Mais au fil du temps, de plus en plus de projets incluant le dispositif ont émergé, dans de plus petites communes, parfois même dans des quartiers prioritaires de la ville ».
Il faut dire qu’en garantissant un loyer inférieur au prix du marché, le logement intermédiaire est accessible à près de 85 % de la population française. Bien intégré dans les politiques locales de l’habitat, il est à la fois un gage de mixité sociale et de fluidité du parcours résidentiel – en plus d’être un tremplin vers un logement autonome pour de nombreux jeunes âgés de 25 à 35 ans, seuls ou en couple, parfois même avec un enfant.
Le logement intermédiaire cible également les travailleurs clés, avec des partenariats mis en place avec les collectivités, les services hospitaliers et les entreprises pour organiser une priorité en faveur de leurs personnels, avec un accès privilégié à une plateforme de commercialisation. Certains logements aussi peuvent être réservés à la fonction publique.
« Nous avons passé des conventions avec la Métropole de Lyon et le Pays de Gex afin de développer encore plus ce produit qui permet aussi de concurrencer indirectement les effets parfois néfastes de l’investissement individuel PINEL », souligne Anne Canova. La présence d’un bailleur social comme CDC Habitat dans les copropriétés est en effet un gage de stabilité et d’implication. Les bailleurs étant en outre soumis à une revente échelonnée sur 20 ans, cela permet de limiter les effets de revente massif de copropriétaires une fois le dispositif fiscal arrivé à son terme. Enfin, le logement intermédiaire étant commercialisé via les canaux classiques (agences, sites Internet…), il permet de toucher un plus grand nombre de locataires potentiels, notamment ceux qui ne pensent pas à se tourner vers le logement social alors qu’ils pourraient y avoir droit.